Gare de La Roche-sur-Yon

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La Roche-sur-Yon
Image illustrative de l’article Gare de La Roche-sur-Yon
Parvis et entrée de la gare.
Localisation
Pays France
Commune La Roche-sur-Yon
Adresse Place d'Estienne-d'Orves
85000 La Roche-sur-Yon
Coordonnées géographiques 46° 40′ 21″ nord, 1° 26′ 08″ ouest
Gestion et exploitation
Propriétaire SNCF
Exploitant SNCF
Code UIC 87486019
Site Internet La gare de La Roche-sur-Yon, sur le site officiel de SNCF Gares & Connexions
Services TGV inOui
Intercités
TER Pays de la Loire
Fret SNCF
Caractéristiques
Ligne(s) Nantes-Orléans à Saintes
Nantes-État à La Roche-sur-Yon par Sainte-Pazanne
Les Sables-d'Olonne à Tours
Voies 5 (+ voies de service)
Quais 4
Transit annuel 1 107 111 voyageurs (2022)
Altitude 74 m
Historique
Mise en service 30 décembre 1866
Correspondances
Bus Impulsyon ligne 2, 6, 7A, 7B et M
Cars interurbains Aléop
Géolocalisation sur la carte : La Roche-sur-Yon
(Voir situation sur carte : La Roche-sur-Yon)
La Roche-sur-Yon
Géolocalisation sur la carte : Vendée
(Voir situation sur carte : Vendée)
La Roche-sur-Yon
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
La Roche-sur-Yon

La gare de La Roche-sur-Yon est une gare ferroviaire française située sur le territoire de la commune de La Roche-sur-Yon, préfecture du département de la Vendée en région Pays de la Loire.

Gare de bifurcation, elle se trouve sur la ligne de Nantes-Orléans à Saintes et sur la ligne des Sables-d'Olonne à Tours. Elle était également sur la ligne de Nantes-État à La Roche-sur-Yon par Sainte-Pazanne jusqu'à son déclassement en 1996.

Elle est mise en service en 1866, sous le nom de Napoléon-Vendée, par la Compagnie des chemins de fer de la Vendée. C'est une gare de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF), desservie par des rames TGV, des trains Intercités et des trains express régionaux TER Pays de la Loire. Elle assure également le service du fret.

Situation ferroviaire[modifier | modifier le code]

Établie à 74 mètres d'altitude, la gare de La Roche-sur-Yon est située au point kilométrique (PK) 75,999[1] de la ligne de Nantes-Orléans à Saintes, entre les gares ouvertes de Belleville (Vendée) et de Luçon. Elle est séparée de cette dernière par les gares aujourd'hui fermées de Nesmy, Les Courtesolles, Champ-Saint-Père, La Bretonnière et Les Magnils-Reigniers.

Gare de bifurcation, elle se trouve également au PK 36,055 de la ligne des Sables-d'Olonne à Tours, entre les gares ouvertes de La Mothe-Achard et de La Chaize-le-Vicomte. Elle est séparée de la gare de La Mothe-Achard par les gares aujourd'hui fermées de Sainte-Flaive-des-Loups et Les Clouzeaux. Enfin, la gare était le terminus de la ligne de Nantes-État à La Roche-sur-Yon par Sainte-Pazanne, au PK 110,47, après la gare de La Génétouze, ligne déclassée entre l'ancienne gare de Commequiers et La Roche-sur-Yon.

Histoire[modifier | modifier le code]

La gare est mise en service sous le nom de Napoléon-Vendée en 1866.

En 1861, à travers toutes les contrées de la Vendée, les résidents étaient captivés par l'évocation de ces mécanismes extraordinaires promettant de révolutionner les déplacements terrestres[2].

Le commencement, établi le 16 janvier 1861 et présenté au conseil général ainsi qu'aux conseils municipaux, engendra une vive controverse en raison des décisions relatives à son implantation. La municipalité de La Roche-sur-Yon, alors dénommée Napoléon-Vendée, fut la première à appréhender l'importance que pourrait revêtir, pour le commerce local, l'instauration des lignes reliant Nantes à La Rochelle et Tours aux Sables-d'Olonne par l'entremise de Napoléon-Vendée. Dans cet objectif, le maire de ladite ville, Eugène Brethé, réalise un voyage à Paris afin de plaider devant l'empereur Napoléon III les intérêts de ses administrés[2].

un décret émis le 14 juin 1861 déclara d'utilité publique la construction d'une ligne de chemin de fer reliant Napoléon-Vendée aux Sables-d'Olonne et à Bressuire. Cette concession fut accordée à la Compagnie de Vendée le 12 novembre 1862. Le projet de loi correspondant fut présenté au Parlement le 12 janvier de l'année suivante et fut ratifié le 4 mars. Les statuts de la compagnie furent officiellement approuvés par décret le 31 octobre 1863. Les travaux débutèrent au printemps de 1864, se basant sur les études préalables réalisées en 1855 par l'ingénieur civil Rabouin O'Sullivan[2].

