Jakes Abeberry

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Jakes Abeberry
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Biographie
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Jacques Marcel AbeberryVoir et modifier les données sur Wikidata
Surnom
JakesVoir et modifier les données sur Wikidata
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Fratrie
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Parti politique

Jacques Abeberry, dit Jakes, né le à Biarritz et mort le à Cambo-les-Bains[1],[2], est un cadre de banque de profession, un baryton, un danseur, un directeur de théâtre et une figure du mouvement abertzale en Pays basque français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jacques Abeberry naît à Biarritz le [3], il est l'un des cinq fils de Jean Abeberry, boulanger biarrot, catholique de droite et Croix-de-feu, originaire d’Arcangues et d'Ernestine Etcheverry, institutrice fille d'instituteur, native de Halsou.

Il a été à l'âge de 16 ans danseur et chanteur à Oldarra[N 1], dont il fut le directeur théâtral à l'âge de 20 ans puis le directeur artistique en 1953 et aussi le président à partir de 1973[N 2].

Il est le directeur de publication d'Enbata[N 3], un journal abertzale[7] dont il est l'éditorialiste depuis 1968[8], et est un des fondateurs d'Abertzaleen Batasuna (AB).

Il est le président d'honneur de « Biarritz autrement – Biarritz Bestelakoa » qu'il a contribué à fonder en 1989[9].

Alors qu'il est dans les années 1980 de presque tous les processus d’organisation des outils en faveur de la langue et la culture basques, une fois devenu second adjoint au maire de Biarritz chargé de la culture, il est le fondateur et président de Biarritz Culture (1991-2020)[10].

Abertzalisme[modifier | modifier le code]

À la question « Parle-t-on basque dans votre famille ? », Jakes Abeberry répondait : « Mes parents ne me parlaient pas en basque car, pour eux, le français était le seul mode de promotion sociale. J'ai fait l'effort d'apprendre cette langue et mes enfants et petits-enfants ont baigné dès la naissance dans les milieux bascophones »[11],[N 4].

À 15 ans, il entre aux ballets et chœurs basques Oldarra qui comptaient dans leurs rangs plusieurs réfugiés basques. C'est à Oldarra qu'il prend conscience de la « réalité basque ».

Pendant des années il aide des artistes comme Mikel Laboa à passer la frontière et à enregistrer des disques en basque puisque ceci est interdit sous le dictature franquiste[N 5].

Le , il est l'un des signataires de la charte d'Itxassou, qui pose les bases d'un abertzalisme à la française avec pour premier objectif la réunification du Pays basque dans une Europe unie. En 1986, à la création d'un nouveau parti abertzale de gauche, Euskal Batasuna (« unité basque »), il s'oppose au recours à la lutte armée en Pays basque français[14].

Lecteur, dès 1963, de L'Europe des ethnies de Guy Héraud[N 6], partisan des États-Unis d'Europe et tenant de la vision de l'Europe des régions[N 7], il demeure un observateur attentif de la construction européenne[17].

Jouant un rôle auprès de Patxi Noblia[18] dans la création de l'entreprise Sokoa[N 8], Jakes Abeberry est connu aussi pour son engagement au sein du collectif abertzale Izan qui anima cinq chantiers (revendication institutionnelle, présence abertzale aux élections, développement économique, échanges transfrontaliers, culture).

Du chantier de développement économique initié par Izan, naîtront en Hemen[20], une association d'animation économique à but non lucratif, et Herrikoa, société de capital-risque créée en et ayant vocation à soutenir l'emploi en Pays basque[N 9].

En 1981, la création d'un département basque prônée dans la motion politique accompagnant la charte d'Itxassou de 1963 est reprise par François Mitterrand dans la 54e[22] de ses 110 propositions pour la France pour l'élection présidentielle de 1981[N 10].

Il fait partie de la centaine de personnes qui se réunissent en septembre 1981 lors des premières Assises de la langue et la culture basques tenues au Musée Basque de Bayonne, des Assises suivies par un texte intitulé « Pour un statut de la Langue et la Culture Basques » paraphé par 23 associations et 2 syndicats[24].

Quand 25 associations culturelles basques se fédèrent en avril 1984 dans Pizkundea[25] avec pour président Jean Haritschelhar, Jakes Abeberry en est le secrétaire général[26].

