Fosse du Moulin

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Fosse du Moulin
Le carreau de fosse en août 2012.
Le carreau de fosse en août 2012.
Puits du Moulin Nord ou n° 1
Coordonnées 50,378316, 3,514458[BRGM 1]
Début du fonçage 1798
Profondeur 353 mètres
Étages des accrochages 102, 127, 135, 162, 182, 203, 223, 230, 244, 263, 285, 308, 330 et 353 mètres
Remblaiement ou serrement 1903
Puits du Moulin Sud ou n° 2
Coordonnées 50,378143, 3,514664[BRGM 2]
Début du fonçage 1798
Profondeur 400 mètres
Étages des accrochages 102, 127, 135, 162, 182, 203, 223, 244, 263, 285, 308, 330, 360 et 390 mètres
Remblaiement ou serrement 1903
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Nord
Commune Anzin
Caractéristiques
Compagnie Compagnie des mines d'Anzin
Ressources Houille
Protection Patrimoine mondial Patrimoine mondial (2012)[note 1]

Géolocalisation sur la carte : Nord
(Voir situation sur carte : Nord)
Fosse du Moulin
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Fosse du Moulin

La fosse du Moulin de la Compagnie des mines d'Anzin est un ancien charbonnage du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, situé à Anzin. Les travaux commencent en 1798 à quelques centaines de mètres de la fosse Bleuse Borne dont les travaux ont débuté quinze ans plus tôt. Ses deux puits sont distants l'un de l'autre de vingt-cinq mètres, et ont compté chacun quatorze accrochages. Longtemps cantonnés à l'aérage, les puits de la fosse sont serrementés puis comblés en 1903.

En 1947, le carreau de fosse et ses alentours sont utilisés par le Groupe de Valenciennes pour y construire des maisons de plain-pied. Les deux puits sont mis en sécurité en 1991 et, au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise les têtes des puits du Moulin. Le puits Sud est équipé d'un exutoire de grisou. La cité du Moulin a été inscrite le 30 juin 2012 sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco.

La fosse[modifier | modifier le code]

En 1790, la Compagnie des mines d'Anzin emploie 4 000 ouvriers et extrait annuellement 3 750 000 quintaux métriques de houille, à l'aide de 37 puits et de douze machines à vapeur, plus de 150 puits ont été creusés depuis l'origine[GA 1].

Fonçage[modifier | modifier le code]

Le fonçage des deux puits de la fosse du Moulin débute en 1798[1],[2], à Anzin, quinze ans après les travaux de la fosse Bleuse Borne, sise dans la même commune[A 1] à 433 mètres au nord-est[note 2]. Le puits Nord a un diamètre de 260 mètres, est établi à l'altitude de 32 mètres, un cuvelage de nature inconnue, et a atteint le terrain houiller à la profondeur de 77,43 mètres[Y 1]. Le puits Sud, situé à 25 mètres au sud-sud-est[note 2], dispose des mêmes caractéristiques[Y 2].

Exploitation[modifier | modifier le code]

En 1821, la fosse Saint-Louis est entreprise à 338 mètres au sud-sud-ouest[note 2] de la fosse du Moulin[A 2].

Sur une carte datée de janvier 1883 représentant les concessions de la Compagnie des mines d'Anzin, les deux puits de la fosse du Moulin sont présentés comme des puits d'aérage et d'épuisement[3].

Le puits Nord est profond de 353 mètres et ses étages de recette sont établis à 102, 127, 135, 162, 182, 203, 223, 230, 244, 263, 285, 308, 330 et 353 mètres de profondeur[Y 1]. Le puits Sud est profond de 400 mètres et a des accrochages situés aux profondeurs de 102, 127, 135, 162, 182, 203, 223, 244, 263, 285, 308, 330, 360 et 390 mètres[Y 2].

En 1903, le puits Nord est serrementé à la profondeur de 64 mètres par une voûte en briques, puis remblayé[Y 1]. Le puits Sud est quant à lui serrementé à la profondeur de 68,50 mètres par une voûte en briques et remblayé[Y 2].

Reconversion[modifier | modifier le code]

En 1947, la cité du Moulin est bâtie sur le carreau de fosse et autour, par le Groupe de Valenciennes[4]. Des habitations sont même bâties par-dessus le terril plat no 189, Bleuse Borne plat[5]. La cité est accolée au sud du terril no 189A, Bleuse Borne gros cône[6].

En 1991, le puits Nord est vidé sur trois mètres de profondeur, à cette occasion, une galerie de 2 × 2 × 3 mètres est découverte. Son entrée est fermée et du béton a été coulé par-dessus pour la combler. Une dalle a été apposée en tête du puits[Y 1]. Le puits Sud est vidé sur 2,50 mètres, et une galerie similaire a été trouvée. Le traitement a été identique[Y 2].

Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise les têtes des puits du Moulin par des nouvelles plaques. Le BRGM y effectue des inspections chaque année[7], tous les semestres, sur le remblai et les gaz présents en tête des puits[Y 1]. Le puits Nord est entouré d'une zone d'intervention de quinze mètres de rayon ainsi que d'une zone annulaire complémentaire de 45 mètres de largeur, ce qui constitue une zone de protection totale de 60 mètres de rayon[Y 1]. Le puits Sud est entouré d'une zone d'intervention de quinze mètres de rayon ainsi que d'une zone annulaire complémentaire de dix mètres de largeur, ce qui constitue une zone de protection totale de 25 mètres de rayon[Y 1]. Le puits Sud est équipé d'un évent de décompression, également nommé exutoire de grisou[Y 2].

La cité du Moulin, répertoriée comme cité témoin par la Mission Bassin minier[4], fait partie des 353 éléments répartis sur 109 sites qui ont été inscrits le 30 juin 2012 sur la liste patrimoine mondial de l'Unesco. Elle constitue une partie du site no 10[8].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes
  1. L'inscription sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco concerne la cité du Moulin.
  2. a b et c Les distances sont mesurées grâce à Google Earth. Dans le cas de puits, la distance est mesurée d'axe en axe, et arrondie à la dizaine de mètres la plus proche. Les têtes de puits matérialisées permettent de retrouver l'emplacement du puits sur une vue aérienne.
Références
Références aux fiches du BRGM
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome I,
Références à Édouard Grar, Histoire de la recherche, de la découverte et de l'exploitation de la houille dans le Hainaut français, dans la Flandre française et dans l'Artois, 1716-1791, t. I,
  1. Grar 1847, p. XVIII
Références aux dossiers concernant la renonciation aux concessions de la Compagnie des mines d'Anzin par Charbonnages de France
  1. a b c d e f et g Renonciation, Puits du Moulin Nord
  2. a b c d et e Renonciation, Puits du Moulin Sud

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : Des origines à 1939-45, t. I, , 176 p., p. 17-18. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Édouard Grar, Histoire de la recherche, de la découverte et de l'exploitation de la houille dans le Hainaut français, dans la Flandre française et dans l'Artois, 1716-1791, t. I, Impr. de A. Prignet, Valenciennes, , 400 p. (lire en ligne), p. XVIII. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Charbonnages de France, Renonciation aux concessions de la Compagnie des mines d'Anzin. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article