De manière équivalente, la concession pour la construction de la ligne de chemin de fer reliant Nantes à Napoléon-Vendée fut allouée à la Compagnie d'Orléans par décret en date du 11 avril 1857. Les études pour ce projet, amorcées seulement à partir de 1860, furent caractérisées par leur longueur et leur complexité. Le projet fut finalement validé en février 1863, et les travaux d'infrastructure furent menés à leur terme[2].

La gare de « Napoléon Vendée »[a] est mise en service le par la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans (PO), lorsqu'elle ouvre à l'exploitation sa ligne de Nantes à Napoléon Vendée[3]. C'est également ce même jour que la Compagnie des chemins de fer de la Vendée met en service sa ligne des Sables d'Olonne à Napoléon Vendée[4]le 27 mars 1871[2].

La ligne entre La Roche-sur-Yon et La Rochelle est achevée par la Compagnie des Charentes. Puis les lignes vers Bressuire et Saint-Gilles-Croix-de-Vie ont été ouvertes.

Durant la Libération, la gare fut bombardée le 22 et le 24 juin 1944. Le bâtiment a été sérieusement atteint[5].

Le trafic voyageurs vers Commequiers disparait le [6], et le trafic marchandise le . Il reste cependant un trafic fret jusqu'à Coëx qui disparaîtra en 1995[7], avant le déclassement officiel de la ligne le [8]. La ligne a fait place à une piste cyclable[9].

Trois embranchements importants étaient rattachés à la gare. Le premier est celui desservant la Zone Industrielle Sud (route d'Aubigny), avec un faisceau à trois voies embranché sur la ligne en direction de Luçon. Ce site est totalement abandonné et les voies déposées en 2014. Le second se situe en direction des Sables-d'Olonne, où il y a toujours une voie mère desservant trois voies d'embranchement inutilisées actuellement mais toujours raccordées au Réseau ferré national (RFN). Le troisième, situé en direction de Bressuire, est une voie desservant un complexe frigorifique pour l'agroalimentaire, en partie recouverte de bitume et déconnectée du RFN.

En 2000, les rames TGV desservent La Roche-sur-Yon et Les Sables-d'Olonne depuis Paris grâce à la volonté du président du Conseil général de la Vendée, Philippe de Villiers. La ligne entre Nantes et Les Sables-d'Olonne n'étant pas électrifiée, la SNCF a proposé, à contre-cœur[10], comme solution technique, de faire tracter les rames de TGV par une locomotive diesel CC 72000. Cet attelage que l'on ne rencontre qu'en situation dégradée habituellement lors de pannes d'un TGV, devait permettre aux voyageurs en provenance de Paris de rejoindre Les Sables-d'Olonne sans changement en gare de Nantes.

Ce dispositif temporaire aurait dû disparaître lors de l'électrification de la ligne prévue initialement en 2006. Il était subventionné par le département de la Vendée, la région des Pays de la Loire, les communautés de communes du Pays Yonnais et des Olonnes. Le « TGV Vendée » (appelé « TGV Mogette » par ses détracteurs) a cessé d'exister en en raison des coûts d'exploitation sans cesse plus élevés que ne souhaitait pas supporter la Région (la SNCF annonçait 1,5 M€ de surcoût par an[11]). Les détracteurs de ce TGV tracté craignant que la circulation d'un TGV en traction autonome ne fasse perdre tout espoir d'électrification de la ligne. Ce fut le contraire : la très bonne fréquentation de cet éphémère TGV tracté (augmentation de la fréquentation de 50 %, en moins d'une année[12]) a assuré l'électrification de la ligne envisagée dès 2001[12].

Pour les besoins de modernisation de la gare (remplacement de la signalisation mécanique par une signalisation lumineuse, électrification des voies avec voies banalisées en gare, etc.), les trois postes à commandes individuelles à leviers ont cessé de fonctionner le pour être remplacés par un poste d'aiguillage informatique à technologie PC.

La verrière de la gare, dans les années 1910.

