Gleeden

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Logo de Gleeden

Adresse www.gleeden.com
Slogan « Le premier site de rencontres extra-conjugales pensé par des femmes »
Commercial Oui
Publicité Oui
Langue Multilingue
Inscription Obligatoire
Lancement
État actuel En activité

Gleeden est un site spécialisé dans les rencontres adultères lancé le en France. Le site de rencontre a été créé par deux frères d'origine française, Teddy et Ravy Truchot (en)[1]. Le nom Gleeden est composé de glee (bien-être, euphorie) et de Éden (paradis terrestre).

Historique[modifier | modifier le code]

Ce site de rencontre sur Internet, lancé officiellement le en France, a été le premier site créé pour les personnes mariées ou vivant en couple et souhaitant tromper leur conjoint en France et en Europe. Le concept est fondé sur le postulat suivant : auparavant, 8 % des personnes inscrites sur les sites de rencontres classiques se déclaraient célibataires tout en étant mariées ou en couple. Gleeden permet désormais aux personnes souhaitant tromper leur conjoint d'afficher leur statut d'homme ou de femme marié.

Initiatives[modifier | modifier le code]

Dès son lancement, Gleeden se fait remarquer par ses campagnes de communication notamment dans le métro parisien[2].

Afin d’ouvrir le dialogue sur le sujet de l’infidélité, Gleeden s’entoure d’un cercle d’experts[3] d’horizons divers tels que la philosophe et écrivaine Éliette Abécassis, l'experte[pas clair] Maïa Mazaurette et la sexologue Dr Juliette Buffat, cofondatrice de l’Institut Suisse de Sexologie Clinique.

En 2014, Gleeden conclut un partenariat avec Pierre des Esseintes et les éditions La Musardine pour le livre Osez l'infidélité.

En , Gleeden fait une opération de communication remarquée au Salon du Mariage en louant un stand fictif et en révélant au dernier moment sa véritable identité[4],[5].

Gleeden est également à l’initiative d'une Journée de l’infidélité, et ouvre temporairement en la première boutique de l’infidélité à Paris dans le quartier des Halles[6].

Critiques[modifier | modifier le code]

Le site est accusé de faire la promotion de l'adultère. Les critiques sont liées à l'essence même du site, la rencontre extra-conjugale, qui serait, selon l'Union des familles en Europe, la principale cause de divorce en France[7]. Le fait de proposer des rencontres aux femmes et hommes mariés a notamment été critiqué par des blogueurs protestants et des militants du Bloc identitaire[8]. Selon l'écrivain Matthieu Mégevand, le site est le reflet d'une « société aux valeurs très volatiles »[9].

En 2013, le Jury de déontologie publicitaire, organe de l'ARPP, a statué sur la non-recevabilité des plaintes à l'encontre des publicités pour Gleeden[10]. Le site poursuit depuis ses actions marketing à partir d'un storytelling calibré, que certains jugent fondé sur des éléments mensongers[11] liés à la paternité de l'invention de ce marché par Gleeden (ou par Ashley Madison selon le Canadien) et à la véracité des chiffres de fréquentation[12].

En 2015, les Associations familiales catholiques (AFC) ont fait savoir qu’elles assignaient la société américaine Black Divine, éditrice du site Gleeden[13],[14], faisant valoir que la fidélité est une obligation que se doivent les époux dans le mariage, en vertu de l’article 212 du code civil. Le plaignant est débouté en février 2017, le tribunal estimant que "l'obligation de fidélité n'est pas absolue"[15]. Cette décision est confirmée par la Cour de cassation en 2020[16].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Ravy Truchot, « Interview de Ravy Truchot - Fondateur de Gleeden.com sur BFM TV » [vidéo], sur youtube.com, BFM Business, .
  2. Eléonore Quesnel, « Les Inrocks - Gleeden: la campagne "pro-adultère" qui choque », sur Les Inrocks, (consulté le ).
  3. « Le Cercle d'Experts », sur Espace Presse Gleeden.
  4. BFMTV, « La provoc du site d'adultère Gleeden au salon du mariage », sur bfmtv.com (consulté le ).
  5. « Gleeden trompe le Salon du Mariage », sur L'ADN, .
  6. « La première boutique de l’Infidélité ouvre à Paris », sur golem13.fr, .
  7. « Le divorce affecte durablement les enfants », sur lexpress.fr, (consulté le ) : « D'après l'étude [de l'Union des familles en Europe], l'infidélité apparaît comme la première cause de divorce (52%), conjuguée le plus souvent à un manque de communication (50%). ».
  8. « Gleeden : la campagne « pro-adultère » qui choque », sur lesinrocks.com, .
  9. « L'adultère banalisé par le site de rencontres Gleeden », sur lemondedesreligions.fr, .
  10. « Gleeden », sur jdp-pub.org, .
  11. Sites de rencontres, le mensonge pour fonds de commerce ? Marketing-Professionnel, 2 mai 2012, Serge-Henri Saint-Michel
  12. Gleeden, combien de membres ? Marketing-Professionnel.fr, 12 avril 2012, Serge-Henri Saint-Michel
  13. « Les AFC attaquent en justice le site de rencontres extra-conjugales Gleeden », sur lavie.fr, .
  14. « Le site de rencontres extraconjugales Gleeden attaqué en justice par des associations catholiques », sur francetvinfo.fr, .
  15. Edouard de Mareschal, « Une association catholique perd son procès contre un site de rencontres extra-conjugales », sur Le Figaro.fr, (consulté le ).
  16. Noah Moulinet, « Une association catholique échoue définitivement à faire interdire Gleeden, le site de rencontres extraconjugales », sur Capital.fr, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]