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Discussion:Philosophie indienne/Archives1

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Très bon article dans l'ensemble. Je trouve cependant que le passage sur le Samkhya pourrait être clarifié : l'école est d'abord présentée comme un dualisme strict, excepté que les purusha sont multiples, ce qui en ferait plutôt un pluralisme ontologique, puis comme non-dualisme dans lequel purusha et prakriti restent deux énergies divergentes même si elles sont complémentaires (le dualisme n'implique pas nécessairement que les deux principes ontologiques admis soient sans relation), puis à nouveau comme dualisme.

D'autre part, ce qui est appelé "esprit dans les philosophies occidentales" est assez réducteur si l'on pense aux différentes traductions possibles du grec Noûs ou à la conception hegelienne de l'esprit. Inversement, le terme d'âme en occident a pu être pris au sens de ce que les orientaux appellent manas, comme Descartes qui parle indifféremment d'âme (anima) ou d'esprit (spiritus) ou de mental (mens) en un sens individualiste, ce qui n'exclut pas pour autant qu'il admette une substance pensante, opposée à la substance étendue, dont les "âmes" individuelles seraient des émanations.

Au final, il n'y a peut-être pas tant d'éloignement qu'on veut bien le dire entre les différentes philosophies orientales et occidentales, si on sait un tant soit peu relativiser les différentes traductions possibles des textes orientaux.--Henrique Diaz 30 octobre 2005 à 13:24 (CET)[répondre]


Je vous propose la modification de l'article sur Sâmkhiä de la manière suivante, qui paraît plus exacte: La Sâmkhya est généralement considérée comme le plus vieux des systèmes philosophiques indiens, il aurait été fondé au VIIe siècle av. J.-C. par Kapila, ou 3 siècles plus tôt, selon A.Daniélou, qui indique qu'il en existe un résumé en langue tamoule, le Manimékhalaï (ou plutôt plusieurs résumés, puisqu'il existe plusieurs versions). Il s'agit, historiquement, de la première description connue du modèle complet de l'univers, à la fois scientifique et transcendant. Sa philosophie considère l'univers comme se composant de trois réalités éternelles : le principe de l'espace: âkâshä, le principe de l'intelligence: purusha, et le principe de la nature: prakriti.

Comme il semble que personne, ou à peu près, n'ait vraiment compris Kapilä, le modèle a assez vite dégénéré en différentes interprétations restreintes, notamment par les 4 religions majeures de l'Inde ancienne: indhouisme, bouddhisme, jaïnisme et shivaïsme, qui n'ont conservé que des versions dualistes ou monistes du modèle complet, et l'ont interpreté, à tort, comme un modèle exclusivement religieux.

La suite de cet article fait référence aux compréhensions limitées de la Sâmkhya par les textes indiens postérieurs.

Plurilang 7 janvier 2006 , .

Le Manimekkhalai n’est pas un résumé de la philosophie sāṃkhya, c’est un roman racontant la conversion d’une courtisane au Bouddhisme. Il contient effectivement un résumé de la philosophie sāṃkhya et date du 2ème siècle de notre ère d’après Daniélou, du 6ème siècle de notre ère d’après les indianistes (voir Paula Richman, ”Cīttalai Cāttanār, Manimekhalai” summary in Karl H. Potter ed.,The Encyclopedia of Indian Philosophies: Buddhist philosophy from 350 to 600 A.D. New Delhi, 2003, pp.458.)

Prétendre que les indiens n'ont pas compris le samkhya est très arrogant et absurde.--Fabrice.Duvinage (d) 20 janvier 2012 à 13:53 (CET)[répondre]

"sattva, la principe de régularité, de maintien de l'évolution, rajas, le principe d'activité et de matité ou vertu et tamas, le principe de freinage, passion et ignorance". Ceci n'est pas du tout ce qui est écrit dans le texte cité (en voir le scan dans http://fabriceduvinage.de/guna.htm) C'est le sattva qui est vertu, le tamas qui est "matité" et le rajas qui est passion. Il serait de toute façon plus indiqué de citer la samkhyakarika elle-même: SK 12: "Le sattva est tenu pour léger et lumineux, le rajas pour excitant et mobile ; le tamas n’est que pesanteur et obscurité. Comme une lampe, leur action est dirigée vers un seul but." Traduction A. E. Esnoul, Les Strophes de Samkhya, p.22--Fabrice.Duvinage (d) 6 février 2012 à 17:31 (CET)[répondre]

Gros problème avec la section "Comparaison avec la Philosophie occidentale"[modifier le code]

On s'attend à une discussion, très intéressante et fort bienvenue, sur la distinction entre philosophie occidentale et orientale. On commence alors à lire avec intérêt que "le lecteur occidental qui s'interrogerait sur la pertinence de cette dénomination de philosophie — tant pour les philosophies astika que nastika — plutôt que celle de religion doit se départir...". Se départir de quoi? D'un mode de pensée marqué par... les « religions du Livre », judaïsme, christianisme et islam!!

