Jean Turquet

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Jean Turquet
Fonction
Maire de Clugnat
-
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activités
Autres informations
Distinction
Abréviation en botanique
TurquetVoir et modifier les données sur Wikidata

Jean Turquet, né au hameau de Pradelette (commune de Clugnat) dans le département de la Creuse le et mort dans cette même commune le , est un médecin français explorateur des zones polaires.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il est le fils de Pierre Turquet (cultivateur) et de Marie Vaury son épouse[1].

Après des études à l’école primaire de Clugnat et la poursuite au lycée de Guéret, il obtient son doctorat en médecine à la faculté de Paris, ainsi qu’une licence ès-sciences naturelles[2].

Médecin au service de l’assainissement de la préfecture de la Seine durant cinq ans[3], du à 1903, il obtint une bourse préparatoire de voyage, au Muséum d’histoire naturelle de Paris[4].

De 1903 à 1905, il participe en tant que naturaliste[5] à l’expédition du bateau le Français en Antarctique. À son retour, il escompte mais en vain obtenir la chaire de botanique du Muséum d’histoire naturelle, qui pourtant lui avait été promise avant son départ. Déçu, il rejoint ses parents durant neuf mois dans leur petite ferme familiale à Clugnat. Le , le directeur du Muséum le fait nommer simple préparateur dans un laboratoire de hautes études, ce qui lui permet de vivre modestement durant neuf ans.

Après la Grande Guerre, en 1918, il s’installe comme médecin généraliste dans la commune de Clugnat[6].

Il est élu maire de Clugnat de 1925 à 1929[7].

L'expédition en Antarctique[modifier | modifier le code]

Circonstances du recrutement[modifier | modifier le code]

Le commandant Charcot initiateur de la 1re expédition française en Antarctique qui part du Havre le à bord du bateau le Français, ne quitta la France que le à la suite d’un accident mortel et des avaries matérielles. En escale à Pernambouc, trois membres de l’état-major du commandant Charcot abandonnèrent la mission. C’est alors que Charcot contacte le directeur du Muséum d’histoire naturelle Edmond Perrier, afin d'avoir un naturaliste qui sera chargé de la botanique et de la zoologie de l’expédition. Perrier désigne tout naturellement Jean Turquet pour effectuer cette fonction (en sachant que l’état major de cette expédition ne reçoit aucun appointement). Charcot accepte cette charge et s’adjoint comme collaborateur Ernest Gourdon. Ces deux scientifiques rejoignent en décembre l’expédition à l’escale de Buenos Aires[5].

Hivernage en Terre de Feu[modifier | modifier le code]

C’est après une dernière escale dans les terres Magellaniques[8] que s’effectue vraiment le départ vers l’Antarctique le . Ils arrivent le sur l'île Wandell (actuellement nommé Booth). C’est sur ce lieu que s’effectue l’hivernage, jusqu’au . Ensuite l’expédition est écourtée à la suite de graves avaries à la coque du « Français », le retour s’effectue vers Buenos-aires pour une mise en cale sèche pour réparation[5].

Travail accompli en Antarctique[modifier | modifier le code]

En tant que botaniste et zoologue de l’expédition, durant de longs mois de prospection, dans des conditions de rudesse extrême, il prélève et recueille de nombreux échantillons animaux et végétaux qui représentent environ 1200 bocaux[6].

De retour en France en , il participe alors à des conférences[9].

Cette collecte donnera ensuite un travail important d’analyses aux membres du Muséum, de la faculté de médecine et de pharmacie, ce qui à terme a permis la rédaction d’une cinquantaine de mémoires[6].

Et c’est en termes élogieux que le Commandant Charcot résume son expédition[10] : « Je suis heureux de pouvoir affirmer une fois de plus que c’est grâce à la persistance et l’ardeur au travail de mes camarades que l’expédition a pu réussir et les remerciements que je leur adresse sont d’autant plus chaleureux qu‘ils m‘ont permis ainsi d’affirmer notre succès sans que je puisse être taxé de vanité personnelle ».

Hommages[modifier | modifier le code]

Publication[modifier | modifier le code]

  • Jean Turquet, « La vie animale au pôle sud - La vie végétale au pôle sud », dans Jean-Baptiste Charcot, Le Français au pôle sud, Paris, Flammarion, (lire en ligne), p. 415 à 433 et p.434 à 443

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean-Baptiste Charcot, Expédition antarctique Française Journal de l’expédition (1903 -1905), Paris, Masson et Cie, , 119 p. (lire en ligne)
  • E. L. Bouvier, Expédition antarctique Française (1903 - 1905) : Arthropodes, Paris, Masson et Cie, , 67 p. (lire en ligne), p.33 - p.34 - p.37
  • Armand Billard, Expédition antarctique Française (1903 - 1905) : Hydroïdes, Paris, Masson et Cie, , 20 p. (lire en ligne), p.1 -p.3 - p.13 - p.17
  • J. Cardot et J. Hariot, Expédition antarctique Française (1903 - 1905) Botanique : Mousses - Algues, Paris, Masson et Cie, , 28 p. (lire en ligne), Mousses p.1 - p.3 - p.5 - p.8 / Algues p.1 - p.2 - p.6

Notes et références[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]