Eugène Lami

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Eugène Louis Lami
Naissance
Décès
Sépulture
Surnom
LouisVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Maître
Élève
Lieux de travail
Mécène
Influencé par
Fratrie
Distinction
Vue de la sépulture.

Eugène Louis Lami est un peintre, aquarelliste, illustrateur, lithographe, costumier et décorateur français né à Paris le et mort à Paris le (à 90 ans). Peintre de la vie élégante à Paris sous la monarchie de Juillet et le Second Empire, il est également peintre d'histoire et illustrateur de livres comme Gil Blas ou Manon Lescaut.

Biographie[modifier | modifier le code]

Inauguration de la Great Exhibition, (Royal Collection, 1851).

Eugène Lami étudia d'abord la peinture avec Horace Vernet qui, en 1817, l'envoya poursuivre sa formation auprès du baron Gros à l'École des beaux-arts où il fit la connaissance de Théodore Géricault et apprit l'aquarelle du peintre romantique anglais Richard Parkes Bonington.

Une grande part des premières œuvres de Lami furent des lithographies, support qui commençait alors à être exploité commercialement. Entre 1819 et 1821, il produisit de nombreuses lithographies sur la cavalerie espagnole, ainsi que d'importantes séries concernant les uniformes de l'armée française. Ses représentations de sujets militaires appelèrent sur lui l'attention de la famille royale. Louis-Philippe lui commanda de nombreux tableaux à sujets militaires pour le musée de l'histoire du France qu'il avait créé au château de Versailles.

Eugène Lami s'orienta alors vers des scènes de genre, peignant la vie élégante de la cour et de la bourgeoisie. Il se tourna vers l'aquarelle, qui devait devenir sa technique de prédilection pour le reste de sa vie.

Entre 1830 et 1835, il réalise des costumes pour les ballets créés à l'Opéra de Paris par Jean-Pierre Aumer ( Manon Lescaut), Jean Coralli (L'Orgie), Louis Henry (L'Ile des pirates) et Filippo Taglioni. Le costume qu'il aurait réalisé pour La Sylphide dansée par la fille de ce dernier lui vaut d'être considéré comme l'inventeur du tutu[1].

En 1844, Henri d'Orléans, duc d'Aumale, fait appel à lui pour l'aménagement de ses appartements privés au château de Chantilly. Le duc d'Orléans fait de même pour ses appartements aux Tuileries[2].

Il fut également chargé par le baron James de Rothschild de la décoration du château de Ferrières, achevé en 1859 et du château Rothschild à Boulogne-Billancourt, achevé en 1861.

Sa Vue intérieure d'un salon de l'hôtel d'Adolphe de Rothschild à Paris (aquarelle gouachée, 1876) s'est vendue 67 500 euros lors d'une vente aux enchères publiques à Paris le 10 novembre 2017 (reprod. dans La Gazette Drouot du 24 novembre 2017, pp 188 et 189). La demeure du 45-49 rue de Monceau, édifiée pour Eugène Pereire, fut acquise en 1868, agrandie deux ans plus tard, puis engloba l'hôtel mitoyen et transformé par l'architecte Félix Langeais.

Sur le tard, il s'intéressa de plus en plus aux scènes d'histoire. À soixante-dix-neuf ans, il cofonda la Société d'aquarellistes français. Il continua à peindre jusqu'à sa mort, à l'âge de quatre-vingt-dix ans. Il mourut le 19 décembre 1890 et fut inhumé au cimetière du Père-Lachaise (11e division)[3].

Œuvres[modifier | modifier le code]

Couple s'embrassant dans un atelier d'artistes.
Portrait de Tourgueniev (1844).

(liste non exhaustive)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Dictionnaire de la danse, Larousse, Paris, 2008, entrée Lami Eugène.
  2. Mathieu Deldicque, Eugène Lami, "peintre du dandysme officiel" in "Grande Galerie - Le Journal du Louvre", printemps 2019, n°47, pp. 98-99.
  3. Vincent de Langlade, Renaud Marchand, Une heure au Père Lachaise, Éditions Vermet,
  4. a b c d et e Réunion des Musées Nationaux Grand Palais en partenariat avec la direction générale des patrimoines, « Eugène Lami » (consulté le )
  5. LAROUSSE, « Eugène Lami » (consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Paul-André Lemoisne, L'œuvre d'Eugène Lami (1800-1890) : lithographies, dessins, aquarelles, peintures, Paris, Honoré Champion, 1914, collection de la Société de l'histoire de l'art français (lire en ligne)
  • Mathieu Deldicque et Nicole Garnier-Pelle (dir.), Caroline Imbert, Eugène Lami, peintre et décorateur de la famille d'Orléans, éditions Faton, 2019 (cataloque de l'exposition éponyme au cabinet d'arts graphiques du domaine de Chantilly en 2019).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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