Gouvernement Herrera

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Gouvernement Herrera

Restauration bourbonienne

Roi Alphonse XII
Président du conseil José de Posada Herrera
Formation
Fin
Durée 3 mois et 5 jours
Composition initiale
Coalition Gauche dynastique (es)
Représentation
Cortès
300  /  392
Description de l'image Coat of Arms of Spain (1874-1931) Laurel Variant.svg.

Le gouvernement José de Posada Herrera est le gouvernement du royaume d'Espagne en fonction du au [1].

Contexte[modifier | modifier le code]

Le nouveau parti libéral Izquierda Dinástica (ID) avait été fondé à l'été 1882[2][3] à la suite de l'union de la plus grande partie du Parti démocrate-radical républicain, dirigé par Segismundo Moret, qui dès l'arrivée au pouvoir des libéraux avait quitté les rangs républicains et fondé le Parti monarchique-démocrate[4], Eugenio Montero Ríos et Cristino Martos — le leader historique du parti Manuel Ruiz Zorrilla, exilé à Paris, avait fondé le Parti républicain progressiste et continué à défendre le pronunciamiento comme seul moyen d'accéder au pouvoir et non la lutte légale — avec les dissidents du Parti libéral-fusionniste mécontents de la politique « de droite » de Sagasta, parmi lesquels se trouvait le général José López Domínguez, neveu du général Serrano. À la tête de la Gauche dynastique se trouvaient deux vétérans politiques : le général Serrano, de 71 ans, et José Posada Herrera, de 68 ans[5][6][7]. ID aspirait à mettre Sagasta hors-jeu afin de constituer le « seul » Parti libéral, fidèle à « l'esprit de 69 », et destiné à alterner avec le Parti conservateur[2][8][9]. Sagasta reçut l’offre de rejoindre le nouveau parti en abandonnant « les plus rétrogrades aux mains des conservateurs » et dans ce but une entrevue fut organisée entre lui et le général Serrano, mais Sagasta n'accepta pas de compromis[10]. De son côté, le roi Alfonso XII promut la constitution de la Gauche dynastique dans le but de faire accepter sa monarchie aux groupes les plus radicaux. En revanche, il échoua dans sa tentative de rencontrer Ruiz Zorrilla pour essayer de le convaincre car celui-ci refusa, malgré le fait que le roi alla jusqu’à lui proposer de se rendre à l'étranger pour se rencontrer[11].

Gouvernement de José de Posada Herrera (au centre). À sa droite Segismundo Moret (ministre de Gobernación) et à sa droite le général José López Domínguez (Guerre).

Après la démission de Sagasta le 11 octobre, le roi, sans faire de consultation[12], proposa la présidence du gouvernement, comme l’avaient négocié les libéraux et la Gauche dynastique (Izquierda Dinástica), à José de Posada Herrera, qui avait rejoint les izquierdistas quelques mois auparavant[13][5][14]. Le cabinet qu’il forma, de « conciliation » libérale[15], fut composé à parts égales de libéraux et d’izquierdistas parmi lesquels se trouvaient les membres les plus prééminents du nouveau parti, avec Segismundo Moret au portefeuille de Gobernación (Intérieur), le marquis de Sardoal au Fomento (Travaux Publics) et Cristino Martos, agissant comme « une espèce de chef du gouvernement dans l’ombre »[2][16][17]. Le roi imposa le général José López Domínguez, également de la Gauche dynastique, au portefeuille de la Guerre[18]. En accord avec les négociations préalables, Sagasta occupa la présidence du Congrès des députés, poste depuis lequel « il n’hésita pas à confondre ses rivaux [de la Gauche dynastique] avec de vagues promesses d’être prêt à assumer leur programme démocratique […] »[19]. La présidence du Sénat échut au général Francisco Serrano[18] .

Le gouvernement se proposa de mettre en place un programme politique réformiste très ambitieux, avec notamment la création de la Commission des réformes sociales (es), à l'initiative du ministre de l'Intérieur Segismundo Moret, première étape pour que l'État aborde la « question sociale », qui se faisait de plus en plus pressante en raison de l’essor du mouvement ouvrier (en 1881 la Fédération des travailleurs de la région espagnole anarchiste avait été fondée ; quelques années plus tard ce fut le tour de l'Union générale des travailleurs, liée au Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), fondé en 1879). Le premier président de la Commission fut le leader conservateur Cánovas del Castillo, qui fut remplacé par Moret lui-même lorsque Cánovas prit en charge la présidence du gouvernement en janvier 1884[20][21][22].

