Frasnes-lez-Couvin

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Frasnes-lez-Couvin
Frasnes-lez-Couvin
L’église
Administration
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
Région Drapeau de la Région wallonne Région wallonne
Communauté Drapeau de la Communauté française de Belgique Communauté française
Province Drapeau de la province de Namur Province de Namur
Arrondissement Philippeville
Commune Couvin
Code postal 5660
Zone téléphonique 060
Démographie
Gentilé Frasnois(e)
Population 1 254 hab. (1/1/2020)
Densité 72 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 04′ nord, 4° 30′ est
Superficie 1 744 ha = 17,44 km2
Localisation
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Frasnes-lez-Couvin [fʁanlecuvɛ̃][1] (en wallon Fråne-dilé-Couvén), ou localement Frasnes, est une section de la ville belge de Couvin située en Région wallonne dans la province de Namur.

C'était une commune à part entière avant la fusion des communes de 1977.

Il est à l'origine du nom donné au premier étage géologique du Dévonien supérieur dans l'ère Paléozoïque, le frasnien.

Histoire[modifier | modifier le code]

Avec Couvin et Nismes, Frasnes fait partie du domaine de l’abbaye Saint-Germain-des-Prés à Paris; cédé au roi de France, Robert le Pieux. Ces villages sont compris en 996 dans la dot de sa sœur Hedwige, qui épouse le comte de Hainaut Regnier IV. Cent ans plus tard, le comte Baudouin, partant en croisade, vend Couvin et ses dépendances à Otbert, prince-évêque de Liège.

Le Leu de Frasnes-lez-Couvin.

Frasnes fit partie de la Châtellenie de Couvin jusqu'à la fin de l'Ancien Régime. Les industries de la pierre et de la fonte, particulièrement la poêlerie, y prennent toute leur importance à la fin du XIXe siècle. Longé par la grand-route reliant Charleroi à Couvin (RN5), le village est établi sur un versant doux exposé au sud-est, entre d'anciennes carrières de calcaire dites "Carrières du Nord" et le "Tienne du Lion". Il forme un ensemble assez dense centré par l'esplanade de l'église qui se prolonge vers le nord-est, autour de laquelle se rassemblent la plupart des constructions anciennes. Il possède plusieurs bâtiments profondément transformés aux XIXe siècle et XXe siècle, notamment la Place Communale, la place du Carré et la rue Saint Roch[2].

Le , les 100e, 101e, 104e RI et 103e RIR -Régiment d'Infanterie de Réserve- de l'armée impériale allemande y passèrent 10 civils par les armes et y détruisirent 145 maisons lors des atrocités allemandes, commises au début de la Première Guerre mondiale[3]. Seules 2 maisons restèrent intactes.

Le , 34 prisonniers civils français provenant du canton de Montmirail, furent fusillés sans jugement au pied de la carrière du Lion[4].

Traditionnellement, les habitants ont été surnommés les leus, les loups, parce, paraît-il, ils employaient l'expression "manger son saint" pour signifier qu'ils allaient fêter la ducasse de la Saint-Remy comme il se doit[5].

Une statue inspirée du personnage du loup de Tex Avery a pris place, sur le rond-point, à l'entrée du village et doit son origine au groupe carnavalesque local, les "carnav'leus" qui fêtaient en 2007 leurs 25e anniversaire.

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

  • Source: DGS, 1831 à 1970=recensements population, 1976= habitants au 31 décembre

Personnalités[modifier | modifier le code]

  • Louis-Alexis Robert (1753 - 1833), seul curé apostat de la région ;
  • Louis Ragondet (1790 - 1842), soldat de l'Empire, Chevalier de la Légion d’Honneur en 1815. Mène les révolutionnaires couvinois à Bruxelles durant les évènements de septembre 1830 ;
  • Auguste Moreaux (1863 - 1932), polémiste ;
  • Maurice Vandeweyer, professeur de mathématiques ;
  • Amand Mairaux, fondateur de La Louvière en tant que commune.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • André Lépine, « Frasnes-lez-Couvin - Notes d’histoire. La paroisse », Cahier du Musée de Cerfontaine, no 363,‎ 2011.
  • André Lépine, « 1914 - Entre-Sambre-Meuse tragique : Mariembourg, Frasnes, Couvin, Petite-Chapelle », Cahier du Musée de Cerfontaine, no 370,‎ 2011.
  • Norbert Nieuwland et Jean Schmitz, Documents pour servir à l'histoire de l'invasion allemande dans les provinces de Namur et de Luxembourg, vol. 5, Bruxelles, G. van Oest,
  • Joseph Gonze, « Les registres paroissiaux de Frasnes-lez-Couvin 1738-1796 », Cahier du Musée de Cerfontaine, no 365,‎ 2011.
  • André Lépine, « État civil de Frasnes-lez-Couvin au 19e s. », Cahier du Musée de Cerfontaine, no 361,‎ 2010.
  • André Lépine, « Les électeurs de Frasnes-lez-Couvin en 1976 », Cahier du Musée de Cerfontaine, no 364,‎ 2011.
  • André Lépine, « Notes d’histoire sur l’entité de Viroinval (2) », Cahier du Musée de Cerfontaine, no 377 (le chapitre "Duel entre J-B Périquet et le curé de Frasnes (1907)",‎ 2013.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Jean-Marie Pierret, Phonétique historique du français et notions de phonétique générale, Louvain-la-Neuve, Peeters, (lire en ligne), p. 105.
  2. www.couvin-histoire.be site de la ville de Couvin
  3. John Horne et Alan Kramer, 1914 Les atrocités allemandes, Tallandier, , 640 p. (ISBN 2-84734-235-4), p. 483
  4. John Horne et Alan Kramer, 1914 Les atrocités allemandes, Tallandier, , 640 p. (ISBN 2-84734-235-4), p. 484
  5. Jean-Théodore De Raadt, Les sobriquets des communes belges (Blason populaire), Bruxelles, Constant Baune, , 579 p. (BNF 31166616) 1903

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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