L'électrification de la ligne Nantes - La Roche-sur-Yon - Les Sables-d'Olonne s'est achevée fin 2008[13]. Le , les premiers TGV à traction électrique entraient en gare de La Roche-sur-Yon[14] ,[15]. Une passerelle piétonne, remplaçant la première qui datait de 1908, conçue par les architectes Bernard Tschumi et Hugh Dutton Associés, ainsi que des parkings ont été inaugurés le tandis que le bâtiment voyageurs rénové le fut le .

C’est entre 2013 et 2014 que le parvis de la gare est rénové. À cette occasion, un hôtel de 72 chambres est créé, imaginé par le designer Patrick Jouin, et situé directement sur le parvis. Cette rénovation a permis la modernisation et la mise aux normes de la gare ou encore l'apparition d’un pôle multimodal qui permet les échanges faciles entre trains, cars, taxis, voitures et vélos.[réf. nécessaire][16],[17]

Le réaménagement de la zone de la gare s’est aussi inscrit avec le développement d'espace de bureaux, la Caisse d’Allocations Familiales de la Vendée y est installée.

Service des voyageurs[modifier | modifier le code]

Accueil[modifier | modifier le code]

Vue de l'intérieur de la passerelle.
L'intérieur de la passerelle.

La gare SNCF de La Roche-sur-Yon dispose d'un bâtiment voyageurs, avec guichets, ouvert tous les jours et équipé de distributeurs automatiques de titres de transport[18]. C'est une gare « Accès Plus » disposant d'aménagements pour l'accessibilité des personnes à mobilité réduite[18].

Desserte[modifier | modifier le code]

TGV Atlantique[modifier | modifier le code]

La gare est desservie par deux allers-retours quotidiens (trois en été) du TGV Atlantique circulant entre Paris-Montparnasse et Les Sables-d'Olonne, via Nantes[19].

Intercités[modifier | modifier le code]

Intercités Bordeaux - Nantes à La Roche-sur-Yon.

La gare est desservie par trois allers-retours quotidiens Intercités (avec renforts en fin de semaine et l'été) circulant entre Nantes et Bordeaux-Saint-Jean[20].

TER Pays de la Loire[modifier | modifier le code]

La Roche-sur-Yon est desservie par des trains TER Pays de la Loire circulant principalement entre Nantes et Les Sables-d'Olonne[19].

Elle est desservie aussi par un aller-retour TER en semaine circulant entre Nantes et La Rochelle-Ville[21].
En semaine, elle est également desservie par un aller-retour TER à destination de Tours via Saumur, et par trois allers-retours à destination de Chantonnay, ces trains ne circulant pas en juillet et août[22]. Il existe également un aller-retour à destination de Chantonnay les dimanches soir d'octobre à avril[22]. Depuis l'été 2013, la gare est également desservie par un aller-retour TER circulant entre Saumur et Les Sables-d'Olonne les samedis et dimanches de juillet et août, afin de permettre de passer l'après-midi ou le week-end dans la station balnéaire des Sables-d'Olonne (« train des plages »)[23],[24],[22].

Intermodalité[modifier | modifier le code]

La gare est desservie par les lignes de bus urbains n°2, 6, 7A, 7B, B et M du réseau Impulsyon[25].

Elle est desservie par des autocars interurbains du réseau régional Aléop.

Elle est équipée de parkings pour vélos et véhicules routiers[18].

Service des marchandises[modifier | modifier le code]

