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Fernand Belligéra

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Fernand Belligéra
Biographie
Naissance
Décès
Activité

Ferdinand Tandou, dit Fernand Belligéra, né le à Paris où il est mort le [1], est un éditeur et poète français.

Considéré comme un des derniers bohèmes, il ne publia qu'un unique recueil de poésies, Miettes d'amours.

Biographie[modifier | modifier le code]

Né à Paris le 19 mars 1836[2], Ferdinand Tandou fit des études de droit à Dijon[3] et devint avocat. Revenu à Paris, il voulut devenir libraire par amour des livres.

Il publia son seul recueil, Miettes d'amour, sous le pseudonyme de Belligéra, un anagramme de Gabrielle. Le livre, ne mentionnant aucun éditeur, est en réalité édité à compte d'auteur. Il contient un poème servant de préface, dédié à Belligéra, signé par Charles Trapadoux (1828-1901), le frère cadet de Marc Trapadoux, « le Géant vert », écrivain ami de la Bohême parisienne.

Ce livre, qui n'eut probablement pas un tirage très important, fit partie de la bibliothèque de Victor Hugo à Hauteville-House (Guernesey)[4], Belligéra lui en ayant offert un exemplaire. Les critiques de l'époque n'étaient pas toutes bonnes mais l'ouvrage fut quand même considéré comme « de la vraie poésie de Bohême »[5]. Alfred Delvau en fit une critique plus louangeuse et pensait aussi que Charles Trapadoux était promis à un bel avenir poétique, ce qui ne fut pas le cas[6].

Sous ce pseudonyme, il écrivit un sonnet-préface pour Balder, publié là aussi par Tandou[7], et collabora à la Tribune des poètes et à la Voix des écoles.

Son activité de libraire reste toutefois limitée. Seuls neuf ouvrages sont répertoriés sous son nom sur le WorldCat, entre 1863 et 1865, suite à la reprise de la maison Dezobry. Une des ses premières publications, les Fables de La Fontaine fait encore mention de cette précédente maison d'édition[8]. Louis Charles Dezobry lui avait revendu sa maison d'édition suite au décès du cofondateur, Magdeleine.

Il épousa Gabrielle Ruffin (né en 1844 ou 1845) en 1863. Rapidement, celle-ci demande la séparation et il se pendit au lustre de son salon le 14 janvier 1865, face au portrait de la femme qu'il aimait tant[9].

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • Miettes d'amour, Paris, sous la galerie de l'Odéon, 1857.
  • Sonnet-préface pour Alphonse Balder, Jambes et cœurs, Paris, sous la galerie de l'Odéon, 1860[10].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Acte de décès à Paris 5e, n° 160, vue 9/21.
  2. « Généalogie de Ferdinand Tandou » (consulté le )
  3. Firmin Maillard, Les derniers bohêmes: Henri Murger et son temps, Sartorius, (lire en ligne)
  4. « T » (consulté le )
  5. Revue critique des livres nouveaux, (lire en ligne)
  6. Alfred Delvau, Courrier de Paris, Paris, Journal Rabelais, , 1ère année, n°41 éd., p.4
  7. « Jambes et coeurs : poésies | WorldCat.org » (consulté le )
  8. Jean de (1621-1695) Auteur du texte La Fontaine, Fables de La Fontaine (Nouvelle édition avec notes philologiques et littéraires, précédée de la vie de La Fontaine, d'une étude sur ses fables et suivie de Philémon et Baucis), (lire en ligne)
  9. Revue de l'Aunis, (lire en ligne), p.315
  10. Catalogue détaillé, raisonné et anecdotique d'une jolie collection de livres rares et curieux, dont la plus grande partie provient de la bibliotheque d'un homme de lettres bien connu, et dont la vente aura lieu les jeudi 30 novembre, vendredi 1er et samedi 2 décembre 1871 à 7 heures du soir ..., R. Pincebourde, (lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]