Joseph Delest

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Joseph Delest
Joseph Delest en 1927.
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Joseph Berger DelestVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Parti politique
Condamné pour
Lieu de détention

Joseph Delest est un journaliste de l'Action française, né le 15 mai 1883 au Boucau dans les Pyrénées-Atlantiques et mort le 31 août 1941 dans le 1er arrondissement de Paris[1]. Il devient célèbre en s’évadant de la prison de la Santé avec Léon Daudet en 1927.

Biographie[modifier | modifier le code]

Durant la Première Guerre mondiale, il est mobilisé au sein du 249e régiment d'infanterie[2].

Le 26 octobre 1925, Joseph Delest, gérant de L'Action française, est condamné à deux mois de prison pour diffamations envers Bajot, Delange et Colombo dans l'affaire Philippe Daudet[3]. Léon Daudet est quant à lui condamné à cinq mois de prison.

Les deux hommes refusent d'effectuer leurs peines de prison et se barricadent avec les Camelots du Roi dans les locaux de l'Action française, rue de Rome le 10 juin 1927. Après trois jours de résistance, les deux hommes sont incarcérés à la prison de la Santé[4].

Le 25 juin 1927, la téléphoniste Charlotte Montard, aidée de complices, fait évader Joseph Delest, Léon Daudet et le communiste Pierre Semard de la prison de la Santé[5]. Delest et Daudet sont immédiatement exfiltrés en Belgique puis rejoignent le prétendant Henri d'Orléans à Bruxelles. Les deux hommes sont contraints à l'exil pour échapper à la justice. Léon Daudet patiente jusqu'au 30 décembre 1929 avant de recevoir la grâce présidentielle de Gaston Doumergue[6]. Joseph Delest revient en France un an plus tôt. Il est d'ailleurs arrêté le 26 janvier 1928 par la police à Samadet dans les Landes puis remis en liberté le 14 mars[7],[8].

En 1936, Joseph Delest est inculpé de provocation au meurtre contre Léon Blum, en complicité avec Charles Maurras[9]. Delest écope de huit jours de prison et Charles Maurras de huit mois de prison pour récidive[10].

Il est enterré au cimetière de Saint-Léon à Bayonne[2].

Discours de Joseph Delest en présence de Charles Maurras et Georges Calzant dans L'Action française du 11 octobre 1941.

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • 1928 : Pour une grande cause : en prison et en liberté avec Léon Daudet
  • 1930 : Le Phare de Douaumont
  • 1933 : Les Amours de Marianne

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Acte de décès no 155 (vue 16/24) de Joseph Berger Delest du registre des décès de l'année 1941 du 1er arrondissement de Paris », sur Archives de Paris (consulté le )
  2. a et b L’Action française, (lire en ligne)
  3. Georges-André Euloge, Histoire de la police et de la gendarmerie: Des origines à 1940, Plon (réédition numérique FeniXX), (ISBN 978-2-259-23789-5, lire en ligne)
  4. Jacques Franju, Le grand canular, (Seghers) réédition numérique FeniXX, (ISBN 978-2-232-14446-2, lire en ligne)
  5. Pierre Montagnon, 42, rue de la santé: Une prison politique, Pygmalion, (ISBN 978-2-7564-0940-5, lire en ligne)
  6. Éric Vatré, Léon Daudet, FeniXX réédition numérique, (ISBN 978-2-402-24835-8, lire en ligne)
  7. L’Action française, (lire en ligne)
  8. Excelsior, (lire en ligne)
  9. L’Ami du peuple, (lire en ligne)
  10. Albert Marty, L'Action française racontée par elle-même, Nouvelles Editions Latines, (ISBN 978-2-7233-0325-5, lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]