Cette gare est ouverte au service du fret (train entier)[26], et est une base importante pour l'activité Infra (entretien des voies).Depuis Trois années, une timide reprise du service Fret est perçue, grâce notamment à l'entreprise PRB, situé à La Mothe Achard et possédant son embranchement, qui expédie deux trains complets par semaine. Un autre trafic est récemment apparu en liaison avec la construction de la LGV SEA, qui nécessite produits de sous couche et ballast, en provenance des carrières de La Meilleraie, à destination de la région Bordelaise. Du trafic de transit existe aussi sous la forme de trains complets d'huile végétale à destination de la raffinerie de Donges.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. En 1804 La Roche-sur-Yon est préférée, par Napoléon, à Fontenay, considérée comme trop excentrée, pour devenir un chef-lieu. Pour être à la hauteur de ce choix, la petite localité est totalement reconstruite pour devenir une « importante citée administrative et militaire. Elle est renommée Napoléon Vendée en 1852 »[3]. Elle conserve ce nom tout le Second Empire et ce nom est toujours inscrit sur le bâtiment de la gare.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Livre : Nouvelle géographie ferroviaire de la France par Gérard Blier, Tome 2, Planche 48.
  2. a b c d et e Mazurelle, Jeannie., La Roche-sur-Yon : une capitale pour la Vendée, Le Cercle d'Or, (ISBN 2-7188-0114-X et 978-2-7188-0114-8, OCLC 419795098, lire en ligne)
  3. a et b François et Maguy Palau, Le rail en France : Le second Empire, t. 3 : 1864-1870, Paris, Palau, , 239 p. (ISBN 2-950-9421-3-X, BNF 39191508), « 9.30 Nantes-La Roche sur Yon : 30 décembre 1866 », p. 93.
  4. François et Maguy Palau, Le rail en France : Le second Empire, t. 3 : 1864-1870, Paris, Palau, , 239 p. (ISBN 2-950-9421-3-X), « 9.31 La Roche sur Yon-Les Sables d'Olonne : 30 décembre 1866 », p. 94.
  5. « Été 1944 : à La Roche-sur-Yon, les bombardements avant la Libération » Accès libre, sur Ouest-France, (consulté le )
  6. Historail n°17 d'avril 2011, p. 66.
  7. Historail n°17 d'avril 2011, p. 100 et 119.
  8. Journal Officiel de la République Française du 18 avril 1996, page 5 953.
  9. Fiche de la piste cyclable La Roche-siur-Yon - Coëx, consultée le 25 août 2013.
  10. « Le TGV des Sables-d'Olonne sera lent et sans électricité. Afin d'éviter aux vacanciers un changement de train, Villiers exige une solution aberrante. La SNCF renâcle. », article du 25 février 1998 de Libération.
  11. Dossier de presse des 100 premiers jours de mandature de Jacques Auxiette, page 8
  12. a et b « La ligne SNCF Les Sables-d'Olonne - Nantes va être électrifiée », article du 11 juillet 2001 des Echos, consulté le 17 août 2013.
  13. « Nantes-Les Sables est électrifiée », article du 23 octobre 2008 de 20 minutes, consulté le 17 août 2013.
  14. « Ligne Nantes/La Roche-sur-Yon/Les Sables-d’Olonne en marche ! », article sur le site officiel de la Région, consulté le 17 août 2013.
  15. « Le TGV Paris - Sables-d'Olonne inauguré aujourd'hui », article du 11 décembre 2008 de Libération, consulté le 17 août 2013.
  16. « La Roche. Un hôtel Campanile fin 2013 place de la Gare », sur Ouest-France.fr (consulté le )
  17. « Le Campanile, locomotive près de la gare », sur Ouest-France.fr (consulté le )
  18. a b et c Informations pratiques sur la gare de La Roche-sur-Yon, sur le site SNCF TER Pays de la Loire, consulté le 21 septembre 2013.
  19. a et b Fiche horaire TER n°8, des Pays de la Loire, valable du 7 juillet au 29 septembre 2013.
  20. Fiche horaire n°263 d'Intercité, valable du 7 juillet au 14 décembre 2013.
  21. Fiche horaire TER n°9 des Pays de la Loire, valable du 7 juillet au 20 octobre 2013.
  22. a b et c [PDF] Fiche horaire no 10 du TER Nouvelle-Aquitaine, valable du 2 juillet au 9 décembre 2017 (consultée le 10 septembre 2017).
  23. « Bressuire. Le Train des plages revient en gare », article du Courrier de l'Ouest du 3 juillet 2013, consulté le 17 août 2013.
  24. « Un train des plages entre Saumur et Les Sables cet été », article de Ouest-France du 19 février 2013, consulté le 17 août 2013.
  25. [PDF] Plan du réseau Impulsyon, hiver 2013/2014, consulté le 21 septembre 2013.
  26. Site Fret SNCF : la gare de la Roche-sur-Yon.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Paris-Montparnasse Nantes TGV inOui Les Sables-d'Olonne Les Sables-d'Olonne
Nantes Nantes Intercités Luçon Bordeaux-Saint-Jean
Nantes Belleville (Vendée) TER Pays de la Loire Terminus
ou La Mothe-Achard
Terminus
ou Les Sables-d'Olonne
Nantes Belleville (Vendée) TER Pays de la Loire Luçon Luçon
ou La Rochelle-Ville
Tours Chantonnay
ou La Chaize-le-Vicomte
TER Pays de la Loire
(en semaine)
Terminus Terminus
Saumur Chantonnay TER Pays de la Loire
(saisonnier : l'été)
La Mothe-Achard Les Sables-d'Olonne
Chantonnay La Chaize-le-Vicomte TER Pays de la Loire Terminus Terminus