Lors de l'assemblée constitutive, le 25 juin 1984, de l'association Centre Culturel du Pays Basque, trois représentants de Pizkundea (Ramuntxo Camblong, Jean Haritschelhar, Jakes Abeberry[27]) sont nommés au conseil d'administration aux côtés des douze représentants des collectivités publiques et de l'État (ville de Bayonne, département des Pyrénées-Atlantiques, région Aquitaine, ministère de la culture, préfet des Pyrénées-Atlantiques)[28],[29]. Les représentants de Pizkundea essayent en vain d'introduire cinq amendements aux statuts de l'association, notamment pour en changer le nom pour celui de Centre culturel basque[30].

En 2010, la fête surprise organisée à l'occasion de son 80e anniversaire a rassemblé plus de deux cents personnes et a eu un écho dans la presse locale[31]. Quelques jours après paraissait un grand portrait de lui dans le journal Sud Ouest[32].

Le , jour de son 91e anniversaire, il est l'invité de Radio Kutzu, l'émission humoristique dominicale de France Bleu Pays Basque[33].

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Élu pour la première fois en 1983[N 11], il est demeuré conseiller municipal à Biarritz jusqu'au et a longtemps été deuxième adjoint au maire, d'abord chargé de la culture (1991-2001)[N 12] puis du développement et des infrastructures urbaines(2001-2008).

Lors des élections municipales et communautaires (à la Communauté d'Agglomération Pays basque) de mars 2020, il est le 35e candidat de la liste des 35 candidats et deux suppléants qui se présentent à Biarritz sous le nom d'Euskal Herrian Vert et Solidaire.

Cette liste obtient 12,34 % des suffrages exprimés au premier tour du 15 mars 2020 et décide, le 1er juin 2020, de s'allier avec la liste Biarritz Nouvelle Vague qui elle a obtenu 16,22 % des suffrages[34]. Jakes Abeberry est de nouveau le 35e candidat de cette liste dénommée Biarritz Nouvelle Vague Verte et Solidaire - Olatu Berria qui se présente dans une quadrangulaire au second tour du 28 juin 2020[35]. Le 28 juin 2020, la liste Biarritz Nouvelle Vague Verte et Solidaire - Olatu Berria termine deuxième avec 26,30% des voix et compte cinq élus[36].

À partir des élections de 1989, l'action municipale qu'il mène se fait à la tête de la liste abertzale ouverte à la société civile dénommée « Biarritz Autrement – Biarritz Bestelakoa ». Il obtient 12 % des voix en 1989 puis 14,5 % des voix en 1991 lors des élections consécutives à la mise en minorité de Bernard Marie au sein du conseil municipal sur la question de la destruction du casino municipal et de l'édification de résidences à la place[N 13].

Pour le second tour des élections de 1991, face au maire démissionnaire arrivé en tête au premier tour, Jakes Abeberry négocie l'alliance de sa liste avec celle de Didier Borotra. Ils l'emportent et c'est alors l'élection de six abertzale au sein de la majorité municipale[N 14]. Ce sont 23 années de vie municipale majoritaire qui débutent alors puisque s'ensuivront de nouvelles alliances en 1995, 2001[N 15] et 2008 entre le maire Didier Borotra et « Biarritz Autrement – Biarritz Bestelakoa ».

Ainsi c’est « Biarritz Autrement – Biarritz Bestelakoa » qui a fait à Didier Borotra chacune des propositions spécifiques pour la promotion de la langue basque : ikastola, crèche bascophone, aménagement du centre de formation d'AEK, mise en place d'un département basque au sein de la médiathèque, développement de la signalisation bilingue, préparation de spectacles en basque au centre de loisirs Uda Leku, implantation d'un bureau municipal de la langue basque avec un technicien de la langue basque, formation bilingue du personnel communal, installation à Biarritz du lycée SEASKA PRO[N 16].

Il a été également l'un des 33 conseillers de la communauté d'agglomération, support local de l'intercommunalité[N 17].

Il a été l'un des 72 membres et 24 administrateurs du conseil des élus du Pays basque / Euskal Herriko Hautetsien Kontseilua [N 18].

Au titre du conseil des élus du Pays basque, il a longtemps été l'un des 11 membres de Euskararen Erakunde Publikoa / Office public de la langue basque présidé actuellement par François Maitia, vice-président du conseil régional d'Aquitaine[N 19].

