Eugène-Auguste d'Aboville

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Eugène-Auguste d'Aboville
Naissance
à Venise
Décès (à 55 ans)
à Paris
Origine Français
Allégeance Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Drapeau français République française
Arme Pavillon de la marine royale française Marine royale française
 Marine nationale
Grade Contre-amiral
Années de service 1827
Conflits Guerre de Crimée
Distinctions Officier de la Légion d'honneur
Hommages Une rue de Cherbourg
Famille Famille d'Aboville

Auguste Elzéar-Eugène-Napoléon d’Aboville, né à Venise le et mort à Paris le , est un officier de marine français. Il termine sa carrière avec le grade de contre-amiral.

Biographie[modifier | modifier le code]

D’Aboville entre le à l’école d’Angoulême, à 15 ans ; à sa sortie le comme élève de 2e classe, il est promu successivement élève de 1re classe le 1er juillet 1829, puis enseigne de vaisseau le 31 janvier 1832.

Eugène-Auguste d’Aboville devient en quelques années l’un des officiers les plus distingués de son corps. En 1837, d’Aboville était embarqué comme enseigne de vaisseau sur la corvette la Triomphante, commandée par le capitaine de Péronne, lorsqu’une épidémie de fièvre jaune qui affectait la côte occidentale d’Afrique vint atteindre le brick la Malouine commandé par le lieutenant de vaisseau André-Édouard Pénaud. Cette maladie emporta, en quelques jours, trois officiers et les deux tiers de l’équipage de telle sorte qu’il ne restait à bord que quelques hommes plus ou moins valides que la démoralisation atteignait et qu’il s’agissait de sauver. D’Aboville embarqua ainsi sur le bâtiment infecté où sa présence, au milieu de l’équipage démoralisé, est des plus utiles, en arrêtant l’épidémie et en ramenant le navire. Il est promu lieutenant de vaisseau le .

Il continue à monter en grade. Il sert successivement, comme capitaine de frégate ou de vaisseau, dans la Plata en 1850 et 1851, dans la campagne de Crimée, comme commandant du Jean Bart et du Napoléon. Il est fait capitaine de vaisseau le . En 1856, il part sur l’Audacieuse pour une longue campagne en Chine, pendant laquelle il rend des services signalés[Lesquels ?]. La flottille de bombardement qui agit contre Canton les 28 et 29 décembre 1857 est placée sous ses ordres et, quand la ville tombe au pouvoir des Français, il est choisi par le contre-amiral Rigault de Genouilly pour y exercer le commandement supérieur. Cette position présente alors les plus sérieuses difficultés, la population étant animée contre les Français des sentiments les plus hostiles. Le moindre incident pouvait exciter une révolte générale tandis que, d’un autre côté, les Français étaient quotidiennement menacés à l’extérieur par les rebelles. Il fallait à la fois beaucoup de fermeté et de mesure dans le commandement supérieur pour conjurer ce double danger et le capitaine de vaisseau d’Aboville s’acquitte très heureusement de cette mission délicate, et reçoit à ce sujet, des ministres de la Marine et des Affaires étrangères, les témoignages les plus flatteurs de satisfaction.

Il est nommé contre-amiral le , et désigné deux jours après pour les fonctions de major-général à Cherbourg, ne quittant ce poste que pour prendre le commandement supérieur de la marine à Alger, puis celui de la division du Levant, qu’il exerce pendant deux ans. En 1864, il est appelé à diriger pendant dix-huit mois l’important bureau des mouvements au ministère de la marine. Le contre-amiral de La Roncière, chef d’état-major du ministre, chargé de la première direction, choisit le contre-amiral d’Aboville pour lui succéder. Mais d’Aboville meurt quelques jours seulement après être arrivé à Paris.

L’amiral d’Aboville est admis comme chevalier dans l’ordre de la Légion d'honneur le , nommé officier le et commandeur le .

Une rue de Cherbourg porte son nom.

Il est inhumé au Cimetière des Aiguillons à Cherbourg.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Sources et bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Ministère de la marine et des colonies, Revue Maritime et Coloniale, Paris, Dupont et Challamel, 1865, p. 427-30.

Articles connexes[modifier | modifier le code]