Une autre des réussites du gouvernement fut l'interdiction des châtiments corporels des « patrocinados » (les anciens esclaves cubains qui devaient continuer de travailler pour leurs maîtres pendant huit ans), remplacés par des réductions de leurs allocations, même si cela ouvrait la porte à tout type d'abus. Cependant, le gouvernement ne mit pas fin au « clientélisme » revendiqué par le Parti libéral autonomiste cubain, défenseur de l'abolition immédiate et totale de l'esclavage sur l'île, qui n’eut lieu qu'en octobre 1886 sous le « gouvernement long » de Sagasta, durant la Régence de Marie-Christine d'Autriche (moment où il ne restait qu'environ 25 000 « patrocinados »)[23].

Cependant, le gouvernement ne put mener à bien la majorité de ses propositions — loi de régionalisation du pays (projet décentralisateur promu par Moret qui prévoyait de regrouper les 49 provinces définies en 1833 par Javier de Burgos en 15 régions administratives[24]), loi générale d’Instruction publique, réforme du Code pénal et de la loi sur les poursuites criminelles, implantation d’un service militaire obligatoire, réforme fiscale — car, n’ayant pas obtenu du roi le décret de dissolution des Cortès qui lui aurait permis de « se confectionner » une majorité parlementaire[25][26], il était sous la dépendance de la bienveillance du parti de Sagasta, qui lui disposait de cette majorité. Sagasta lui-même définit la situation avec la phrase suivante : « ce qu’il y a ici c’est un gouvernement sans majorité et une majorité sans gouvernement »[27].

Le choc se produisit lorsque le Gouvernement, dans le discours de la Couronne prononcé en son nom, proposa la récupération du suffrage universel (masculin) et la réforme de la Constitution de 1876. Dans le débat de contestation qui eut lieu par la suite, Sagasta fit, « à la grande réjouissance de Cánovas »[28][29], une défense enflammée du principe de souveraineté partagée entre le roi et les Cortès, pilier fondamental du système politique de la Restauration, qui avait définitivement abandonné celui de la souveraineté nationale, l’un des signes d’identité du libéralisme progressiste[30]. Comme le souligne José Varela Ortega, c’est à ce moment que le Parti libéral devint canoviste[31] et ainsi, comme le dit Feliciano Montero, « le régime politique se trouvait consolidé »[28]. De plus, Sagasta souhaita démontrer à cette occasion que l’unité des libéraux était impossible sans lui[5][32][19]. Sagasta dit ceci dans son intervention :[28][33]

« Nous n’abandonnons pour rien ni pour personne les principes fondamentaux de la Monarchie constitutionnelle. […] Nous nous tournons vers eux avec autant de foi que le parti conservateur [et] ce Parti doit observer, que si nous nous sommes opposés au suffrage universel et à la révision constitutionnelle, et si nous n’avons pas voulu accepter la conciliation [avec la Gauche dynastique] sur ces deux bases, cela n’a pas été seulement en défense de nos principes, mais aussi en défense des principes du Parti conservateur, en défense des principes qui nous sont communs aux libéraux et aux conservateurs, et qui ne peuvent l’être moins aux partis gouvernants des mêmes institutions. »

Le gouvernement perdit le vote d’une motion de deux députés libéraux qui proposaient le report de l’implantation du suffrage universel[34] — 221 députés fusionnistes votèrent pour et 126 contre — et il dut démissionner[35]. « Sagasta était rayonnant »[36]. Alors le roi Alphonse XII appela le leader du Parti conservateur, Cánovas del Castillo, pour qu’il forme un gouvernement[5], « comme une punition pour la désunion des familles libérales »[19][37]. « Les libéraux apprirent la leçon : pour gouverner ils devaient s’unir »[38].

Eugenio Montero Ríos, rédacateur avec Manuel Alonso Martínez de la «ley de garantías» (« loi sur les garanties »), le nouveau programme du Parti libéral approuvé en 1885.