En , l'hebdomadaire L'Express l'a classé parmi les 100 qui font bouger le Pays basque[41].

Promotion de la danse et de la culture[modifier | modifier le code]

Deuxième adjoint au maire, chargé de la Culture, Jakes Abeberry fonde dès 1991 le festival Le Temps d'Aimer (sous-entendu : la danse) qui ouvre la voie à l'instauration, en d'un centre national chorégraphique[37] aujourd'hui connu sous le nom de Malandain Ballet Biarritz et dirigé par Thierry Malandain[42]. Le Temps d'Aimer a connu sa 30e édition en 2020.

Il a l'initiative d'un symposium de sculptures en 1991[réf. nécessaire] sur le plateau de l'Atalaye où, pendant trois semaines, les sculpteurs invités travaillent en direct et en plein air[43], avec notamment Aitor de Mendizabal[44], Djémal Bjalava ou Jean Escaffre[45].

Il est aussi le promoteur avec l'académie André-Marchal du premier Concours international d'orgue de la ville de Biarritz en 1993[46][N 20].

Il est l'instigateur de l'Orchestre d'harmonie de Biarritz qui a été créé en 1993 par André Lassus afin d'animer le kiosque flambant neuf de la place Sainte-Eugénie[48],[49].

Il œuvre avec Didier Borotra pour doter, en 2005, la ville de Biarritz d'une médiathèque[N 21] avec notamment un fonds America, un fonds local et un fonds basque. Cette construction s'inscrit dans le projet global de mutation du quartier biarrot des Rocailles[51] en pôle culturel à spécificité image[52].

De 1991 à 2021, Jakes Abeberry est le président de Biarritz Culture[53], association paramunicipale organisatrice d'événements musicaux ou théâtraux (notamment en basque dans le cadre de Bi Harriz Lau Xori) et organisatrice de spectacles de danse (notamment Le Temps d'Aimer la Danse ou Le Temps des Mômes)[54]. L'association est dissoute en avril 2021 non sans être parvenue à remettre, après « six mois de flou » entre lui et la maire de Biarritz Maider Arosteguy[55], les clés du festival du Temps d'Aimer au Centre chorégraphique national Malandain Ballet Biarritz[56].

Publications[modifier | modifier le code]

À partir de 1960, Jakes Abeberry est l'éditorialiste de la revue politique Enbata[57]. Tout au long de l'année 2020, Enbata évoque ses soixante ans d'existence en débutant par un article de Jakes Abeberry[58],[59].

  • Les Groupes folkloriques dans Herria hebdomadaire basque-français, nouvelle série (Bayonne, édition spéciale, , p. 2).
  • Tribune. Euzkadi eta Europa dans Herria hebdomadaire basque-français, nouvelle série (Bayonne, no 728 [i.e. 760], 1 964 ko uztailaren 9koa = , p. 4 + no 729 [i.e. 761], 1 964 ko uztailaren 16koa = , p. 4 + no 730 [i.e. 762], 1 964 ko uztailaren 23koa = , p. 4).
  • Il est le préfacier de Biarritz : villas et jardins 1900-1930 (Paris, Institut Français d'Architecture, 1992) (ISBN 978-2-909283-06-7).
  • Où en est le projet des Rocailles ? Jakes Abeberry, 3e adjoint, nous présente le projet pour le quartier des Rocailles, autour de la future bibliothèque par Anne-Marie Pichat-Martinez dans Le journal de Biarritz et de la côte basque (no 10, du 5 au , Éditeur : Atelier Compagnie Biarritz Presse) .
  • Avec Didier Borotra, il est le préfacier de La politique culturelle à Biarritz / Biarritz culture rédigé par Filgi Claverie et Colette Larraburu en 1997.
  • Je défendrai la maison de mon père dans La question basque ouvrage coordonné par Denis Laborde (Paris, le Harmattan, 1998, p. 513-519) (ISBN 2-7384-7189-7)[60].
  • Nolako egitura politikoa ? dans la revue Jakin Arantzazu (no 104, 1998, p. 67-78).
  • La réunification d'Euskal Herria passe par l'Europe dans la revue Ezpala (no 9, 1998, p. 36-38).
  • La Construction de l'eurorégion Euskal Herria dans le livre Tiempo de cerezas : Euskal Herria ante el siglo XXI (Bilbao, Herria 2000 Eliza, 1999, p. 195-198).
  • Il est l'un des préfaciers de Etxebeltzkeriak : 1975-1999 : 300 dessins d'Etxebeltz parus dans Enbata (Ascain, Gatuzain, 1999).
  • Luzaroan bizikide dans Txillardegi lagun-giroan / Txipi Ormaetxea dirigé par José Luis Alvarez Enparantza (Bilbo, Udako Euskal Unibertsitatea, 2000, p. 17-19).
  • Avant-propos des Bascotilles de Paul Azoulay (Biarritz, Atlantica, 2005) (ISBN 2-84394-767-7).
  • Guerre civile et nationalisme, entretien de Philippe Salquain avec Jakes Abeberry paru dans L'échauguette, Bayonne, no 17, juin 2007, p. 12-26.
  • Avec Michel Veunac, il est le préfacier de Oldarra. Une histoire, un esprit de Manuel Urtizberea (Bayonne, Elgar, 2018) (ISBN 978-84-9027-831-4).

