Discussion:Renée-Caroline-Victoire de Froulay

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Nuances[modifier le code]

S'il arrive à la marquise de Créquy d'être drôle, elle n'est pas si différente que cela de Saint-Simon du moins de ses préjugés. Certes elle ne fait pas de procès sur de subtiles questions de rang entre ducs et pairs (Saint-Simon pourtant arrivait à mobiliser assez facilement les autres ducs et pairs contre les prétentions du maréchal de Luxembourg, ce qui montre qu'il n'était pas si isolé que cela). Mais elle disserte tout aussi volontiers que le "petit duc" des rangs des maisons anciennes (celles dont l'origine se perd dans la nuit des temps). Et si ses préférences sont radicalement différentes de celles de Saint-Simon, elles ne sont pas moins empreintes d'un très fort attachement à des hiérarchies sociales rigides et intangibles.

Son regard sur la Révolution est étrange. A la façon de Taine, elle en décrit les horreurs. Et cela se comprend de son point de vue, comme de celui de ses proches, comme de son milieu. Les traits odieux ou ridicules qu'elle souligne ne sont pas contestables. Mais elle ne voit qu'eux, elle est véritablement aveugle face à une évolution profonde de la société, à ce qu'elle appelle avec mépris le philosophisme. Femme courageuse, intelligente, cultivée, énergique, capable d'altruisme, animée d'un fort esprit de responsabilité envers les siens (sa famille, ses gens...), elle conçoit la société monarchique comme un ordre naturel, fondé en Dieu. C'est décrite de l'intérieur, très concrètement, l'une des versions possibles des sociétés hiérarchiques pensées par Louis Dumont. En ce sens, la marquise de Créquy nous invite à un voyage très dépaysant dans ce monde où chacun plaît à Dieu en restant à sa place. Certes être à la bonne place comporte des devoirs d'état, mais cela impose surtout aux autres de rester à la mauvaise.

Les rapports de la marquise à l'argent sont étranges : mélange de mépris sincère et de réalisme qui ne lui fait pas négliger la nécessité d'en avoir.

Voyage dépaysant, les Souvenirs sont à déconseiller à ceux qui ne peuvent regarder le passé qu'en le jugeant à l'aune des valeurs présentes. A signaler une version sur internet, très remarquable puisqu'elle vient de l'université de Chicago, malgré pas mal de fautes de saisie sur http://penelope.uchicago.edu/crequy/ qui comporte d'ailleurs d'autres textes français, notamment les Mémoires de la Grande Mademoiselle que chacun connaît, apparemment même aux Etats-Unis...

Alcina 2 février 2007 à 00:51 (CET)

Est-on bien sûr de la date de naissance de la Marquise (1714) alors qu'au début du livre, elle situe sa naissance en 1699.--Le Lutin d'Ecouves (d) 6 février 2010 à 20:33 (CET)[répondre]

Bonjour,

Personne ne connait "Renée-Caroline-Victoire de Froulay". Cette page doit être renommée vers Marquise de Créquy. Cordialement, Yann (discuter) 23 décembre 2013 à 12:54 (CET)[répondre]

retrait paragraphe[modifier le code]

J'ai enlevé le paragraphe suivant : "Toujours est-il qu'on a là une fresque précise et colorée, à la fois légère et profonde, toujours juste et spirituelle, de la haute société de la fin de l'Ancien Régime. Contrairement à Saint-Simon, ou à La Bruyère, il n'y a chez Victoire de Froulay aucune aigreur ; le ton de conversation de sa plume, perlé d'une verve légère, toujours très juste, est sans doute le même que celui qui faisait de son salon l'un des plus recherchés de Paris."

Ces Souvenirs sont apocryphes, ils ont été écrits (ou profondément remaniés), justement pour faire "18e" à l'époque de la nostalgie post-Révolutionnaire. Il faudrait une citation solide pour faire figurer un tel jugement dans l'article. 217.167.255.177 (discuter) 15 mai 2020 à 09:23 (CEST)[répondre]