Hôtel Duprat

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Hôtel Duprat
(du Prat)
Présentation
Type
Destination initiale
Habitation
Architecte
Matériau
Construction
Commanditaire
Charlotte Angélique de Bourgoing
Patrimonialité
Localisation
Commune
Adresse
60 Rue de Varenne
Accès et transport
Métro
Coordonnées
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Localisation sur la carte du 7e arrondissement de Paris
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L'hôtel Duprat ou hôtel de Béthune Sully est un hôtel particulier situé à Paris en France[1].

Localisation[modifier | modifier le code]

Il est situé au no 60 de la rue de Varenne, dans le 7e arrondissement de Paris.

Historique[modifier | modifier le code]

Il a été construit pour Charlotte Angélique de Bourgoin, veuve, depuis seize ans, d'Antoine-Bernard du Prat, marquis de Formeries. En 1719, elle achète en commun avec sa mère, sa sœur et son beau-frère des terrains dans une portion comprise entre la rue de Varenne et la rue de Grenelle. Au moment de diviser la parcelle, elle choisit un terrain en bordure de la rue de Varenne afin d'édifier son Hôtel particulier. Les travaux de l'hôtel sont exécutés selon les dessins de l'architecte Jean Baptiste Leroux[2]. Deux campagnes de construction sont effectuées en 1720, puis en 1722. Il est assisté pour la décoration par le sculpteur Nicolas Pineau. Le bâtiment est alors constitué d'un corps central comportant le passage cocher, un premier étage ainsi qu'un second en mansarde, une aile de même auteur et des écuries[3].

L'aile gauche est modifiée en 1732 par Pierre Boscry sous demande de la marquise du Prat. Elle est mécontente des prestations de Leroux a qui elle reproche son choix des pièces de bois de la charpente ayant mené au pourrissement des poutre seulement 10 ans après la construction[3]. L'entrepreneur chargé de ces nouveaux travaux est Charles Boscry, le père de l'architecte.

L'hôtel est vendu par les descendants de la comtesse du Prat à Charles-François-Christian Montmorency-Luxembourg, prince Tingry, duc de Beaumont qui meurt en 1787[4],[5]. Son fils, Christian de Montmorency-Luxembourg, duc de Beaumont, en est le seul hériter. Cependant la succession n'est pas liquidée avant la révolution, certains des biens sont saisis et revendus en tant que bien national. Il part en exil, quand il revient en l'an X l'hôtel n'a pas été vendu mais cependant appartient aux créanciers de son père, il doit alors le racheter. Il meurt en 1817, léguant son hôtel à son fils, Anne-Christian de Montmorency-Luxembourg, duc de Beaumont.

Il est racheté en 1857 par Charles-Louis-François, duc de Béthune-Sully[3],[6]. Il appartient ensuite à la comtesse d’Hinnisdal[7] puis au comte Henri d'Hinnisdal[8],[9],[10].

La dernière propriétaire de l'hôtel est la marquise d'Andigné, il est aujourd'hui divisé en plusieurs appartements répartis entre plusieurs propriétaires[11].

Description[modifier | modifier le code]

Côté rue, l'hôtel possède une porte surmontée d’un cartouche entouré de feuillages. Le cartouche porte les initiales « MLC », certainement en référence à un des membres de la famille Montmorency-Luxembourg, propriétaires des lieux avant les Béthune-Sully. 

Façade avec fronton, ferronneries, porte monumentale avec décorations boisées. Le bâtiment est composé 3 étages. La cour est pavée avec petit jardins en son fond, présence de dépendances.

Parties protégées[modifier | modifier le code]

Les parties suivantes de l'édifice ont été inscrites monument historique :

  • La façade sur rue (vantaux de la porte compris) et la façade sur cour (inscription par arrêté du 9 juillet 1926).
  • Salon, salle à manger et chambre à boiseries (inscription par arrêté du 10 août 1949)[12], propriété de Pierre Sauvage, propriétaire de Casa Lopez.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Hôtel du Prat d'Auroy [ancien] / hôtel de Bethune Sully, 60 rue de Varenne, 7ème arrondissement, Paris | Paris Musées », sur www.parismuseescollections.paris.fr (consulté le )
  2. Ville de Paris, « Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur (PSMV) Paris VII » Accès libre, sur paris.fr
  3. a b et c Musée Rodin, La Rue de Varenne, le Faubourg Saint-Germain, Musée Rodin, , 87 p. (lire en ligne)
  4. Louis (1884-1973) Auteur du texte Hautecoeur, Paris. Vol. 2 : De 1715 à nos jours / par Louis Hautecœur,..., (lire en ligne)
  5. Paul (1879-1948) Auteur du texte Jarry, Vieilles demeures parisiennes / par Paul Jarry, (lire en ligne), p. 15
  6. Baron de Tully, Annuaire des grands cercles : Cercle de l'Union, Jockey-Club, Cercle agricole, Cercle de la rue Royale, Cercle des chemins de fer, Cercle de l'Union artistique, Sporting-Club / par le baron de Tully, , 432 p. (lire en ligne), vue 166
  7. Le High life et les principaux fournisseurs. Adresses 1885 [-1899], 248 p. (lire en ligne), p. 114
  8. Baron de Tully, Annuaire des grands cercles : Cercle de l'Union, Jockey-Club, Cercle agricole, Cercle de la rue Royale, Cercle des chemins de fer, Cercle de l'Union artistique, Sporting-Club / par le baron de Tully, , 516 p. (lire en ligne), p. 21
  9. Charles (1818-1882) Auteur du texte Lefeuve, Les anciennes maisons de Paris sous Napoléon III. Tome 3 / par M. Lefeuve, 1863-1865, 490 p. (lire en ligne), vue 294
  10. Félix de (1863-19 ) Auteur du texte Rochegude, Guide pratique à travers le vieux Paris : maisons historiques ou curieuses, anciens hôtels pouvant être visités en 33 itinéraires détaillés / Mis de Rochegude, , 400 p. (lire en ligne), p. 254
  11. « hôtel du Prat rue de Varennes Paris 7 », (consulté le )
  12. « Hôtel Duprat », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Article connexe[modifier | modifier le code]