Sur les pas de Jakes[modifier | modifier le code]

Un documentaire, Sur les pas de Jakes, lui est consacré par Ramuntxo Garbisu.

D'une durée d'une heure vingt, ce documentaire est émaillé de témoignages de divers acteurs culturels et/ou politiques basques : Zigor, Koldo Zabala, Julen Madariaga (Julen Kerman Madariaga Agirre), Didier Borotra, Christiane Etchalus, Txetx.

Le documentaire a été diffusé pour la première fois au cinéma Le Royal, à Biarritz, en et rediffusé à deux reprises en dans le cadre du festival Zinerama[61]. Il a été également été diffusé dans le cadre du Zinegin Festibala d'Hasparren en [N 22] et au 26e festival international des programmes audiovisuels de Biarritz (FIPA) qui s’est déroulé à Biarritz du 22 au [N 23].

La voie Abeberry, un reportage de France 3 Aquitaine d'une durée de 7 min 05 s est diffusé le samedi [65] et Jakes Abeberry, homme politique et défenseur de la langue basque, une émission de France-Bleu Pays basque diffusée le [66].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. « Ma seule formation de théâtre c'est quand il y a eu l'Université américaine de Biarritz [en 1945-1946]. Ils sont restés près d'un an à Biarritz à la fin de la guerre et donnaient des cours de toute sorte et notamment des cours de mise en scène de théâtre. J'avais seize ans, on a butiné tout ça, appris l'exigence [...] J'étais fasciné par le spectacle vivant pendant toute mon adolescence [...] À Biarritz, on a eu une chance énorme, on a eu les meilleures grandes troupes du monde J'ai vu tout ça et j'ai essayé d'apporter ça, faire un spectacle, transcender le populaire pour en faire un spectacle [...] bon ou mauvais [...] mais il y avait un rythme ! »[4].
  2. « Biarritz débasquisée, Biarritz cosmopolite, Biarritz d'où cependant jaillit la renaissance de la danse basque en Iparralde. Marqué du sceau des fils exilés de Gernika, Oldarra porta, à des multitudes de par le monde, la beauté singulière de son identité tel un choral des résonnances [sic] de nos sanctuaires, de nos montagnes et de la mer. Il permit en retour l'identification de sa cité natale à la danse universelle »[5].
  3. Enbata, puis Journal nationaliste basque et fédéraliste européen puis Hebdomadaire politique basque ; mensuel puis hebdomadaire. févr./mars 1961 (1re année, n°1) →. Bayonne, de 27 × 21 à 44 × 32 cm. N’a pas paru entre mai et le 9 oct. 1968; après son interdiction n’a pas paru entre le 30 janvier 1974 et le 30 janvier 1975; n’a pas paru entre le 9 févr. et le 8 mars 1984. – En français; quelques textes basques; au début rares textes espagnols. – De mai 1962 à janvier 1974 publ. par le mouvement : Enbata [Bayonne]. – Quelques erreurs de numérotation. – Suite de : Embata. Bulletin de l’association. – Pour le suppl. voir Aburu et Ekin[6].
  4. « Je n'aime pas le mot nationaliste. En basque on dit abertzale qui indique le mouvement vers l'autre. Par ailleurs lorsque j'étais danseur, on a tourné dans le monde entier, ce qui m'a ouvert l'esprit. Je suis Basque et citoyen du monde. Les Basques demandent une reconnaissance, de leur culture, de leur langue, sinon on va au devant de révoltes. Le malheur serait de figer la tradition et la grande affaire est de continuer à créer. C'est ce que fait le Temps d'Aimer en accordant autant d'attention aux jeunes créateurs, aux formes nouvelles qu'à des valeurs traditionnelles en évolution »[12].
