Judith Cladel

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Judith Cladel
Naissance
Décès
Sépulture
Cimetière du Père-Lachaise, Grave of Cladel (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Père
Distinctions
Archives conservées par
Archives départementales des Yvelines (166J, Ms 2215-2217, 3 pièces, -)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata
signature de Judith Cladel
Signature
Vue de la sépulture.

Judith-Jeanne Cladel, née à Paris 9e le et morte à Paris 14e le [2], est une femme de lettres, romancière, biographe, critique et dramaturge française.

Elle est la fille de l'écrivain Léon Cladel (1835-1892).

Biographie[modifier | modifier le code]

Judith Cladel (au premier rang, à droite), membre du jury du grand prix Flaubert de littérature en 1923 chez Marcelle Tinayre (au centre).

Née à Paris, Judith Cladel fut membre du jury du prix Femina de 1916 à 1958[3].

Elle entre en littérature très jeune, poussée par son père, le romancier Léon Cladel et par sa mère, la musicienne Julia Mullem, sœur du journaliste Louis Mullem. Sa sœur Esther Cladel, épouse de Jean Rolin, directeur de la bibliothèque du ministère de la Justice, est la mère de la romancière Dominique Rolin. Son premier écrit notable est la pièce Le Volant montée au théâtre de l'Œuvre en 1895. Elle tient la chronique théâtrale pour L'Humanité nouvelle de 1898-1899[4] et pour La Fronde (journal) de 1897-1898.

Un temps, elle se met en couple avec le militant socialiste belge Edmond Picard, un ami proche de son père, et de quarante ans son aîné[5],[6]. Judith Cladel veille tout au long de sa vie à entretenir la mémoire de son père : elle est l'auteur de deux ouvrages biographiques sur Léon Cladel.

Elle est aussi la biographe d'Auguste Rodin : Rodin, sa vie glorieuse, sa vie inconnue (1936) fit autorité pendant un demi-siècle. En 1916, elle joue un rôle clé dans la fondation du musée Rodin[7].

Antoine Bourdelle a fait son portrait en 1898 : Jeunesse (Masque), Musée Ingres-Bourdelle Montauban. De 1929 à sa mort elle est membre du Club des Belles Perdrix, association de femmes de lettre gastronomes.

Jeunesse (Masque), Musée Ingres-Bourdelle Montauban.

L’Académie française lui décerne le prix Charles Blanc en 1937, le prix Georges Dupau en 1943 et le prix Alice-Louis-Barthou en 1951 pour l'ensemble de son oeuvre.

Publications[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « https://archives.yvelines.fr/rechercher/archives-en-ligne/correspondances-du-musee-departemental-maurice-denis/correspondances-du-musee-maurice-denis », sous le nom CLADEL Judith (consulté le )
  2. Acte de naissance à Paris 9e, n° 579, vue 13/31, avec mention marginale du décès à Paris 14e le 29 janvier 1958.
  3. [PDF] « Une Académie de femmes ? » par Margot Irvine, in M. Irvine (dir.), Les réseaux des femmes de lettres au XIXe siècle, @nalyses, printemps-été 2008 - sur le site de l'université d'Ottawa.
  4. Marie-Pier Tardif, Ni ménagères, ni courtisanes : les femmes de lettres dans la presse anarchiste française (1885-1905), These de doctorat, 2021, https://www.theses.fr/2021LYSE2036
  5. Paul Aron et Cécile Vanderpelen-Diagre, Edmond Picard : un bourgeois socialiste belge à la fin du dix-neuvième siècle, Bruxelles, Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, 2013.
  6. Fabrice Van de Kerckhove (éd.), Edmond Picard - Léon Cladel. Lettres de France et de Belgique (1881-1889), Bruxelles, Archives et musée de la littérature, 2009, pages 318-322.
  7. (en) Ruth Butler, Rodin: The Shape of Genius, New Haven, Yale University Press, 1993, p. 465.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]