Jean Béguin-Billecocq

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Jean Béguin-Billecocq
Jean Béguin-Billecocq, consul de France (1875-1936)
Fonctions
Drogman
Chargé d'affaires
Consul général
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 61 ans)
ChinonVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Jean Béguin-billecocqVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activité
Famille
Père
Fratrie
Enfant
Claude Béguin-Billecocq (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Distinctions

Jean Béguin-Billecocq, né à Paris le et mort à Chinon le , est un diplomate français.

Famille[modifier | modifier le code]

Né à Paris à Paris le , il est le fils de Théophile Béguin-Billecocq (1825-1906), chef du bureau du Chiffre au ministère des affaires étrangères[1], créé comte romain à titre héréditaire le 8 janvier 1903 par bref apostolique du pape Léon XIII[2],[3],[4],[5], et de Marie-Amélie Billecocq (1833-1916)[6].

Il épouse à Chinon le Louise-Gabrielle Juette (1884-1954), fille de Nicolas Hilaire Juette, industriel, et de Louise Besnard[7]. Ils eurent deux fils : Claude (1914-2001), diplomate[8], et Vincent-Jean (1918-1998), directeur chez Rhône-Poulenc[9].

Carrière[modifier | modifier le code]

Diplômé de l'École des Langues orientales de Paris (arabe, persan, turc) et de l'École libre des sciences politiques de Paris, il est nommé en 1899 élève-drogman au Caire puis interprète à Djeda[10].

De juillet 1904 à octobre 1905 il est vice-consul de France gérant le consulat de Mascate[11] (Sultanat d'Oman).

Le , il est nommé premier drogman (interprète) à l’ambassade de France à Constantinople (Turquie) où il restera près de dix ans. En 1906, son épouse reçoit la médaille d'honneur des épidémies (argent) pour avoir « fait preuve depuis plusieurs années de l'attitude la plus courageuse en assistant son mari, interprète de 3e classe, dans des circonstances difficiles et périlleuses résultant de manifestations épidémiques à Djeddah, au Caire et à Mascate »[12].

En février 1914, il est nommé vice-consul à Scutari en Albanie[13]. Pendant la Première Guerre mondiale, il est désigné président du conseil des consuls restés en Albanie. Il restera à son poste jusqu'en janvier 1916.

En février 1919, il est nommé consul de France à Constantinople et adjoint au Haut-Commissaire de la République française en Orient[réf. nécessaire].

En 1921, il retourne en Albanie en tant que consul, puis chargé d’affaires. Il est ensuite nommé successivement consul de France à Athènes Tirana, Varsovie (1926), Le Pirée (1927), Francfort (1930)[14], puis consul général à Izmir en Turquie.

Il meurt à Chinon (Indre-et-Loire) le [15], où il est inhumé[16].

Décorations[modifier | modifier le code]

Titres de noblesse albanais[modifier | modifier le code]

Dans une notice consacrée aux Beguin-Billecocq en 2001, l'édition anglaise de l' Almanach de Gotha indiquait que cette famille — plus précisément Jean Beguin-Billecocq — avait reçu les titres héréditaires de prince et de duc de Durazzo[2]. Accordés par le roi Zog Ier d'Albanie par lettres patentes du 15 octobre 1928 selon le Quid, ces titres de noblesse ont été mentionnés dans sa dernière édition (en 2007)[18]. Pour Thomas Frashëri, conseiller et chef du protocole du Premier ministre d'Albanie[19], « Il semblerait que [...] le roi Zog Ier ait émis une patente datée du 15 octobre 1928, par laquelle il concédait au diplomate français [...], M. Jean Béguin-Billecocq, les titres de duc et prince de Durazzo »[20]. Dans la notice sur la noblesse d'Albanie de l'Almanach de Gotha, le même auteur, alors chercheur à l'université de Paris-II-Panthéon-Assas[21] et actuel conseiller héraldique et protocolaire du prince Leka d'Albanie[22], assure que « le roi Zog Ier octroie à titre de confirmation le titre héréditaire de duc de Durazzo avec prédicat d'Altesse, à la famille Beguin-Billecocq [par une] patente royale du 15 octobre 1928 »[21],[23]. Une cinquième source dédiée aux « familles royales et semi-souveraines dans les Balkans [...] depuis le XIXe siècle »[24] consacre une rubrique aux Beguin-Billecocq, bénéficiaires — à titre de réversion et à titre héréditaire — de « la titulature de prince et duc de Durazzo [...] conférée par le roi Zog Ier d'Albanie en 1928 »[25]. Et l'historienne Annick Fenet souligne au sujet de Jean Beguin-Billecocq que, « proche de Zogu [devenu Zog Ier], il obtiendra d'ailleurs de lui le titre de duc de Durazzo »[26],[27].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Xavier Beguin-Billecocq, Un consul de France à Mascate en 1905, Paris, 1991, 139 p. (ISBN 2-9505663-2-4)

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]


Références[modifier | modifier le code]

