Gerfaut (contre-torpilleur)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Gerfaut
illustration de Gerfaut (contre-torpilleur)
Le Milan de même classe que le Gerfaut.

Type Contre-torpilleur
Classe Aigle
Histoire
A servi dans  Marine nationale
Commanditaire Marine nationale française
Chantier naval Ateliers et chantiers de Bretagne (Nantes)
Commandé programme naval 1927
Quille posée 13 mai 1929
Lancement 14 juin 1930
Armé 15 mars 1932
Statut 22 novembre 1942 (sabordé)
juin 1943 (renfloué)
1944 (coulé)
1948 (démoli)
Équipage
Équipage 217 (10 officiers, 34 officiers mariniers, 173 marins)
Caractéristiques techniques
Longueur 128,5 m (hors tout)
122,4 m (à la ligne de flottaison)
Maître-bau 11,84 m
Tirant d'eau 4,23 m
Déplacement 2 480 t
À pleine charge 3 190 t
Propulsion 2 turbines Parsons à simples engrenages et triple détente, 4 chaudières Du Temple multitubulaires, 2 hélices tripales
Puissance 64 000 ch (2 x 32 000)
Vitesse 36 nœuds (67 km/h) (en croisière)
40,01 nœuds (74 km/h) (essais)
Caractéristiques militaires
Armement 5 canons de 138 mm
4 canons de 37 mm AA
4 mitrailleuses de 13,2 mm AA (2 affûts doubles)
6 tubes lance-torpilles de 550 mm (2 lanceurs triples)
2 lance-grenades ASM (44 grenades)
Rayon d'action 3 650 nautiques à 18 nd avec 650 t de mazout
Carrière
Pavillon Pavillon national français France, (Italie)
Port d'attache Toulon (2 fois), Brest, Cherbourg

Le Gerfaut est un navire de guerre, contre-torpilleur de la classe Aigle de type 2 400 t de la Marine nationale française en service de 1932 à 1942 sous la Troisième République et le Régime de Vichy. Il participe à la Seconde Guerre mondiale et se saborde à Toulon en . Renfloué en 1943 pour la Regia Marina, il est bombardé, coulé en 1944 et enfin démantelé en 1948.

Construction[modifier | modifier le code]

C'est un grand contre-torpilleur fait d'acier à quatre cheminées (deux par turbine) destiné à l'escorte et à la lutte anti-sous-marine (ASM). Ordonné par le programme naval 1927, sa construction débute aux Ateliers et chantiers de Bretagne à Nantes le . Il est lancé le . Il est donné pour 128,5 m de long hors tout et 122,4 m à la ligne de flottaison. Il a 11,84 m de large et un tirant d'eau de 4,23 m. Il déplace 2 442 t Washington et 3 140 t métriques à pleine charge. Il est mû par deux turbines Parsons (installées longitudinalement) à simples engrenages et triple détente et 4 chaudières Du Temple multitubulaires actionnant 2 hélices tripales. La machinerie délivre deux fois 32 000 ch et propulse le navire à 36 nd en ordre de marche normale. Une vitesse de 40,01 nd est facilement passée aux essais. Il est armé de 5 canons de 138 mm, 4 canons de 37 mm anti-aérien (AA), 4 mitrailleuses de 13,2 mm AA (2 affûts doubles), 6 tubes lance-torpilles de 550 mm (2 lanceurs triples) et 2 lance-grenades ASM (44 grenades). Il a une autonomie de 3 650 nautiques à 18 nd avec 650 t de mazout.

Histoire[modifier | modifier le code]

Du au , on procède à son neuvage (essais). Il entre en service le avec 217 membres d'équipage.

Quand la guerre éclate, il est attaché à Toulon et opère en Méditerranée comme escorteur de la 7e division de contre-torpilleurs (7eDCT), puis il est placé en carénage fin 1939 début 1940. Ensuite, attaché à Brest et Cherbourg, toujours comme escorteur, des ennuis mécaniques diminuent son activité. Début , il rallie Toulon où l'Armistice le surprend. Il intègre la Marine de Vichy. Il est placé sous l'autorité de l'amiral Jean de Laborde à la tête de 37 unités (les Forces de haute-mer). Il sort peu, à cause de la raréfaction de carburant et munitions.

Le , lors de l'opération Lila, il se saborde dans le bassin Missiessy. Il est renfloué le et cédé à la Regia Marina. Les Italiens décortiquent pendant quatre mois le navire déclaré en perte totale ne laissant que la coque à flot. Elle est coulée par bombardement aérien en 1944 et finalement démolie in situ en 1948.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean Moulin, Destroyers et escorteurs de la Seconde guerre mondiale en images, Rennes, Marines éditions, , 96 p. (ISBN 978-2-35743-063-1), p. 38–39 et p. 94.

Lien externe[modifier | modifier le code]