Jean Gaspard Hulot de Collart

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Jean-Gaspard Hulot de Collart
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activité
Période d'activité
1796-1832
Famille
Père
Jean Louis Hulot de gerammond
Mère
Marie Magdeleine Morigny de Saint-Yves
Fratrie
9 frères et sœurs
Parentèle
Jacques Louis Alfred Hulot de Collart (d) (petit-fils en lignée masculine)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Grade militaire
Conflit
Distinctions

Jean-Gaspard Hulot de Collart né à Charleville le , et mort à Maubert Fontaine le est un lieutenant-colonel de l'armée française.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jean-Gaspard Hulot de Collart entre le 1er nivôse an V () à l'École polytechnique d'où il passe sous-lieutenant à L'École d'artillerie de Châlons, le 26 floréal an VIII (). A sa sortie de cette école, le 1er nivôse an IX (), il entre comme lieutenant en second au 3e régiment d'artillerie à pied. Lieutenant en premier d'une compagnie d'ouvriers d'artillerie, il passe capitaine en second en 1807. Employé à la manufacture d'armes de Liège en 1809, il prend, avec le grade de capitaine en premier, le commandement de la 158e compagnie d'ouvriers d'artillerie en 1812. Cette compagnie était attachée à la Grande Armée, qu'il suivit avec le grade de chef de bataillon d'artillerie (1813) jusqu'à la fin de la campagne de France. Mis en non-activité le , le commandant Hulot est replacé à la direction d'artillerie de Mézières et nommé, pendant les Cent Jours, adjoint à l'état-major du corps d'observation de Valenciennes[1].

La Restauration l'envoya commander l'artillerie du département de Cherbourg, il passe comme sous-directeur à Cherbourg en 1816. Il entre en 1820 avec son grade de chef de bataillon au 1er régiment de La Fère (1er régiment d'artillerie à pied), qu'il quitta un instant, mais où il rentra en novembre 1823, après avoir exercé dans l'intervalle les fonctions de sous-directeur du parc de siège de l'armée des Pyrénées[1].

Nommé directeur d'artillerie à la Martinique, il reste aux colonies de 1825 à 1830. Il se marie à Fort-De-France (Martinique), en 1827, à Charlotte-Julie-Elisabeth de Collart (parfois écris Collart de Ste Marthe), arrière-petite-fille de François de Collart, un des principaux fondateurs des colonies aux Antilles[2].
A cette époque, il est désigné pour la place de sous-directeur d'artillerie à Grenoble, mais, ne voulant pas servir un nouveau gouvernement, il demande à faire valoir ses droits à la retraite et obtint la faculté de se retirer dans ses foyers, avec un congé en expectative de retraite. Celle-ci lui fut accordée avec le grade de lieutenant-colonel, par l'ordonnance du , après une carrière de 35 années de service, dont une bonne partie en campagne :

Il avait séjourné huit mois sur les pontons de La Corogne, de 1808 à 1809. Chevalier de la Légion d'honneur en 1814 et chevalier de Saint-Louis en 1818, il avait aussi reçu pendant l'expédition d'Espagne de 1823 les croix d'officier de la Légion d'honneur et de chevalier de Saint-Ferdinand d'Espagne (2e classe)[1].

Blason[modifier | modifier le code]

1er blasonnement: "écartelé, aux 1 et 4 d'azur, à l'aigle éployé d'or, au vol abaissé (qui est de Collart moderne) ; aux 2 et 3 d'argent, de trois fusées et deux demies de sable, au chef de même (qui est de Ste-marthe) ; sur le tout ; d'or, à une fasce crénelée de gueules, sommée d'une hulotte de sable tenant une épée d'argent dans dextre, en pointe, une bombe d'azur (qui est de hulot)[2]"

Version corrigée aux normes: "écartelé, aux 1 et 4 d'azur, à l'aigle d'or, au vol abaissé (qui est de Collart moderne) ; aux 2 et 3 d'argent, à la fasce de trois fusées et deux demies de sable, au chef de même (qui est de Ste-marthe) ; sur le tout ; d'or, à une fasce crénelée de gueules, sommée d'une hulotte de sable tenant une épée d'argent de sa patte dextre, la fasce accompagnée en pointe, d'une bombe d'azur (qui est de hulot)"

Famille Hulot[modifier | modifier le code]

Jean Gaspard Hulot de Collart fait partie de la famille Hulot, avant de rattacher la particule "de Collart" grâce à son mariage, qui lui donna un fils (Jules Louis Charles, baron et employé au Ministère des Finances), et deux filles (Louise Amélie, et Louise Victoire Eugénie). Ses parents, Jean Louis Hulot de Garammond et Marie Magdelaine Morigny de St Yves, lui ont donnés 9 frères et sœurs (notamment Jacques Louis Hulot)[3],[1],[2].

Blason de Jean Gaspard
Blason de Jean Gaspard

Lettre de recommandation du Général Hugo[modifier | modifier le code]

L'acquisition de la Légion d'Honneur aurait pu être impossible pour Jean Gaspard, si celui ci n'avait pas obtenu une lettre de recommandation de la part du Général Hugo, le père de Victor Hugo. Cette lettre date du 30 juillet 1814. La voici ci dessous:

« La manière distinguée dont M. le chef de bataillon Hulot s'est comporté pendant le blocus, lui a mérité mon estime particulière et m'a déterminé à le proposer pour la décoration de la Légion d'honneur. C'est à l'activité du détachement commandé par ce brave officier, toujours prêchant d'exemple, que j'ai dû l'avantage de me voir promptement en état de résistance lors de l'invasion du territoire ancien du royaume. Je ne parlerai pas des talents de M Hulot, son grade en est la preuve dans l'arme savante où il sert ; mais je dirais qu'il en relève beaucoup l'éclat par sa conduite modeste et son excellente moralité.
Signé Hugo[1] »

Pour Jean Gaspard, cette lettre fut l'accomplissement de toute une vie, une ultime reconnaissance de son activité dans l'armée et dans la France.

Sources[modifier | modifier le code]

  • Henri Renault Du Motey Un héros de la Grande-armée: Jean Gaspard Hulot de Collart, 1911
  • Souvenirs militaires du baron Jaques Louis Hulot, 1886
  • Annuaire de la noblesse de France et des maisons souveraines d'Europe, 1843

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f Jacques-Louis Hulot, Souvenirs militaires du baron Hulot (Jacques-Louis), général d'artillerie, 1773-1843, direction du "Spectateur militaire", (lire en ligne)
  2. a b et c Henri Renault Du Motey, Un héros de la Grande-Armée : Jean Gaspard Hulot de Collart, officier supérieur d'artillerie, 1780-1854, d'après ses lettres de service, ses notes, sa correspondance, celle du général J.-L. baron Hulot, son frère..., A. Picard et fils, (lire en ligne)
  3. André-François-Joseph Borel d'Hauterive, Albert Révérend, Georges de Morant et Howard Horace Angerville, Annuaire de la noblesse de France et des maisons souveraines de l'Europe, s.n., (lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]