Les élections générales de 1884 furent cruciales, étant donné que les libéraux de Sagasta obtinrent plus de quarante députés et Izquierda Dinástica douze de moins. « Le désastre électoral précipita le dénouement. L’une après l’autre, les factions d’Izquierda s’inclinèrent devant le leadership de Sagasta »[39]. En juin 1885, un an et demi après la fin de son très bref gouvernement — il avait duré 90 jours —[40], la plus grande partie de la Gauche dynastique intégra le Parti libéral de Sagasta, grâce à l’approbation d’une dénommée « ley de garantías » (« loi sur les garanties ») élaborée par Manuel Alonso Martínez et Eugenio Montero Ríos. Cette « loi » était le nouveau programme du Parti libéral, qui incluait la protection pour les droits et libertés reconnus dans la Constitution, l’extension du suffrage à toute la population masculine et l’adoption des jurys. D’un point de vue politique, le point le plus important de ce programme était la renonciation au principe de la souveraineté nationale, que les anciens « révolutionnaires de 1868 » avaient toujours défendu, et dans l'acceptation de la souveraineté partagée entre les Cortès et le roi, principe doctrinaire sur lequel reposait le régime politique de la Restauration[41][42][43][44]. Une minorité de la Gauche dynastique menée par le général López Domínguez n’intégra pas le parti de Sagasta car les propositions de la « ley de garantías » ne furent pas incluses dans la Constitution[45][46]. Quoi qu’il en soit, « le Parti libéral uni se trouvait de nouveau en conditions d’exiger le pouvoir »[47].

Comme le note José Ramón Milán García, « les libéraux remplirent pour le roi la mission spéciale de démanteler peu à peu la menace révolutionnaire du républicanisme en attirant avec leurs réformes différentes fractions et partis de ce camp, en rendant impossible une coalition révolutionnaire d'une large portée. […] Cependant […] cet accommodement à une mécanique politique favorable à leurs besoins partisans eut pour effet pervers de diminuer peu à peu leur audace et leur volonté de réformer sincèrement un système fondé sur l'interprétation discriminatoire et frauduleuse des lois, ce qui contribua à un discrédit progressif de lui-même et simultanément de sa classe politique […] »[48].

En janvier 1884, Cánovas del Castillo — qui ne put faire en sorte que la présidence soit confiée à Romero Robledo ou un autre dirigeant conservateur en raison de l'opposition de son parti et du monarque lui-même, ce qui lui aurait permis de se retirer temporairement de la politique — forma un gouvernement[49][50].

Composition[modifier | modifier le code]

Composición del Gobierno
Portefeuille Titulaire
Président José Posada Herrera
État Servando Ruiz Gómez
Grâce et Justice Aureliano Linares Rivas
Guerre José López Domínguez
Finances José Gallostra y Frau
Gouvernement de la Péninsule (Gobernación de la Península) Segismundo Moret
Marine, Commerce et Gouvernement d’Outre-mer (Marina, Comercio y Gobernación de Ultramar) Carlos Valcárcel Usell de Gimbarda
Outre-mer (es) Estanislao Suárez Inclán
Travaux Publics (Fomento) Ángel Carvajal y Fernández de Córdoba