Bref, au lieu de présenter ici l'opposition de deux systèmes philosophiques, et de discuter de la pertinence du terme "philosophique" appliqué aux système de pensée indien, l'auteur de ces lignes opposent deux... religions!

On est donc complètement hors sujet. Ce qui est en jeu ici, c'est bien moins l'héritage des religions du livre que celui de la pensée grecque. Il aurait pu écrire, par exemple, que le lecteur doit se départir de l'idée que la philosophie est un exercice purement spéculatif visant à établir le Vrai, le Beau et le Bien, et à accepter l'idée que la philosophie peut aussi être une recherche du bonheur (ou de je ne sais quoi). Mais non : le problème viendrait des présupposés religieux.

Outre que cela ne correspond pas aux vraies discussions de cette question, une telle analyse est problématique. En effet, sous cette perspective, le dernier des mécréant, athé jusqu'au bout des ongles (comme moi...) devrait ne pas voir le moindre problème à ce rapprochement. Or tel n'est pas le cas, je vous l'asure.

Au bout du compte, il faut complètement reprendre ce paragraphe. Je m'y collerai peut-être, un jour (parce que pour le moment, ça va pas être possible).--EL 25 février 2007 à 23:57 (CET)[répondre]

Bonjour. Je suis tout à fait d'accord avec vous d'autant qu'en consultant l'historique on s'aperçoit qu'un contributeur à simplement créé une section pour y placer une grande partie de l'introduction d'une des versions de cet article. GLec (d) 1 février 2012 à 16:03 (CET)[répondre]

réorganisation[modifier le code]

Je me permet de mettre toutes les sections comparatives à la fin, puisque:

  • le but premier de l'article est d'exposer la philosophie indienne
  • il faut bien savoir ce qui est comparé...
  • cette section semble un peu plus personnelle qu'encyclopédique, un peu trop même...

∞ Vajrāllan ∞ [ni ici ni ailleurs ni nulle part] 19 octobre 2007 à 16:00 (CEST)[répondre]


Clarté du propos[modifier le code]

Bonjour, Dans la partie consacrée à ce que la philosophie occidentale pourrait reprocher à la philosophie indienne, l'auteur de la phrase : "Bien que Kant fasse une critique sévère de ce qu'il appelle connaissance empirique, en opposition à l'expérience qu'il reconnais être une source -fiable-de savoir.", pourrait-il compléter cette phrase? Une proposition principale serait bienvenue pour comprendre l'idée... ("Bien que ..., xxxxx."). Merci --Diotima (d) 22 février 2009 à 16:53 (CET)[répondre]

Bonjour. En réalité, si l'on veut être puriste, les sections concernant les rapports entre philosophie indienne et occidentale ne sont pas essentielles (puisque la philosophie indienne est d'abord mystique ce que n'est pas la philosophie occidentale - par exemple le Soi-même de Socrate n'a rien avoir avec le Soi des hindous). Mais ces sections sont là et pour ma part, il est possible de les revoir surtout dans le sens d'une refonte et d'un raccourcissement sérieux.Émoticône Cordialement, GLec (d) 22 février 2009 à 17:39 (CET)[répondre]

Section: Comparaison avec la Philosophie occidentale[modifier le code]

Cette section est démésurément longue et un peu hors sujet. Cela s'apparente davantage à une étude comparative qui n'est pas l'objet de l'article. Celui-ci doit simplement faire une présentation synthétique de la philosophie indienne comme c'était le cas avant cet ajout d'importance. Il faut aussi vérifier les passages introduits dans la section sujette à caution (par un utilisateur banni aux multiples faux nez) car il y a un risque de copyvio. GLec (d) 12 mars 2009 à 23:16 (CET)[répondre]