  1. Revue d'histoire diplomatique, volumes 98 à 99, Éditions A. Pedone, 1984, page 317.
  2. a et b Almanach de Gotha, volume II, partie III familles, 2001, pages 66-69.
  3. Dictionnaire de la vraie / fausse noblesse, éditions Tallandier, 2008.
  4. Arnaud Clément, Famille de noblesse pontificale depuis 1815, Academia.edu, 2018
  5. Voir également (n°295) : https://fr.scribd.com/document/53578711/Personnel-1re-Serie-Cartons
  6. Base Léonore, dossier de la Légion d'honneur LH/164/59 de Marie-Louis-Ange Théophile Béguin-Billecocq, page 7 : acte de décès en date du 30 mars 1906.
  7. J. H. Willems, H. Lamant, Jean-Yves Conan, Armorial français: Cursay-Custines, 1975, page 313 (mariage).
  8. J. H. Willems, H. Lamant, Jean-Yves Conan, Armorial français: Cursay-Custines, 1975, page 314.
  9. J. H. Willems, H. Lamant, Jean-Yves Conan, Armorial français: Cursay-Custines, 1975, page 313 (enfants)
  10. Revue d'histoire diplomatique, Volumes 98 à 99, Éditions A. Pedone, 1984, page 318.
  11. Boutres mascatais francisés, Imprimerie Nationale, 1905, page 75.
  12. Journal officiel de la République française. Lois et décrets du 19 août 1906, page 5832.
  13. Questions diplomatiques et coloniales, volume 37, 1914, page 382.
  14. Journal officiel de la République française, 1930, page 2757.
  15. Archives départementales d'Indre-et-Loire : collection des registres paroissiaux et d’état civil numérisés : Chinon décès 1932-1941 : folio 143 : décès le 4 août 1936 de Jean-Béguin-Billecocq.
  16. La Dépêche du Centre, samedi 8 août 1936, page 3.
  17. a b c d et e J. H. Willems, H. Lamant, Jean-Yves Conan, Armorial français: Cursay-Custines, 1975, page 313 (décorations)
  18. Quid, 2007, page 752.
  19. « LA DIPLOMATIE PAR LE PRESTIGE - L'IMPACT DU SYSTEME FRANÇAIS DES DISTINCTIONS NATIONALES SUR LES RELATIONS FRANCO-ALBANAISES DE L'ENTRE DEUX GUERRES », sur Academia.edu (consulté le ).
  20. Thomas Frashëri, La Diplomatie par le prestige — L'impact du système français des distinctions nationales sur les relations franco-albanaises de l'Entre Deux Guerres ([1])
  21. a et b http://www.almanachdegotha.org/id205.html (II-7-2)
  22. « AlbumlekaII », sur albania.dyndns.org (consulté le ).
  23. C'est-à-dire, rappelle cette source, quinze jours avant l'entrée en vigueur du Statut fondamental (la Constitution monarchique albanaise) de novembre 1928, dont l'article 98 devait prohiber toute nouvelle création de titre de noblesse en Albanie (http://www.almanachdegotha.org/id205.html — II-7-2). Lire également, là-dessus, Thomas Frashëri, La Diplomatie par le prestige — L'impact du système français des distinctions nationales sur les relations franco-albanaises de l'Entre Deux Guerres ([2]).
  24. « A site on royalty and semi-sovereign families in the Balkans, regnal chronologies and dynasties since the 19th century » : http://balkanroyalty.tripod.com/index.html
  25. « The title Prince and Duke of Durazzo was confered by King Zog I of Albania in 1928 » (http://balkanroyalty.tripod.com/id21.html)
  26. Annick Fenet, « La création de la Mission archéologique française en Albanie (1922-1923), entre Armée d’Orient et modèles institutionnels », section 1, in Pour une histoire de l’archéologie XVIIIe siècle-1945, hommage de ses collègues et amis à Ève Gran-Aymerich publié sous la direction de A. Fenet et N. Lubtchansky, Ausonius Éditions, 2015 (https://books.openedition.org/ausonius/5957?lang=fr).
  27. Selon Claude Beguin-Billecocq, son beau-père Jean Beguin-Billecocq a été autorisé — à titre viager — à porter en France, dans les actes publics, ses titres albanais, par un décret du président de la République Gaston Doumergue en date du 14 septembre 1929, contresigné par le ministre des Affaires étrangères Aristide Briand. Cf. Claude Beguin Billecocq, Princes Beguin Billecocq, ascendances capétiennes et carolingiennes, Éditeur Xavier Beguin Billecocq, Paris, 2003. Voir également Thomas Frashëri, La Diplomatie par le prestige — L'impact du système français des distinctions nationales sur les relations franco-albanaises de l'Entre Deux Guerres ([3]). Ce décret, non publié au Journal officiel, est cependant inconnu de la Commission d'information et de liaison des associations nobles d'Europe (C.i.l.a.n.e., Ediciones Hidalguia, 1989, page 80).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Article[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]