Hôtel de Cavoye

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Hôtel de Cavoye
L'hôtel de Cavoye en 2018.
Présentation
Type
Fondation
Propriétaires
Patrimonialité
Localisation
Adresse
Coordonnées
Carte

L'hôtel de Cavoye est un hôtel particulier situé au 52 rue des Saints-Pères dans le 7e arrondissement de Paris en France.

Historique[modifier | modifier le code]

Heurtoir sur une entrée de l'hôtel.

XVIIe au XIXe siècles[modifier | modifier le code]

L'hôtel fut construit en 1630 pour Paul Bailly, fils de Chrestienne Leclerc du Vivier, aumônier du roi, et aurait été habité en 1640 par le juriste néerlandais Hugo Grotius alors en exil en France[1].

Louis Oger de Cavoye achète l'hôtel du 52, rue des Saints-Pères le à Marie-Sidonia de Lénoncourt, épouse du marquis de Courcelles[2]. Louis Oger de Cavoye l'embellit et le fait décorer par Jules Hardouin-Mansart et Antoine Lepautre.

En 1686, Daniel Gittard reconstruit le corps de logis et le portail sur rue pour le marquis de Cavoye et sa femme Louise Philippe de Coëtlogon[1],[3]. Le , Louis Oger de Cavoye y décède.

Après avoir changé de propriétaires plusieurs fois durant le XIXe siècle, l'hôtel est vendu par le comte de Beaufort à Madame Lehr (en), une millionnaire américaine.

XXe et XXIe siècles[modifier | modifier le code]

L'hôtel est ensuite le siège de la revue Futuribles créée par Bertrand de Jouvenel. En 1981, Hubert de Givenchy en devient à son tour propriétaire.

L'hôtel est ensuite acheté en 1986 par la société Financière et Immobilière Bernard Tapie comme résidence principale[4] pour la somme de 100 millions de francs[1],[5]. Le lieu attise la convoitise des créanciers du Crédit Lyonnais mais Tapie réussi à conserver son bien[6]. Selon Le Canard enchainé, en juin 2021, François Pinault aurait proposé de racheter la propriété pour 80 millions d'euros[7],[8].

Le , Bernard Tapie y décède[9].

François Pinault rachète l'hôtel pour 80 millions d'euros, ainsi qu'un appartement au dernier étage pour 11 millions, et entame la restauration de l'ensemble[6]. Le bâtiment a une surface de 600 m² et 1000 m² de jardin[10].

Protection[modifier | modifier le code]

L'hôtel est inscrit au titre des monuments historiques depuis le [11].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c L'hôtel de Cavoye sur paris-promeneurs.com
  2. Mémoires de la marquise de Courcelles née Marie-Sidonia de Lénoncourt: et sa correspondance, précédés d'une histoire de sa vie et de son procès sur Google Livres, Académie des bibliophiles, 1869.
  3. Notice no PA00088704, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  4. Jérôme Béglé, « Perquisitions dans deux résidences de Bernard Tapie », sur Le Point, .
  5. « Comment Bernard Tapie a mis son hôtel particulier à l'abri », sur L'Express,
  6. a et b D.B., « Alignement de façades pour Pinault », Challenges, no 750,‎ , p. 170 (ISSN 0751-4417)
  7. « L’hôtel particulier de Bernard Tapie dans le viseur de François Pinault », sur capital.fr,
  8. #« François Pinault veut racheter l'hôtel particulier de Bernard Tapie », sur Challenges,
  9. « Dans la rue des Saint-Pères à Paris, fleurs et écharpe de l’OM en hommage à Bernard Tapie », sur Sud Ouest,
  10. Claire Bommelaer et Béatrice de Rochebouët, « Ces hôtels particuliers parisiens qui font tourner les têtes », Le Figaro (supplément Le Figaro et vous),‎ , p. 32-33 (lire en ligne).
  11. « Hôtel de Cavoye », notice no PA00088704, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Maurice Dumolin, L'Hôtel de Cavoye, 1927, Paris, Société d'Histoire et d'Archéologie, 60 pages.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]