Je suis d'accord. J'ai d'ailleurs réfléchi à la création d'un article de Philosophie comparée où cette section aurait naturellement sa place. Des auteurs comme Georges Vallin, Henry Corbin, René Guénon, Das Gupta et beaucoup de grands auteurs japonais comme Kukai pourraient servir de sources à cet article. Trouvez-vous cette idée pertinente ? J'engagerai la création de l'article à partir de trois avis favorables.--84.102.47.97 (d) 4 août 2009 à 10:10 (CEST)[répondre]
Bonjour. C'est une erreur de vouloir comparer la philosophie indienne et la philosophie occidentale. Car la première s'inscrit dans un ensemble d'écoles et de voies de réalisation spirituelle alors que la seconde est constituée de spéculations abstraites et intellectuelles. Tout au plus peut-on faire le parallèle avec la philosophie de Socrate ou des stoïciens (bien que celles-ci s'inscrivent dans une optique morale plutôt que spirituelle). Je repète qu'il suffit de réduire et de sourcer cette section. Dès que j'ai un peu de temps libre, je verrai ce que je peux faire. Cordialement, GLec (d) 4 août 2009 à 11:05 (CEST)[répondre]

Fabrice.Duvinage (d) 29 mars 2010 à 12:42 (CEST)Voici quelques titres sur la comparaison avec la philosophie (et non la religion) indienne: Roger-Pol Droit, L'Oubli de l'Inde: Une amnésie philosophique, nouvelle édition, Paris, Seuil, 2004 (Coll. Points Essais). Wilhelm Halbfass, India and Europe. An Essay in Understanding, Albany, SUNY Press, 1988. (L'original en allemand parut à Bâle en 1981.) Michel Hulin, Hegel et l'Orient. Suivi de la traduction annotée d'un essai de Hegel sur la Bhagavad-Gîtâ, Paris, Vrin 1979. Michel Hulin, Schopenhauer et la mort renaissance, dans Roger-Pol Droit (Sous la direction de),Présences de Schopenhauer, paris, Grasset, 1989, pp. 110-120. Michel Hulin et Christine Maillard (Etudes réunies par), L'Inde inspiratrice. Réception de l'Inde en France et en Allemagne (XIXe-XXe siècles), Strasbourg, Presses Universitaires de Strasbourg, 1996. (Plusieurs contributions importantes.) Thomas McEvilley, The Shape of Ancient Thought : Comparative Studies in Greek and Indian Philosophies, New York, Allworth Press, 2002. Guy Bugault, L' Inde pense-t-elle? - 1. éd.. - Paris : PUF, 1994 Fabrice.DuvinageFabrice.Duvinage (d) 29 mars 2010 à 12:42 (CEST)[répondre]

Bonjour. La philosophie indienne est intimement lié à la religion (hindouisme et bouddhisme par exemple) et aussi à la métaphysique ce qui n'est pas le cas aujourd'hui pour la philosophie en Europe et plus généralement en Occident. La philosophie indienne n'est dissociée de la religion voire de la spiritualité que dans l'esprit de certains occidentaux cultivés passés ou présents. Donc privilégier ce genre de point de vue qui relève d'essai d'auteurs dans la section concernées ne peut, à mon sens, qu'entraîner des discussions à n'en plus finir. Cependant vos références devraient permettre de sourcer la section qui ne l'est pas en l'état. Amicalement, GLec (d) 29 mars 2010 à 13:20 (CEST)[répondre]
Vous conviendrez certainement qu'il est plus intéressant de comparer la logique indienne à la logique occidentale qu'à une doctrine ésotérique, si vénérable soit-elle! Cordialement, --Fabrice.Duvinage (d) 31 mars 2010 à 12:37 (CEST)[répondre]
Tout dépend du but que l'on se propose. Heureusement, les indiens sont très protecteur vis à vis de leur tradition philosophique. Quant à l'ésotérisme dont vous parlez (ésotérisme occidental), il a tellement pillé, pour se renouveler, dans les matériaux qui composent la philosophie indienne que je suis très soucieux de la différence. Cordialement, GLec (d) 31 mars 2010 à 12:46 (CEST)[répondre]

