Justice communale (Pérou)

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Au Pérou, la justice communale désigne la capacité des communautés paysannes (es) et autochtones (en) à régler des conflits en vertu de leurs propres règles. La Constitution péruvienne (es) dispose ainsi[1]:

« Articulo 149. Las autoridades de las Comunidades Campesinas y Nativas, con el apoyo de las Rondas Campesinas, pueden ejercer las funciones jurisdiccionales dentro de su ámbito territorial de conformidad con el derecho consuetudinario, siempre que no violen los derechos fundamentales de la persona. La ley establece las formas de coordinación de dicha jurisdicción especial con los Juzgados de Paz y con las demás instancias del Poder Judicial »

« Article 149. Les autorités des Communautés paysannes et indigènes, avec l'appui des Rondas Campesinas, peuvent exercer des fonctions juridictionnelles dans leur périmètre territorial conformément au droit coutumier, à condition qu'elles ne violent pas les droits fondamentaux de l'individu. La loi établit les formes de coordination de cette juridiction spéciale avec les Tribunaux de paix et avec les autres instances du Pouvoir judiciaire. »

Cette justice recouvre des réalités très diverses, qui posent problème à l'administration de la justice ordinaire, principalement parce que des pratiques comme les châtiments corporels en public ou le mariage de filles mineures rentre en contradiction avec la conception majoritaire des droits humains[2]. Un projet de loi a ainsi été fait pour coordonner davantage justices communale et ordinaire[3].

Selon Elder Jaime Miranda Aburto, la justice communale est généralement plus efficace que la justice ordinaire[4].

La justice communale est une forme de justice communautaire (es) semblable à d'autres en Amérique latine, par exemple la justice autochtone en Équateur ou la justice autochtone paysanne communautaire en Bolivie[5].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Juan Carlos Ruiz Molleda, « El fundamento constitucional de la justicia comunal », Derecho PUCP: Revista de la Facultad de Derecho, no 62,‎ , p. 143–166 (ISSN 0251-3420 et 2305-2546, lire en ligne, consulté le )
  2. Edwin Humberto Vargas Daza, « Administración de justicia de las rondas urbanas y campesinas de Perú en la perspectiva de la justicia intercultural », Revista Boliviana de Derecho, no 34,‎ , p. 854–877 (ISSN 2070-8157, lire en ligne, consulté le )
  3. Hans Jürgen Brandt, « La justicia comunitaria y la lucha por una ley de coordinación de la justicia », Derecho PUCP, no 78,‎ , p. 215–247 (ISSN 0251-3420, DOI 10.18800/derechopucp.201701.009, lire en ligne, consulté le )
  4. (es) Elder Jaime Miranda Aburto, « La justicia penal de las comunidades nativas y campesinas en el Perú », Lumen, vol. 17, no 1,‎ , p. 72–82 (ISSN 2708-5031, DOI 10.33539/lumen.2021.v17n1.2389, lire en ligne, consulté le )
  5. Antonio Peña Jumpa, « Les difficultés d’accès au système judiciaire au Pérou : la justice communautaire comme alternative », Droit et cultures. Revue internationale interdisciplinaire, no 62,‎ , p. 91–104 (ISSN 0247-9788, DOI 10.4000/droitcultures.2642, lire en ligne, consulté le )

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (es) Antonio Peña Jumpa, « La justicia y el derecho comunal o comunitario en la historia del Perú », THEMIS Revista de Derecho, no 73,‎ , p. 95–112 (ISSN 1810-9934, DOI 10.18800/themis.201801.006, lire en ligne, consulté le )
  • (es) André J. Hoekema, « Interlegalidad y reconocimiento estatal del derecho y la justicia comunal », Foro Jurídico, no 12,‎ , p. 174–179 (ISSN 2414-1720, lire en ligne, consulté le )