Jean Lejeune (résistant)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

« Colonel Bastien »

Jean Lejeune
Robert ; Lesage ; Andrieux ; colonel Bastien ; Lassale ; Lamballe
Surnom colonel Bastien
Naissance
à Nouméa en Nouvelle-Calédonie
Décès (à 56 ans)
à Orléans
Allégeance Drapeau de la France France libre
Grade Colonel
Conflits Seconde Guerre mondiale
Distinctions Officier de la Légion d'honneur
Compagnon de la Libération
Croix de guerre 1939-1945

Emblème
Liste des compagnons de la Libération

Jean Lejeune, né le à Nouméa en Nouvelle-Calédonie, mort le à Orléans, est un résistant français pendant la Seconde Guerre mondiale. Capitaine au long cours, il participe à l'évacuation de Dunkerque, puis forme un groupe de résistance. Il devient le responsable régional de l'Organisation civile et militaire et chef d'état-major des FFI pour la région des cinq départements du Nord de la France, gênant particulièrement les Allemands après Overlord. Il est Compagnon de la Libération.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jean Lejeune naît à Nouméa en Nouvelle-Calédonie le [1].

Il choisit de s'engager dans la Marine nationale en juin 1923, pour cinq ans. Il est d'abord affecté au service hydrographique de la Marine, puis à Toulon[1]. Au bout de ses cinq ans d'engagement, il préfère s'orienter vers la marine marchande et réussit le brevet de capitaine au long cours[1]. Il navigue alors beaucoup, surtout en direction de l'Afrique équatoriale[1].

Il est mobilisé en septembre 1939 au début de la Seconde Guerre mondiale, affecté à un groupe de dragueurs de mines pour défendre les côtes[1]. Il patrouille dans la Manche, et se fait remarquer à Dunkerque en mai et juin 1940, en évacuant 800 réfugiés dans un convoi de dix-neuf navires et les menant à La Rochelle[1].

Il essaye ensuite de rejoindre l'Angleterre avec des camarades, mais est bloqué à La Rochelle[1]. Démobilisé, il devient percepteur à Cancale et à Saint-Malo, et forme un groupe de résistance en rassemblant une quarantaine de personnes[1]. Ils surveillent les activités des Allemands, et sabotent des bateaux et des moteurs[1].

Lejeune retourne en janvier 1941 dans les Ardennes et y rassemble des marins de l'amicale dont il est vice-président[1]. L'année suivante, il établit le contact avec une organisation d'exfiltration d'évadés, et il contribue à l'évasion et à l'exfiltration d'une cinquantaine de personnes[1]. Il se rattache en septembre 1942 à l'Organisation civile et militaire[1]. Il organise à partir du début 1943 le ravitaillement des maquis du Nord et des Ardennes[1]. Il transporte d'importants stocks de munitions et d'explosifs, organise le harcèlement des occupants par des destructions et des sabotages, s'empare d'une dizaine de camionnettes et de leur matériel[1].

Échappant à deux reprises à l'arrestation par la Gestapo, à partir de novembre 1943 il quitte les Ardennes et change plusieurs fois d'affectation[1]. Il est successivement adjoint au chef régional de l'OCM à Paris, puis dans le Nord, et sous le nom de « colonel Bastien » il devient en mai 1944 le responsable régional de l'Organisation civile et militaire et le chef d'état-major des FFI pour la région A, comprenant les départements de la Seine-inférieure, de la Somme, du Pas-de-Calais, du Nord et de l'Aisne[1],[2].

Le « colonel Bastien » intensifie les actions contre les ennemis à partir du débarquement de Normandie en juin 1944, faisant attaquer de façon incessante les convois allemands et leurs détachements, participant au recul des Allemands dans la région Nord[1],[3]. Un contrôle à Cambrai provoque son arrestation, mais il arrive à s'évader et rejoint le maquis de Mazinghien[1]. Il continue alors ses actions jusqu'à la Libération[1].

Il est créé Compagnon de la Libération par le décret du [1].

Après la guerre, Jean Lejeune devient président d'une entreprise de cyclomoteurs[1].

Il meurt accidentellement le à Orléans[1].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u et v Dictionnaire des compagnons de la Libération, 2010. [notice en ligne].
  2. Henri Noguères, Histoire de la résistance en France de 1940 à 1945, vol. 4, Laffont, (ISBN 2221001419 et 9782221001417), p. 88.
  3. Raymond Ruffin, La Résistance dans l'opération Overlord, France-Empire, (ISBN 270480978X et 9782704809783), p. 361.
  4. « - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]