Harry Torczyner (avocat)

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Harry Torczyner né le à Anvers et mort le à New York était un avocat, critique d'art américain et régulièrement conseiller politique.

Biographie[modifier | modifier le code]

Torczyner semblait presque né pour le monde des affaires internationaux. Né en Belgique, où il est allé à l'école à Anvers, mais aussi à La Haye. Ensuite il a étudié le droit à Bruxelles, l'histoire grecque à Heidelberg, et encore le droit à New York (Columbia University)[1]. Pendant la guerre, il travaillait pour l'Office of War Information (OWI), une agence de propagande, et précurseur de la CIA[2].

Après la guerre, Torczyner devint un avocat de renommée internationale, tant par ses activités juridiques auprès d'artistes comme Georges Simenon dont il fut le conseiller, qu'en tant qu'essayiste : il reste à ce jour un spécialiste connu du peintre surréaliste René Magritte. Dès 1957[3], il fit connaître ce dernier aux publics américains et israéliens, comme un vrai spin-doctor. Il écrivit en partie le catalogue raisonné de son œuvre, et lui commanda, au moins, la toile Le Château des Pyrénées.

Grand collectionneur d'art moderne, Torczyner était le propriétaire d'œuvres de Balthus, Bacon, Alechinsky, Christo, Dibbets, Klee, Ernst, Ozenfant, Matta, Segal, Magritte, De Chirico et, bien sûr, de Chagall[4]. La plupart de ces «peinturlures» (comme disait Magritte) résidaient dans son cabinet d’avocats international (celui de New York City)[5].

Dans les années 1950, Torczyner livra quelques textes à la revue Rhétorique dirigée par André Bosmans[6].

Il était le frère du sioniste Jacques Torczyner, d'origine anversoise lui aussi et qui a également fait sa carrière aux États-Unis[7].

Essais[modifier | modifier le code]

  • Avec Leo M. Drechsler (dir.), Forgery in Art and the Law: A Symposium, New York, Federal Legal Publications, 1956
  • The Color of Time sur des aquarelles d'Alechinsky, New York, Lefebre Gallery, 1976
  • René Magritte, signes et images, Paris, Draeger/Le Soleil Noir, 1977
  • Avec Bella Bessard, Magritte. Le véritable art de peindre, Paris, Draeger/Le Soleil Noir, 1978
  • L'ami Magritte : correspondance et souvenirs, Fonds Mercator, 1992

Références[modifier | modifier le code]

  1. Harry Torczyner, René Magritte: signes et images, Paris, Draeger/Le Soleil Noir, 1977, plat verso.
  2. Dans un numéro de The Jewish Floridian, d.d. 7 décembre 1945, p.14, Torczyner est présenté ainsi: "The new series are coordinated by Harry Torczyner, who was with the radio division of the Office of War Information up to V-J Day". La série en question était The Drama of Palestine et le premier épisode était l'histoire de Chaim Weizmann. Donc, il manipulait l'opinion publique avec diligence avant la fin de la guerre déjà.
  3. De 1947 à 1957, jusqu'à l'apparition de Torczyner, le galeriste Alexandre Iolas était l'agent de Magritte. Cependant, il semble que le peintre n’avait que peu d’avantages matériels à tirer de ce «contract».
  4. Dans un litige de l'année 2000 sur le dernier testament de Torczyner, on parle d'actifs d'une valeur d'au moins $15 millions. (Cette somme semble peu crédible, d'ailleurs. C'est-à-dire, trop faible.) https://caselaw.findlaw.com/ny-surrogates-court/1170028.html
  5. Torczyner, René Magritte: signes et images, Paris, Draeger/Le Soleil Noir, 1977, plat verso.
  6. Il s'agit probablement de Miettes (New York, 1952) et Un coin de désert (Courtrai, 1958), collections de poèmes.
  7. Peu avant la Guerre des Six Jours, les deux frères s'engagent ensemble contre la liberté d'expression des étudiants arabes et palestiniens sur les campus américains. Cfr.https://www.jta.org/.../z-o-a-to-combat-arab-propaganda-against-israel-in-u-s-universit.

Liens externes[modifier | modifier le code]