  5. « Laboa était un ami, dans les années 60, j’ai participé avec le studio artisanal Goiztiri à ses trois premiers enregistrements. Il est une figure de la culture Basque, un interprète exceptionnel et iconoclaste avec un grand niveau conceptuel. Je suis très nostalgique de mes premières rencontres avec lui, c’était des moments chaleureux et spéciaux. À cette époque en raison du franquisme tout le monde venait à Bayonne, les disques de Laboa n’étaient vendus qu’en Iparralde. C’était sous le manteau que les Basques du Sud se les faisaient passer. »,[13].
  6. « L’engagement européen d’Enbata fut, dès le début, total et alors peu partagé. Il se doubla de l’approfondissement de l’idéologie fédéraliste, politique et sociale par l’autogestion, dont l’universitaire Guy Héraud fut le maître à penser. »,[15].
  7. « Un département Pays basque, entité propre, nous donnerait une existence juridique et démocratique, un fort pouvoir politique de proximité. Dans l’Europe de demain, nous deviendrions une eurorégion »[16].
  8. La société Sokoa a été créée en 1971 à partir d’un projet de développement visant à contribuer à la création d’emplois en Pays basque en s’appuyant sur l’épargne populaire[19].
  9. « Mon engagement à Herrikoa date de sa propre gestation au sein du groupe abertzale de réflexion Izan. Nous y réfléchissions au développement d’Iparralde et avions engagé diverses initiatives : département Pays basque, création d’une association d’élus — Jumelage populaire Bayonne-Pampelune — Plan 1 500 emplois. Ainsi sont nées l’association Hemen, puis la société capital-risque Herrikoa »[21].
  10. « C’est ici qu’émergea le projet puis la stratégie de création d’un département Pays Basque qui peu à peu, trouva des soutiens auprès de la société civile et des élus d’Iparralde. La revendication inscrite dans les 110 propositions du candidat Mitterrand à la présidentielle de 1981, grâce à notre lobby auprès de la fédération socialiste 64 et de Christian Laurisergue, fils d’une Basque, député du Lot-et-Garonne et rapporteur du PS sur les minorités. En retour, ce fut l’appel de 40 abertzale à voter pour Mitterrand en mai 1981. Quelques années plus tard, loin de s’éteindre, la flamme de la revendication territoriale embrasa ce pays. Elle se concrétisa à l’initiative du Biltzar, par un vote postal inespéré en 1996, centralisé à la mairie d’Ustaritz, rassemblant 64% des 93 maires votants sur 158, en faveur de la création d’un département Pays Basque. »,[23].
  11. Avec ses camarades abertzale Jean-Claude Iribarren, Georges Cazaubon et René Tellechea, Jakes Abeberry est candidat sur la liste du socialiste Jean-Pierre Destrade qui est battue par celle de Bernard Marie et de Didier Borotra.
  12. « Je me suis retrouvé de manière fortuite à cette fonction. J'étais élu d'opposition. Il y a eu une crise en 1991. Le maire sortant était mis en minorité ce qui a provoqué des élections partielles. On a fait alliance avec le maire et je me suis retrouvé de l'autre côté de la barrière. J'ai été danseur mais aussi banquier. On m'a donc proposé plusieurs délégations mais j'ai dit je veux la culture, je veux porter un projet culturel pour donner une autre image de la ville que celle d'une résidence pour le troisième âge »[12].