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (es) « Relación cronológica de los presidentes del Consejo de Ministros y del Gobierno », sur www.lamoncloa.gob.es
  2. a b et c Montero 1997, p. 29.
  3. Varela Ortega 2001, p. 191.
  4. Varela Ortega 2001, p. 186.
  5. a b c et d Dardé 1996, p. 72-73.
  6. Suárez Cortina 2006, p. 117.
  7. Varela Ortega 2001, p. 188-192. «Las negociaciones no fueron fáciles. El programa de los moretistas —Constitución de 1876, modificada en el espíritu de la del 69— fue cuestionado por Serrano y Martos, que abogaron por la Constitución de 1869. Después de penosas discusiones "los términos de la propuesta moretista fueron invertidos, adoptándose como programa la Constitución de 1869, si bien ligeramente modificada en el sentido de la de 1876"».
  8. Milán García 2003, p. 109.
  9. Varela Ortega 2001, p. 192-194. «Nada más lejos de las ideas de Sagasta que rendirse sin lucha»
  10. Varela Ortega 2001, p. 193-194.
  11. Dardé 2021, p. 184.
  12. Lario 2003, p. 35.
  13. Varela Ortega 2001, p. 216-217. «Para la Izquierda Dinástica, Posada Herrera era una adquisición de primer orden. Hasta el punto, de que sin él se hace difícil entender la formación de aquel Gabinete. Era uno de los pocos políticos, aparte de Sagasta, de quien podía pensarse que fuera capaz de conciliar a los diferentes grupos Liberales y que, al mismo tiempo, inspirara confianza en Palacio».
  14. Milán García 2003, p. 111-112.
  15. Varela Ortega 2001, p. 220.
  16. Seco Serrano 2007, p. 194-195.
  17. Varela Ortega 2001, p. 218.
  18. a et b Varela Ortega 2001, p. 217.
  19. a b et c Milán García 2003, p. 112.
  20. Dardé 1996, p. 73.
  21. Montero 1997, p. 44-46. «Con todos los límites [la Comisión] significaba el reconocimiento por parte del Estado de la existencia de la cuestión social como una realidad nueva, políticamente ineludible».
  22. Seco Serrano 2007, p. 195.
  23. Roldán de Montaud 2003, p. 197-198.
  24. Seco Serrano 2007, p. 195. «Moret proyectaba, con criterio descentralizador, una reagrupación de las 49 provincias definidas en 1833 por Javier de Burgos en quince demarcaciones regionales»
  25. Milán García 2003, p. 112. «Moret, desde el Ministerio de la Gobernación rehusó dirigir unos nuevos comicios sin la imprescindible reconciliación de las familias liberales»
  26. Varela Ortega 2001, p. 220. «Posada no contaba siquiera con la promesa del decreto de disolución... porque ni el Rey concedía dos veces el decreto a un mismo partido (en otro caso, los Conservadores le hubieran acusado de exclusivismo) ni con esa intención por delante le hubiera sido posible a Posada formar gobierno alguno, para no hablar de uno de conciliación. Pocas facciones le hubieran prestado colaboración ante una exigencia tal. Los izquierdistas apenas si se habían juramentado para derribar a Sagasta; y no era cosa de darle a uno lo que querían quitarle al otro».
  27. Varela Ortega 2001, p. 224-225.
  28. a b et c Montero 1997, p. 31.
  29. Varela Ortega 2001, p. 228.
  30. Montero 1997, p. 30-31.
  31. Varela Ortega 2001, p. 228-229. «Era la culminación de una política, la realización de otro de los requisitos que Cánovas consideraba imprescindibles para el afianzamiento de un régimen liberal estable: el desplazamiento de la mayor parte de las facciones de origen Progresista y Unionista a la derecha, aceptando el principio de la soberanía compartida que, en definitiva y en la práctica, significaba el reconocimiento de la Corona como árbitro distribuidor de poder entre los dos Partidos».
  32. Suárez Cortina 2006, p. 117. «Sagasta no recuperó el poder, pero al menos puedo demostrar a su izquierda que sólo la unión con el Partido Fusionista, cuyo líder inevitablemente era el político riojano, podía llevarles a desbancar a los conservadores. De esta convicción saldría el nuevo Partido Liberal, que protagonizó el Gobierno Largo tras la muerte de Alfonso XII en noviembre de 1885».
  33. Varela Ortega 2001, p. 227-228.
  34. Varela Ortega 2001, p. 227. «La proposición, claro es, buscaba atacar a la Izquierda en lo esencial de su programa de gobierno; pero a pocos se ocultaba que, al hacerlo así, la mayoría Liberal renunciaba a los viejos principios Progresistas de soberanía nacional y pasaba a aceptar los doctrinarios de soberanía compartida que los Conservadores habían codificado en la Constitución de 1876. De ahí la trascendencia que tenía la proposición adelantada por la mayoría sagastina».
  35. Seco Serrano 2007, p. 195-196.
  36. Varela Ortega 2001, p. 229-230. «Sus seguidores le ofrecieron, en señal de disciplina, un álbum con las doscientas veintiuna firmas de los diputados que le habían librado de la pesadilla que durante meses amenazaba su jefatura».
  37. Varela Ortega 2001, p. 229-230. «El Rey sólo estaba dispuesto a conceder el decreto de disolución a un gobierno no Conservador, si Sagasta entraba en la Presidencia con Posada Herrera en Gobernación; es decir, exigía la unidad de grupos. Sin embargo, el ambiente estaba demasiado cargado. Nadie quería ya la conciliación».
  38. Varela Ortega 2001, p. 231.
  39. Varela Ortega 2001, p. 231-232.
  40. Montero 1997, p. 30.
  41. Dardé 1996, p. 77-78.
  42. Milán García 2003, p. 112-113. «Los liberales comprendieron la necesidad de aparcar sus disputas y presentarse unidos ante el rey si querían recuperar el poder perdido»
  43. Jover 1981, p. 337-338. «En suma: se acepta en principio la Constitución del 76, se mantienen empero los grandes principios del 69»
  44. Varela Ortega 2001, p. 232. «Sagasta aceptó un programa democrático que nadie ya pensaba cumplir».
  45. Dardé 1996, p. 76.
  46. Milán García 2003, p. 112-113.
  47. Varela Ortega 2001, p. 232.
  48. Milán García 2003, p. 114.
  49. Dardé 1996, p. 73-74.
  50. Seco Serrano 2007, p. 196.

