Groupe d'artillerie coloniale de l'Émyrne

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Groupe d'artillerie coloniale de l'Émyrne
Image illustrative de l’article Groupe d'artillerie coloniale de l'Émyrne
Insigne du groupe d'artillerie coloniale de l'Emyrne (1947).

Création 1901
Dissolution 1958
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type Groupe d'artillerie
Rôle Artillerie de montagne/de campagne
Garnison Tananarive
Ancienne dénomination IIe groupe du 7e régiment d'artillerie coloniale
Batterie d'artillerie coloniale de l'Émyrne
Guerres Seconde Guerre mondiale
Insurrection malgache de 1947
Batailles Bataille de Madagascar (1942)

Le groupe d'artillerie coloniale de l'Émyrne (GACE) est une unité des troupes coloniales françaises en garnison dans la colonie de Madagascar. Il est stationné dans l'Émyrne, appellation française de l'Imerina, région centrale de l'île.

Création et différentes dénominations[modifier | modifier le code]

  • 1901 : création du 2e groupe d'artillerie coloniale de Madagascar
  • 1903 : devient IIe groupe du régiment d'artillerie coloniale de l'Afrique orientale française
  • 1904 : le régiment d'artillerie coloniale de l'Afrique orientale française est renommé 7e régiment d'artillerie coloniale (I/7e RAC)
  • 1921 : devient batterie d'artillerie coloniale de l'Émyrne (BACE)
  • 1929 : devient groupe autonome d'artillerie coloniale de l'Émyrne (GAACE)
  • 1942 : devient batterie d'artillerie coloniale de l'Émyrne puis batterie de dépôt de l'Émyrne
  • 1943 : devient 1re et 2e batteries de l'Émyrne puis groupe d'artillerie coloniale de l'Émyrne
  • 1944 : devient centre d'organisation de l'artillerie de Madagascar
  • 1945 : nouvelle formation du groupe d'artillerie coloniale de l'Émyrne
  • 1949 : devient groupe d'artillerie coloniale de Madagascar
  • 1957 : nouvelle formation sous le nom de groupe mixte d'artillerie coloniale de l'Émyrne (GMACE)
  • 1958 : devient Ier groupe du 13e régiment d'artillerie de marine

Historique[modifier | modifier le code]

Création, Première Guerre mondiale et entre-deux-guerres[modifier | modifier le code]

Manœuvres du 7e RAC dans l'Émyrne, vers 1907-1909.

Le 2e groupe d'artillerie coloniale de Madagascar est formé le [1], à partir des 7e, 8e et 9e batteries de montagne d'artillerie de marine arrivées sur l'île lors de l'invasion française de 1895. Il compte, en plus de ces trois batteries de montagne, une compagnie de conducteurs[2],[3]. Le groupe devient le le IIe groupe du régiment d'artillerie coloniale d'Afrique orientale française, puis IIe groupe du 7e régiment d'artillerie coloniale le [1].

Le , le 7e régiment d'artillerie coloniale est dissous et le IIe groupe devient la batterie d'artillerie coloniale de l'Émyrne[1], stationné à Tananarive (aujourd'hui Antananarivo). En 1929, la batterie est transformée en groupe d'artillerie coloniale de l'Émyrne[1], toujours à Tananarive[4],[5].

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Le , le groupe est réduit et redevient la batterie d'artillerie coloniale de l'Émyrne, puis batterie de dépôt de l'Émyrne le [1]. La batterie participe à la résistance vichyste à l'invasion britannique de Madagascar jusqu'à l'automne 1942[6].

Le , la batterie se dédouble et forme les 1re et 2e batteries de l'Émyrne. Le , la 2e batterie prend le nom de batterie de dépôt de l'Émyrne. Les deux batteries reforment le le groupe d'artillerie coloniale de l'Émyrne, qui est dissous le et devient centre d'organisation de l'artillerie de Madagascar. Celui-ci redonne naissance au groupe d'artillerie coloniale de l'Émyrne le [1], toujours à Tananarive, avec deux batteries tractées et une batterie hors-rang[7].

Après 1945[modifier | modifier le code]

Le groupe d'artillerie coloniale de l'Émyrne participe de mars 1947 à avril 1948 aux opérations de répression de l'insurrection malgache de 1947. Il est dissous le et donne naissance au groupe d'artillerie coloniale de Madagascar (futur I/21e RAMa)[7].

Le groupe est recréé le sous le nom de groupe mixte d'artillerie coloniale de l'Émyrne en regroupant la batterie du détachement motorisé autonome de Madagascar et la compagnie d'instruction et de transport de Madagascar. Il devient Ier groupe du 13e RAMa le [1].

Insignes[modifier | modifier le code]

Groupe d'artillerie coloniale de l'Émyrne[modifier | modifier le code]

Insigne homologué H.465 en 1947, il présente une carte de l'« île rouge » surmontée d'un zébu chargeant. Il est ensuite repris par le GACM et I/21e RAMa en changeant le sigle[1].

Groupe mixte d'artillerie coloniale de l'Émyrne[modifier | modifier le code]

Insigne du groupe mixte d'artillerie coloniale de l'Émyrne (1957).

Insigne homologué G.1436 en août 1957, il présente une tête de zébu sur deux canons croisés, dans une roue dentée (symbole de la motorisation). Il est ensuite repris par le I/13e RAMa en changeant le sigle[1].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h et i Henri Vaudable, Histoire des troupes de marine, à travers leurs insignes: Des origines à la fin de la Deuxième Guerre mondiale, Service historique de l'Armée de terre, (ISBN 978-2-86323-092-3, lire en ligne), p. 124, 242 & 247
  2. Collection complète des lois, décrets, ordonnances, réglemens, avis du Conseil-d'Etat, vol. 101 : Année 1901, (BNF 37578059, lire en ligne)
  3. Journal militaire : contenant... les ordonnances... les nominations... l'annonce ou extrait des ouvrages..., (lire en ligne), p. 1117
  4. « Répertoire, par arme, des corps de troupes », dans Listes d'ancienneté des officiers de l'armée active, (lire en ligne), p. 79
  5. F. Lebert, « Les troupes coloniales en 1939-40 : la mobilisation et la période d'attente », L'Ancre d'Or,‎ , p. 37 (lire en ligne)
  6. Eric Nativel, « La “guérilla” des troupes vichystes à Madagascar en 1942 », Revue historique des Armées, vol. 210, no 1,‎ , p. 49–60 (DOI 10.3406/rharm.1998.4728, lire en ligne, consulté le )
  7. a et b Jacques Sicard, « L'armée française face à la rébellion malgache, 1947-1949 », Armes Militaria Magazine, no 261,‎ , p. 51-60

Voir aussi[modifier | modifier le code]