  13. « Ceci est la goutte d’eau qui fera déborder le vase de l’alliance Borotra-Marie. Didier Borotra [...] annonce qu’il s'opposera au projet de destruction du casino municipal et démissionne de son poste de numéro 2 du conseil municipal. Il entraîne avec lui 9 UDF, membres de la majorité. L’addition des amis de Borotra et de l’ensemble des élus des oppositions met Bernard Marie et ses amis du RPR en minorité au sein du conseil municipal. L’assemblée municipale bascule : 17 conseillers pour Bernard Marie, 18 contre. Le blocage est total au point de contraindre Bernard Marie à démissionner et à provoquer une élection municipale partielle »[37].
  14. Biarritz Autrement – Biarritz Bestelakoa obtient 6 élus (Jakes Abeberry, Jean Cazenave, Peio Claverie, Anne Etcheverry, Maider Hennebutte-Maniort, Mixel Poueyts) dont 2 adjoints l’un à la Culture et l’autre à la Jeunesse et aux Sports[37].
  15. « En 2001, Didier Borotra propose de reconduire la même alliance pour une nouvelle mandature, cette fois-ci élargie aux amis RPR de Max Brisson, jusqu’ici dans l’opposition. Ceci ne fut pas sans provoquer des tensions au sein de Biarritz Autrement – Biarritz Bestelakoa qui amena certains de ses membres à une rupture. Six élus abertzale (Jakes Abeberry, Maialen Etcheverry,Véronique Ezcurra, Maider Hennebutte– Maniort, Mixel Poueyts, Jean-Michel Sorraits) intègrent la majorité dont deux adjoints et un conseiller délégué aux Sports »[37].
  16. « Question : Vous aviez alors [en 1991] choisi de vous allier à Didier Borotra pour sortir Bernard Marie. De quelle manière pensez-vous avoir pesé ? — Réponse : On peut y voir un paradoxe, il n'empêche que cette alliance nous a permis de mettre nos conditions dans la corbeille de mariage. Si la ville a fait construire, la première, des locaux pour une ikastola et une crèche bascophone, c'est pour ça. On a eu les premiers panneaux de signalisation bilingues ici, créé un bureau de la langue basque, un département dédié à la médiathèque. Seul notre dernier accord à la fin du dernier mandat a capoté : la construction du lycée de Seaska à La Négresse. Ils sont allés à Bayonne. Ce sera mon éternel regret »[38].
  17. Créé en 1972, le district Bayonne-Anglet-Biarritz est devenu communauté d’agglomération en 1999 avant de s'étendre, en 2011, aux communes du Boucau et de Bidart et de désormais se dénommer agglomération Côte Basque-Adour.
  18. Créé en , le conseil des élus du Pays basque est l'auteur, avec le conseil de développement du Pays basque / Euskal Herriko Garapen Kontseilua, du schéma d'aménagement et de développement du Pays basque actuellement dénommé démarche Pays basque 2020[39].
  19. Créé en 2004 sous la forme de groupement d’intérêt public, EEP/OPLF est composé de 5 partenaires institutionnels : le syndicat des communes du Pays basque, le conseil des élus du Pays basque, le conseil général des Pyrénées-Atlantiques, le conseil régional d’Aquitaine et l’État[40].
  20. Organisé tous les deux ans, le XIe concours a eu lieu en 2013[47]. André Marchal (1894-1980) a été l'organiste des églises Saint-Germain (dès 1915) et Saint-Eustache (1945-1963) à Paris.
  21. « Rappelant la genèse du projet de médiathèque conduit en parallèle avec d’autres projets culturels structurants (conservatoire national de région pour la musique, festival de danse avec compagnie en résidence), Jacques Abeberry évoqua l’impulsion donnée à la culture par la nouvelle équipe municipale et la réalisation de la bibliothèque, « navire amiral d’une zone culturelle », aujourd’hui presque achevée »[50].
  22. Festival organisé par le gaztetxe TTattola et le centre culturel Eihartzea[62].
  23. Reportages EITB en basque[63] et en castillan[64].