C'est bien la question: Quel est le but de cet article, qui ne fait aucune allusion à la philosophie indienne, si ce n'est d'affirmer un jugement de valeur très désobligeant pour les musulmans - il y a aussi eu des dirigeants musulmans très tolérants, tels Sher Shâh Sûrî 1486-1545), Shah Mir (1339-42) ou Akbar (1542-1605) – et qui idéalise beaucoup trop les religions indiennes? Nombreux sont les passages des Vedas qui promettent mort et tribulations aux incroyants (Rig Veda 3.18.2, 1.131.4, 1.147.4; Atharva Veda 12:5:62). Pushyamitra Shunga fit détruire 84000 Stupa et offrait 100 pièces d'or par tête de moine bouddhiste; Ramanuja (1017–1137), Vishnouïte, fut persécuté par des Shivaïtes, Appar, Shivaïte, par des Jains et les Jains prétendent n'être plus qu'une minorité pour avoir été persécutés. Les tribus furent de tout temps considérées comme des sous-hommes ou des singes, etc. (Je sais que Daniélou n'est pas de cet avis, mais il est un militant shivaïte et donc pas très objectif). En bref, inutile d'alimenter les polémiques religieuses, il serait plus profitable de rester dans le sujet et comparer par exemple les catégories Vaisheshikas à celles d'Aristote, le dualisme de Descartes à celui, plus subtil, du Sāṃkhya, les syllogismes indiens aux grecs; etc. - ou de laisser ce thème épineux... Cordialement,--Fabrice.Duvinage (d) 2 octobre 2011 à 19:06 (CEST) Pour ce qui est d'une présumée trop grande dépendance des philosophies indiennes à la religion, je ne vois vraiment pas en quoi les textes Nyāya et Vaiśeṣika seraient religieux, ni à quelle religion appartient le Sāṃkhya classique. Il est vrai que les textes véritablement philosophiques sont peu connus du grand public et qu'ils exigent une bonne connaissance de la terminologie, mais il n'empêche qu'ils existent. Si les discussions inter-darśana sont possibles c'est précisément parce que la logique doit y être respectée et que les concepts sont clairement définis. D'autre part, avant la fin du 18ème siècle, très peu de philosophes occidentaux étaient athées. La Somme théologique de Thomas d'Aquin a trouvée sa place dans les livres de philosophie et même Descartes pensait prouver l'existence de Dieu. Mes amitiés, --Fabrice.Duvinage (d) 3 octobre 2011 à 17:01 (CEST)[répondre]

Bonjour. D'un certain point de vue, on peut affirmer cela, mais ce n'est pas tout à fait exact. Les deux premières écoles sont tombées pratiquement dans l'oubli chez les hindous. En revanche, le Sāṃkhya classique quant à lui, vit toujours au travers des Yoga sūtra de Patañjali, du Vedānta et du Shivaïsme au moins (voire aussi du côté de certaines spéculations métaphysiques bouddhistes). Si on retranche le 25e principe du traité d'Īśvarakṛṣṇa (inacceptable en Occident puisque ce principe en fait ne désigne pas l'esprit ni l'âme mais la pure conscience inconnue de la majorité des occidentaux), il reste 24 principes matériels bien éloignés de la matérialité dont parlent la métaphysique, la philosophie et les sciences positives occidentales. Par rapport à ces trois dernières, le Sāṃkhya classique fait figure de métaphysique spirituelle, voire mystique puisqu'il ne pointe pas vers la matière des physiciens dont la particule la plus « mystérieuse » connue à ce jour est le neutrino. Particule considérablement bien plus grossière que le mahābhūta. Autrement dit, le système du Sāṃkhya ne présente aucun intérêt scientifique (j'inclue la philosophie classique occidentale dans ce désintérêt) pour l'occidental qui ne croît pas que le prāṇa fait tourner les objets célestes et empli l'univers, mais que cela doit obéir à un modèle d'équations et d'une manière plus sensible à la volonté d'un dieu abstrait (c'est la position de Newton qui prévaut toujours aujourd'hui au niveau de notre espace céleste local). Faire des comparaisons entre ses trois darśana et la philosophie occidentale dans un espace comme celui-ci, c'est entrer dans le jeu des spéculations sans fin et appauvrir in fine l'article par la présence d'une section qui risque de prendre largement le pas sur les autres. Comme c'est le cas dans certains articles très consultés qui comportent une section spéculative. Amicalement, GLec (d) 3 octobre 2011 à 18:17 (CEST) Ce qui n'empêche pas d'améliorer cette dite section, bien sûr[répondre]

