Jean Jubelin

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Jean Jubelin
Fonctions
Gouverneur du Sénégal

(1 an, 4 mois et 4 jours)
Prédécesseur Hyacinthe-Benjamin Gerbidon (par intérim)
Successeur Pierre-Édouard Brou
Gouverneur de la Guyane

(6 ans, 10 mois et 10 jours)
Prédécesseur Louis Henri de Saulces de Freycinet
Successeur François-Dominique Laurens de Choisy
Gouverneur de la Guadeloupe

(4 ans et 12 jours)
Prédécesseur René Arnous-Dessaulsays
Successeur Jean-Baptiste-Marie-Augustin Gourbeyre
Député [1]

(10 mois et 14 jours)
Prédécesseur Nicolas Drouillard de La Marre
Successeur Jean-Sébastien Goury des Tuileries
Biographie
Nom de naissance Louis Jean Guillaume Jubelin[2]
Date de naissance
Lieu de naissance Saint-Pierre (Martinique, Drapeau du Royaume de France Royaume de France)
Date de décès (à 72 ans)
Lieu de décès Saint-Germain-en-Laye (Yvelines, Drapeau de l'Empire français Empire français)
Nationalité Drapeau de la France France
Père Joseph Jubelin
Mère Victoire Joly
Profession administrateur colonial, homme politique français
Grand officier de la Légion d'honneur Grand officier de la Légion d'honneur

Louis Jean Guillaume Jubelin, né au Mouillage-Saint-Pierre (Martinique) le et mort à Saint-Germain-en-Laye[3], était un administrateur colonial et homme politique français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jean Jubelin entre dans l'administration coloniale de la Martinique comme commis en 1803 et est fait prisonnier par les Anglais à la capitulation de l'île en 1809. Rapatrié en métropole, il est employé comme commis principal au port d'Anvers. Il démissionne en 1812 pour passer dans l'administration préfectorale en qualité de chef de bureau à la préfecture du département de Jemmapes. Après la chute de l'Empire, il est rédacteur au Bureau des colonies du Ministère de la Marine de à , puis devient secrétaire général de la préfecture de la Meurthe de à . À cette date, il réintègre l'administration de la marine comme chef de bureau à la Direction des colonies. Dans cette fonction, il est promu successivement sous-commissaire de la Marine en , puis commissaire de la Marine en .

Appelé à servir outre-mer, il est employé comme commissaire ordonnateur de la Marine en Guadeloupe du au . Il occupe ensuite le poste de sous-directeur des colonies au Ministère de la Marine à Paris.

Nommé gouverneur du Sénégal par ordonnance du , il exerce cette fonction du au [4]. Il passe gouverneur de la Guyane française du au [5].

Relevant l'amiral René Arnous-Dessaulsays, il occupe ensuite le poste de gouverneur de la Guadeloupe du au . Pendant son administration, il a à gérer une épidémie de fièvre jaune, la constitution de l'état civil de tous les habitants de race noire et l'affranchissement des noirs qui le méritent pour bonne conduite et travail assidu à la suite de l'ordonnance royale du 11 juin 1839[6]. À partir du 26 mai 1840, date de la 1ère séance, il participe à la commission des affaires coloniales instituée par décision royale pour l'examen des questions relatives à l'esclavage et à la constitution politique des colonies. Cette commission est présidée par Victor de Broglie, fondateur de la Société française pour l'abolition de l'esclavage. En 1841, fatigué par ses séjours dans les colonies, il demande un retour en France et est remplacé par le contre-amiral Gourbeyre.

Élevé au rang de commissaire général de la Marine à compter du , Jubelin siège en qualité de membre du Conseil d'Amirauté après son retour en métropole, puis officie comme sous-secrétaire d'État à la Marine et aux Colonies sous les ministères de l'amiral-baron de Mackau et du duc de Montebello du au . Il est aussi nommé conseiller d'État le .

Il est élu député du Finistère le par le 6e collège (Quimperlé) en obtenant 78 voix sur 155 votants et 166 inscrits contre 74 en faveur M. Drouillard, député sortant dont l'élection avait été annulée.

Après la Révolution de 1848, Jean Jubelin s'occupe d'affaires industrielles, et devient administrateur de la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest et de la Société des forges et chantiers de la Méditerranée.

Il est Grand officier de la Légion d'honneur[7].

Postérité[modifier | modifier le code]

Depuis le 18 juillet 2014, symbole de la France coloniale et esclavagiste, le boulevard Jubelin à Cayenne est renommé boulevard Nelson-Mandela[8].

La rue Jubelin à Grand-Bourg à Marie-Galante est renommée rue de la République[9].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]