Références[modifier | modifier le code]

  1. « matchID - Moteur de recherche des décès », sur deces.matchid.io (consulté le )
  2. Goizeder Taberna, « Jakes Abeberry : mort d’un abertzale dans l’âme », sur www.mediabask.eus, (consulté le )
  3. (es) « Jacques Abeberry », sur Auñamendi Eusko Entziklopedia (consulté le ).
  4. Manuel Urtizberea, Oldarra, une histoire, un esprit, Bayonne, Elkar, , 209 p. (ISBN 978-84-9027-831-4, BNF 45519439), p. 57.
  5. Urtizberea 2018, préface.
  6. « Ekin », sur Lapurdum.revues.org (consulté le ).
  7. « Histoire d'Enbata », sur enbata.info (consulté le ).
  8. « Q : La création d’Enbata a provoqué la confrontation entre différentes parties de la société. Quelles relations aviez-vous avec les acteurs du territoire ? R : C’est un mur d’incompréhension et, à la fois, ils voient que ce que nous disons a de l’avenir. Je me vois encore dans une réunion publique à Hendaye, organisée par la Chambre de commerce. On leur disait : "Ne regardez plus vers Paris, Paris vous tue. Il nous vide. De l’autre côté, c’est là qu’il y a des usines, des banques. Vous ne le voyez pas parce qu’il y a Franco, on ne peut pas y aller. Mais demain il ne va pas y être. Nous avons une petite Ruhr là". À trente cinq ans, devant tout le monde… On était un peu morpion, mais on en voulait. Ça a quand même mis un temps fou tout cela. » Source : Mediabask, le 22/02.2020, entretien avec Jakes Abeberry, [1]
  9. « Biarritz autrement », sur le site de l'organisme, (consulté le ).
  10. « Jakes Abeberry nous a quittés. Je ne vais pas répéter ici tout ce qui a été dit et écrit à propos de son parcours hors du commun. De l’immense apport de Jakes au Pays basque nord et au-delà au Pays basque tout entier. Sur le plan politique ou sur le plan économique. Mais aussi à Biarritz et plus particulièrement à la vie culturelle de Biarritz. Car Jakes était viscéralement biarrot. Un abertzale fervent pour sûr, mais d’abord biarrot. Il me semble - hormis des déclarations de Filgi Claverie rapportées brièvement dans Berria du 1 décembre 2022 - qu’il a été peu fait mention de l’engagement visionnaire et indéfectible que fut celui de Jakes en faveur du processus d’organisation des outils en faveur de la langue et la culture basques. » Txomin Heguy, « Jakes Abeberry, promoteur de la culture basque », sur Enbata (consulté le ).
  11. Olivier Le Naire, « Un combat très politique », sur L'Express, (consulté le ).
  12. a et b Marie-Christine Vernay, « Rencontre avec un zélateur du festival de Biarritz, Jakes Abeberry », sur Libération, (consulté le ).
  13. « Le père de la chanson basque contemporaine est mort », sur Le journal du Pays Basque(journal), (consulté le ).
  14. Jean-Marie Izquierdo, Le Pays basque en France : la difficile maturation d'un sentiment nationaliste basque, Paris, l'Harmattan, coll. « Horizons Espagne », , 223 p. (ISBN 2-7475-1152-9, BNF 38818193, lire en ligne).
  15. « Enbata, 60 ans d’existence », sur Enbata, (consulté le ).
  16. Corine Chabaud, « Régionalisme, la France au pluriel », sur lavie.fr, (consulté le ).
  17. « Les autonomistes basques « fascinés » par le Kosovo », sur Le Figaro, (consulté le ).
  18. Béatrice Molle, « Il y a toujours de la place pour celui qui a des idées, la ténacité et l’envie — Entretien avec Patxi Noblia », sur Le Journal du Pays basque, (consulté le ).
  19. « Sokoa — Identités et valeurs », sur le site de l'entreprise (consulté le ).
  20. « Association Hemen », sur le site de l'association (consulté le ).
  21. « Herrikoa », sur le site de la société (consulté le ).
  22. « 54. La décentralisation de l’État sera prioritaire. Les conseils régionaux seront élus au suffrage universel et l’exécutif assuré par le président et le bureau. La Corse recevra un statut particulier. Un département du Pays basque sera créé. La fonction d’autorité des préfets sur l’administration des collectivités locales sera supprimée. L’exécutif du département sera confié au président et au bureau du conseil général. La réforme des finances locales sera aussitôt entreprise. La tutelle de l’État sur les décisions des collectivités locales sera supprimée. »
  23. « Enbata, 60 ans d’existence », sur Enbata, (consulté le ).
  24. Txomin Heguy, « L'Institut Culturel Basque/Euskal Kultur Erakundea » (consulté le ).
  25. « Quelques mois plus tard, la fédération Pizkundea (Renaissance) regroupant l'essentiel des associations culturelles basques qui œuvrent plus particulièrement dans les domaines de l'action culturelle et patrimoniale sera créée. Cette fédération jouera le rôle d'interlocuteur entre mouvement culturel basque et pouvoirs publics durant la décennie qui suivra » Txomin Heguy, « L'Institut Culturel Basque/Euskal Kultur Erakundea » (consulté le ).
