Johanna Quandt

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Johanna Quandt
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Johanna BruhnVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Père
Wolfgang Bruhn (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Marianne Bruhn (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Herbert Quandt (en) (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Susanne Klatten
Stefan Quandt (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Distinction

Johanna Maria Quandt, née Bruhn le et morte le , est une femme d'affaires allemande.

À sa mort en , elle était la 8e personne et la deuxième femme la plus riche d'Allemagne, la 77e personne et la 11e femme la plus riche du monde selon le classement Forbes.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et formation[modifier | modifier le code]

Johanna Quandt est la fille de l'historien de l'art Wolfgang Bruhn (de) et de Marianne Rubner-Bruhn. Son grand-père maternel est le physiologiste et diététicien Max Rubner, successeur en 1891 de Robert Koch à la chaire de diététique de l'université Frédéric-Guillaume de Berlin et directeur de l’Institut d'hygiène et d'environnement de la clinique universitaire de Berlin (de).

Au cours de la Seconde Guerre mondiale, elle effectua une formation d'assistante médicale[1] et travailla quelque temps comme aide-soignante à l'hôpital militaire de Berlin.

Carrière[modifier | modifier le code]

À la fin de l'année , elle trouva un emploi de jeune fille au pair aux États-Unis.

Vers le milieu des années 1950, elle travailla pour le bureau d'études d'Herbert Quandt (en), devint sa secrétaire particulière et exerça sur cet industriel, deux fois divorcé, une influence grandissante, jusqu'à l'épouser en . Ils ont deux enfants : Susanne (née en ) et Stefan (né en ).

En , une tentative d'enlèvement de Johanna Quandt et de sa fille Susanne échoue grâce à l'intervention de la police[2].

Veuvage[modifier | modifier le code]

À la mort de son mari en 1982, Johanna Quandt et ses enfants héritent d’une fortune importante ; à eux trois ils possèdent presque la moitié des actions de BMW. Tout en menant une vie discrète, Johanna Quandt devient alors une femme d’affaires, actionnaire importante de BMW, où elle succède à son mari au conseil de surveillance, dont elle assure longtemps la vice-présidence. Elle y développe de nouvelles activités et investissements.

À sa retraite en , elle cède ses fonctions à ses deux enfants[2],[3].

En , la chaîne Norddeutsche Rundfunk présente le documentaire Das Schweigen des Quandts (« Le Silence de Quandt ») sur l'implication de son beau-père Günther Quandt dans l'utilisation de quelque 50 000 travailleurs forcés par BMW sous le régime nazi, dans des conditions inhumaines[4]. Cette affaire avait déjà été évoquée dans plusieurs études et dans une biographie de la famille Quandt, rédigée par le journaliste Rüdiger Jungbluth (de)[5], mais ces ouvrages n'avaient pas suscité autant de réactions. Plusieurs membres de la famille Quandt décident alors de financer un projet de recherche historique sur le rôle de la famille durant cette période. Le résultat de ces recherches est publié en [3].

En , Johanna Quandt, après la réélection de Angela Merkel, fait un don de 690 000 euros à la CDU, faisant soupçonner des pressions sur le vote des normes européennes de rejet de CO2[6],[7].

Mort[modifier | modifier le code]

Johanna Quandt décède en , à l'âge de 89 ans à Bad Hombourg près de Francfort-sur-le-Main[8],[9]. Elle possède alors 16,7% des actions de BMW et est la deuxième femme la plus riche d'Allemagne, après sa fille Susanne, et la 77e personne la plus riche du monde selon Forbes[10].

Philantropie[modifier | modifier le code]

Johanna Quandt soutient les associations qui luttent contre le cancer touchant les enfants et crée une fondation, qui propose des formations aux futurs journalistes d'entreprise et décerne des prix[11].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. D'après « discours de Stefan Quandt pour les 80 ans de sa mère », sur Fondation Johanna Quandt.
  2. a et b « 12. Les Quandt - Les Echos », sur www.lesechos.fr (consulté le ).
  3. a et b « Johanna Quandt, une Histoire allemande », sur Blog Autosphère (consulté le ).
  4. (en) Julia Bonstein, Dietmar Hawranek et Klaus Wiegrefe, « Breaking the Silence: BMW's Quandt Family to Investigate Wealth Amassed in Third Reich », Spiegel Online,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. (de) Rüdoger Jungbluth, Die Quandts. Ihr leiser Aufstieg zur mächtigsten Wirtschaftsdynastie Deutschlands, Francfort-sur-le-Main, Campus, , 391 p. (ISBN 3-593-36940-0, lire en ligne).
  6. « Ce don à la CDU de la famille Quandt, actionnaire de BMW, qui empoisonne Angela Merkel », La Tribune,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. « La CDU d’Angela Merkel soigne BMW… et réciproquement », Merkel, acte III,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. « Mort de la principale actionnaire de BMW », sur Le Figaro, (consulté le )
  9. « Première fortune d’Allemagne, la famille Quandt perd sa matriarche », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. (en) « Johanna Quandt », Forbes (consulté le ).
  11. (en-US) Jack Ewing, « Johanna Quandt, Matriarch of Family That Controls BMW, Dies at 89 », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le ).

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Rüdiger Jungbluth, Die Quandts: ihr leiser Aufstieg zur mächtigsten Wirtschaftsdynastie Deutschlands, Campus-Verl, (ISBN 978-3-593-36940-2)
  • Rüdiger Jungbluth, Die Quandts: Deutschlands erfolgreichste Unternehmerfamilie, Campus-Verl, (ISBN 978-3-593-50270-0)
  • Joachim Scholtyseck et Günther Quandt, Der Aufstieg der Quandts: eine deutsche Unternehmerdynastie, Beck, (ISBN 978-3-406-62251-9)

Liens externes[modifier | modifier le code]