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (es) Carlos Dardé, La Restauración, 1875-1902. Alfonso XII y la regencia de María Cristina, Madrid, Historia 16, coll. « Temas de Hoy », (ISBN 84-7679-317-0)
  • (es) Carlos Dardé (Dossier: ‘’La política en el reinado de Alfonso XII’’, Carlos Dardé (ed.)), « En torno a la biografía de Alfonso XII: cuestiones metodológicas y de interpretación », Ayer, no 52,‎ , p. 39-56 (lire en ligne)
  • (es) Carlos Dardé, Alfonso XII. Un rey liberal. Biografía breve, Madrid, Ediciones 19, (ISBN 978-84-17280-70-3)
  • (es) Manuel Espadas Burgos (es) (Ciclo de conferencias sobre madrileños ilustres, nº 4.), Alfonso XII en el centenario de la Restauración, Madrid, Instituto de Estudios Madrileños,
  • (es) José María Jover (Manuel Tuñón de Lara (dir.)), Historia de España, vol. VIII : Revolución burguesa, oligarquía y constitucionalismo (1834-1923), Barcelone, Labor, (ISBN 84-335-9428-1), « La época de la Restauración. Panorama político-social, 1875-1902 », p. 269-406
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  • (es) José Ramón Milán García (Dossier: ‘’La política en el reinado de Alfonso XII’’, Carlos Dardé (ed.)), « Los liberales en el reinado de Alfonso XII : el difícil arte de aprender de los fracasos », Ayer, no 52,‎ , p. 91-116 (lire en ligne)
  • (es) Feliciano Montero (Feliciano Montero et Javier Tusell (ed.)), Historia de España-Espasa, vol. XI : La Restauración. De la Regencia a Alfonso XIII, Madrid, Espasa Calpe, (ISBN 84-239-8959-3), « La Restauración (1875-1885) », p. 1-188
  • (es) Inés Roldán de Montaud (Dossier: ‘’La política en el reinado de Alfonso XII’’, Carlos Dardé (ed.)), « La política española en Cuba: una década de cambios (1876-1886) », Ayer, no 52,‎ , p. 175-206 (lire en ligne)
  • (es) Carlos Seco Serrano (es), Alfonso XII, Barcelone, Ariel, (ISBN 978-84-344-5210-7)
  • (es) Manuel Suárez Cortina (Elena Hernández Sandoica (dir.)), Historia de España 3er. Milenio : Política y sociedad, vol. 27 : La España Liberal (1868-1917), Madrid, Síntesis, (ISBN 84-9756-415-4)
  • (es) Ramón Villares (Josep Fontana et Ramón Villares (coord.), Ramón Villares et Javier Moreno Luzón (ed)), Historia de España, vol. 7 : Restauración y Dictadura, Barcelone-Madrid, Crítica/Marcial Pons, , « Alfonso XII y Regencia. 1875-1902 »
  • (es) José Varela Ortega (préf. Raymond Carr), Los amigos políticos : Partidos, elecciones y caciquismo en la restauración (1875-1900), Madrid, Marcial Pons / Junta de Castilla-León, coll. « Historia Estudios », , 557 p. (ISBN 84-7846-993-1). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article