  26. Jean-Claude Larronde, « Izan, un collectif abertzale au tournant des années 1980 » (consulté le ).
  27. « Toujours présent Jakes, entré par la moindre porte ou fenêtre entrebâillée. Pourtant, ce n’était pas les moments les plus apaisés pour œuvrer en faveur de la langue et la culture basques. La création du Centre Culturel du Pays basque brisa quelque peu immédiatement l’unité de Pizkundea : Seaska, AEK et l’association Arroka quittèrent la fédération faisant état de leur désaccord. Pour Jakes, l’attitude de l’association culturelle basque de Biarritz Arroka ne fut pas, on s’en doute, une nouvelle réjouissante. » Txomin Heguy, « Jakes Abeberry, promoteur de la culture basque », sur Enbata (consulté le ).
  28. « Une équipe professionnelle sous la responsabilité d'un directeur est mise en place, les associations représentées par la fédération Pizkundea acceptent de jouer le jeu en participant notamment aux travaux de commissions de travail consultatives. Premiers échanges entre associations culturelles basques et collectivités publiques. Mais rapprochement sous haute surveillance. En effet, si le poste de président de cette structure culturelle (juridiquement, il s'agit d'une association loi 1901) est "laissé" à un représentant du monde culturel basque, douze des quinze sièges du conseil d'administration sont occupés statutairement par des représentants des quatre membres fondateurs ! De plus, la vision de l'Etat est celle d'un centre d'action culturelle de type classique, répondant peu ou pas du tout à l'époque aux préoccupations et priorités exprimées par les acteurs culturels basques. Incompréhensions, conflits, rupture du dialogue. Fin 1988, le Centre Culturel du Pays Basque cesse ses activités. » Txomin Heguy, « L'Institut Culturel Basque/Euskal Kultur Erakundea » (consulté le ).
  29. « Après deux premières années prometteuses, la situation se tendit à l’intérieur du Centre Culturel du Pays basque. A partir de 1986, le virage désastreux que donna le nouveau directeur Dominique Burucoa au projet du Centre conduisit les représentants du monde culturel basque, dont Jakes Abeberry, à mener la politique de la chaise vide au sein son Conseil d’administration. Les questions soulevées par les 3 centres culturels du Pays basque intérieur Uhaitza, Haize Berri et Eihartzea, l’éviction de la candidature de Manex Goyhenetche au poste de littérature au sein du Centre et bien d’autres problèmes envenimèrent la situation et en 1988, l’expérience du Centre Culturel du Pays basque cessa. Durant toute cette période conflictuelle, le soutien de Jakes Abeberry à la démarche commune de Pizkundea fut sans faille. Sans détours mais avec un sens diplomatique inégalable. » Txomin Heguy, « Jakes Abeberry, promoteur de la culture basque », sur Enbata (consulté le ).
  30. « Les représentants de Pizkundea proposent cinq amendements aux statuts. Tous sont rejetés. Le Centre continuera, notamment, de s'appeler « Centre Culturel du Pays Basque » et non « Centre culturel basque », comme le demandent les associations. Vaine querelle de mots ? « Pas du tout, nous dira, au cours de notre enquête, Jakes Abeberry, adjoint au maire de Biarritz, et qui était alors l'un des délégués de Pizkundea. Ce n'était pas du tout innocent. En appelant ce Centre « du pays basque », ils pouvaient programmer n'importe quelle manifestation artistique. Alors que s'il s'était agi d'un Centre « culturel basque », le Conseil d'Administration aurait été contraint de promouvoir un effort artistique basque ». À quoi Maurice Touraton, qui était alors délégué de la ville de Bayonne au Conseil d'Administration, répondra : « En fait, il fallait rester ouvert au maximum de possibilités ». » Denis Laborde, « Politique culturelle et langue basque. Le centre culturel du Pays Basque (1984-1988) », sur Lapurdum (consulté le ).
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  57. De mensuelle, la revue est devenue hebdomadaire, le 9 octobre 1968. Le 27 octobre 2010, Enbata a publié son 2 200ème numéro.
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  65. « Sur les pas de Jakes », sur dailymotion (consulté le ).
  66. « A 89 ans Jakes Abeberry nous raconte ses passions autour de la danse, et de la langue basque. Né à Biarritz, il reste très attaché à sa ville et continue à être le président de Biarritz Culture et le directeur de publication du mensuel Enbata. » « jakes-abeberry-homme-politique-et-defenseur-de-la-langue-basque »

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