Edouard-James Thayer

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Édouard-James Thayer
Fonctions
Conseiller d'État
Sénateur du Second Empire
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Cimetière du Père-Lachaise, tombeau de Thayer (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
Edouard-James ThayerVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activité
Père
James William Thayer (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Marie-Louise Thayer (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Distinction
Vue de la sépulture.

Edouard-James Thayer, né le à Paris et mort le à Fontenay-lès-Briis (Seine-et-Oise), est un haut fonctionnaire et homme politique français d'ascendance paternelle américaine.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines familiales[modifier | modifier le code]

Edouard-James Thayer est le fils de l'armateur américain James William Thayer (1763-1835). Celui-ci, venu en France pendant la Révolution, avait acquis l'hôtel de Montmorency sur lequel il avait fait construire le passage des Panoramas[1] avant de se retirer des affaires[2].

Edouard-James est le frère d'Amédée Thayer (1799-1868), sénateur du Second Empire. Après la mort de leur père tous deux resteront propriétaires du passage des Panoramas.

La Restauration et la monarchie de Juillet[modifier | modifier le code]

Comme son frère aîné Edouard-James eut pour précepteur le pasteur Jean-Albert Roux (1785-1852)[3]. Comme lui aussi il est membre actif de la Société de la Morale Chrétienne et lutte pour l'abolition de la traite négrière[4].

En 1822, Edouard-James Thayer entre[5] à l'École polytechnique, mais à sa sortie refuse un poste dans l'administration, et reste en dehors de la politique jusqu'à la révolution de Février 1848.

Il fait cependant partie du Comité central en faveur des Polonais, fondé en 1831 par La Fayette.

À la mort de son père en 1835, il hérite avec son frère, de la manufacture de coton et de l'hôtel de la Motte-Sanguin à Orléans[6].

La Seconde République et le Second Empire[modifier | modifier le code]

En 1848, il tente en vain de se faire élire à l'Assemblée constituante de 1848. Chef de bataillon dans la garde nationale, il fait partie de cette 2e légion engagée lors des journées de juin à l'attaque de la barricade édifiée à la porte Saint-Denis ; en cette occasion il est atteint d’une balle au pied[7]. Il sera promu plus tard officier de la Légion d'honneur le .

Comme son frère, il est mêlé à la politique bonapartiste ; le , il remplace Étienne Arago comme directeur général des postes, occupant ces fonctions jusqu'au . Il conclut la convention postale de 1849 entre la France et la Belgique.

Son épouse, Marie-Louise Arrighi de Casanova (1812-1866).

Conseiller d'État en service extraordinaire en 1852, il est nommé sénateur du Second Empire le .

Edouard-James Thayer avait épousé, le 22 novembre 1834 en l'église Saint-Louis d'Antin[8], Marie-Louise ( - , Anvers), fille de Jean-Thomas Arrighi de Casanova (1778-1853), duc de Padoue, général d'Empire. Celle-ci sera quelque temps dame d’honneur de Marie-Clotilde, princesse Napoléon, femme de Jérôme[9]. Le couple n'aura pas d'enfant.

Après sa mort, il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise(30e division)[10].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. La version exacte de cette acquisition semble bien être celle de FITZGERALD (Desmond), Family notes, Boston, Merrymount Press, 1911 (lu en ligne sur Internet Archive le 13 mars 2019) plutôt que celle de SALIQUET (Chanoine [Antoine]), La famille de M. Thayer, Châteauroux, Mellottée, 1913, que l'on répète volontiers.
  2. Journal de Viennet, pair de France, témoin de trois règnes, 1817-1848, Paris, Amiot Dumont, 1955, p. 86-87, à la date du 1er juillet 1837.
  3. Pasteur de la paroisse Sainte-Marie, dont le lieu de culte était le temple du Marais, 17, rue Saint-Antoine (voir http://base.huguenots-france.org).
  4. Lady Morgan, France in 1829-1830, London, Saunders and Otly, 1830.
  5. Déjà admis en 1821, il ne se présenta pas. A. Fourcy, Histoire de l'École polytechnique, (lire en ligne)
  6. Lucien Johanet, « La Motte Sans Gain dite La Motte-Sanguin », Bulletin de la société archéologique et historique de l'Orléanais, Société archéologique et historique de l'Orléanais, t. 24, no 243,‎ , p. 424 (lire en ligne)
  7. Le Constitutionnel, 24 juin 1848.
  8. [AD75 Mayet T233] - Paris (Paris, France) - Collection Mayet (registres parisiens de catholicité) | 1795 - 1862
  9. LABEDOLLIERE (Emile de), Le Nouveau Paris, Paris, G. Barba, s. d. [1860], p. 348.
  10. Jules Moiroux, Le cimetière du Père Lachaise, Paris, S. Mercadier, (lire en ligne), p. 326

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]