Fanta Régina Nacro

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Fanta Régina Nacro
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Fanta Régina Nacro est une réalisatrice et scénariste burkinabé, née le à Tenkodogo. Elle est reconnue comme la première femme du Burkina Faso à réaliser un long métrage.

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance et formation[modifier | modifier le code]

Née le 4 septembre 1962 à Tenkodogo, Regina Nacro grandit au Burkina Faso, dans une région rurale, avec l'intention initiale de devenir sage-femme. Cependant, son intérêt pour le cinéma la pousse à rejoindre l'Institut d'éducation Cinématographique de Ouagadougou (INAFEC)[1]. En 1986, elle obtient son diplôme de l'INAFEC. La même année, elle obtient une maîtrise et un DEA d'études cinématographiques et audiovisuelles à Paris IV, suivis en 1989 d'une licence de cinéma à l'Université de Paris I Sorbonne. Elle est en préparation d'un doctorat en Sciences de l'éducation[2],[3].

Carrière[modifier | modifier le code]

Son premier court métrage,, "Un Certain Matin"[4], réalisé en 1991, est considéré comme la première œuvre de fiction cinématographique réalisée par une femme africaine, et remporte le «Tanit d'Or» aux Journées cinématographiques de Carthage[5]. En 1993, elle fonde sa maison de production, "Les Films du Défi" dont le siège social est à Ouagadougou. Régina Nacro est aussi connue comme la première femme au Burkina Faso à entrer dans le monde du cinéma en tant que scripte, travaillant sur le film «Yam Daabo» (Le Choix) d'Idrissa Ouédraogo en 1986[5],[6]. Par la suite, une série de courts et moyens métrages contribue à renforcer sa notoriété, notamment "Puk Nini" en 1995 et "Le Truc de Konaté" en 1998, un film drôle promouvant prônant du préservatif[5],[7] est salué au Fespaco 1999 et le Festival du court-métrage de Clermont-Ferrand.

Son film «Bintou», réalisé dans le cadre de la série «Mama Africa»[8] remporte plus de vingt prix dans des festivals internationaux et est sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs au festival de Cannes, en 2001, remportant au Fespaco de la même année, le prix du meilleur court métrage.En 2004, Régina Nacro réalise son premier long-métrage, "La Nuit de la vérité", qui traite des conflits ethniques, est lui aussi remarqué[5],[9].

Regina Nacro est reconnue comme une pionnière du cinéma africain. Elle combine l'humour et la satire dans son style de narration[10]. Elle est également membre fondatrice de la Guilde africaine des réalisateurs et producteurs[11].

Filmographie[modifier | modifier le code]

  • 1991: Un Certain Matin (15 minutes)
  • 1993: L’École au cœur de la vie (13 minutes)
  • 1995: Puk Nini (32 minutes)
  • 1997: Femmes capables (23 minutes)
  • 1997: La Tortue du Monde (23 minutes)
  • 1998: Le Truc de Konaté (33 minutes)
  • 1999: Florence Barrigha (26 minutes)
  • 2000: Relou (5 minutes)
  • 2000: Laafi Bala (26 minutes).
  • 2001: La bague au doigt (5 minutes)
  • 2001: Une volonté de fer (5 minutes)
  • 2001: La voix de la raison (5 minutes)
  • 2001: Bintou (31 minutes)
  • 2002: En parler ça aide (17 minutes)
  • 2003: Vivre positivement (42 minutes)
  • 2004: La Nuit de la vérité (100 minutes)[12]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Lizelle Bisschoff, « The emergence of women's film-making in francophone sub-Saharan Africa: From pioneering figures to contemporary directors », Journal Of African Cinemas, vol. 4, no 2,‎ , p. 157-173
  2. « DEA d’études cinématographiques »
  3. « Fanta Régina Nacro » (consulté le )
  4. « Highlighting Africa at HFA | Arts | The Harvard Crimson » (consulté le )
  5. a b c et d Brigitte Rollet, « Nacro, Fanta Rgina [Tenkodogo 1962] », dans Béatrice Didier, Antoinette Fouque et Mireille Calle-Gruber (dir.), Le dictionnaire universel des créatrices, Éditions des femmes, , p. 3114
  6. « L'Oeil électrique #27 | Cinéma / Fanta Regina Nacro, réalisatrice burkinabée » (consulté le )
  7. Catherine Humblot, « Sous les arbres, la vie », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  8. « Mama Africa »
  9. Thomas Sotinel, « "La Nuit de la vérité", de Fanta Regina Nacro : une terrible incursion dans l'humanité des bourreaux », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  10. (en-US) Tambay A. Obenson, « Akoroko PERSPECTIVES: Stream the Short Films of Fanta Régina Nacro », (consulté le )
  11. (en) « Films directed by Fanta Régina Nacro » (consulté le )
  12. « Fanta Régina Nacro - Unifrance » (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Lien interne[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]