Comment améliorer un article hors-sujet ? Vous répondez toujours par des pirouettes aussi hors-sujet que cet article. Pour les hindous qui s’intéressent à la philosophie, les philosophies indiennes ne sont pas tombées dans l’oubli (que les grecs oublient la philosophie grecque ou pas n’a pas d’intérêt non plus pour l’étude de la philosophie grecque antique). Vous ne sortez jamais du terrain religieux, new-age semble-t-il, si j’en juge à la comparaison ridicule avec la physique moderne, typique de la pensée new-age. Les philosophies grecques ne sont pas non plus toujours scientifiques, ce qui n’empêche pas de s’y intéresser. Les argumentations des divers systèmes sont tout-à fait rationnelles. L’épistémologie et la logique sont des thèmes essentiels à tous les systèmes incriminés, même les plus religieux d’entre eux, c’est ce qui leur permet de débattre. Il est certain que si vous ne lisez que des textes mystiques ou religieux, vous n’y trouverez rien d’autre. Avez-vous trouvé de telles niaiseries dans aucune des références que j’ai citées ? A quelles spéculations faites-vous allusion ? Lisez d’abord, ne serait-ce qu’un livre sur le sujet (par exemple : http://classiques.uqac.ca/classiques/masson_oursel_paul/etudes_philo_comparee/etudes_philo_comparee.html) et répondez ensuite.--Fabrice.Duvinage (d) 20 janvier 2012 à 13:53 (CET)[répondre]

Section de travail: sous-section concernée: « Le bouddhisme »[modifier le code]

Bonjour. Il a été constaté dans cette sous-section quelques imprécisions ou raccourcis. Exemple:

  • Opposer philosophie hindoue (au moins les darsana) et bouddhisme (Alors que cela rentre dans un cadre historique concernant au départ le Brahmanisme et les courants philosophiques et religieux qui rejetés l'autorité du Veda).
  • Penser que le concept d'Atman et propre à toutes les darsana.

Afin d'améliorer cette section, je propose de revoir point par point le paragraphe (les éléments propres au bouddhisme ne seront pas forcément discutés) dans cette PdD de celui-ci. J'apporterai à cet effet des références qui font autorité chez les indianistes ou indologues. Bien sûr, il y a tout le temps pour améliorer la section en question (tout cela est une question de disponibilité Émoticône). GLec (d) 2 mars 2010 à 09:53 (CET)[répondre]

Contenu hors sujet[modifier le code]

Suite aux remarques faites plus haut, j'ai déplacé le contenu de la section « Comparaison avec la philosophie occidentale » ci-dessous. GLec (d) 1 février 2012 à 16:09 (CET)[répondre]

Le lecteur occidental, qui s'interrogerait sur la pertinence de cette dénomination de philosophie (astika et nastika) plutôt que celle de métaphysique voire de religion, doit se départir de son mode de pensée habituel. Nous sommes ici devant deux systèmes de vision du monde disjoints, d'un côté : les « religions abrahamiques », judaïsme, christianisme et islam, et de l'autre l'approche de la philosophie indienne ; il serait fallacieux de juger un système selon les critères de l'autre.

Dans les religions abrahamiques, en substance, le rapport de l'homme au monde est défini par la soumission ou l'abandon à Dieu, un dieu unique qui transmet son message à ses créatures au travers de plusieurs prophètes et aussi par l'intermédiaire d'un ange (l'Ange de Dieu), message indiscutable et exclusif à tout autre.

Dans la philosophie āstika, qui reconnait les écritures sacrées, le rapport de l'homme au monde est révélé et non pensé par des êtres réalisés appelés rishis. Si complexes ou si séduisantes qu'elles soient, ces visions restent annexes comparativement au but ultime qu'est la réalisation du Soi (Atman) ou simplement le fait de voir ce qui est à chaque instant. Toutefois l'adhésion à cette vision permet aux disciples d'avoir une réprésentation intellectuelle de l'ineffable réalisation de leur gurû, tout en sachant bien que représentation n'est pas réalisation. Ces visions peuvent nécessiter ou non l'existence de dieu(x). Les philosophies astika comme les nastika peuvent considérer cette existence de dieu(x) comme instrumentale dans le cours de la vie des créatures qui habitent le monde grossier ou subtil. Elles peuvent même considérer, comme dans le cas du bouddhisme, que la condition des dieux est assez proche de celles des autres créatures du monde dans la mesure où ceux-ci sont sujets à la mort ou à l'évanescence.

Les notions de dogme et de soumission — consubstantielles aux « religions du Livre » — sont étrangères à ces philosophies, elles y sont remplacées par la notion de la connaissance vraie du monde se traduisant par l'expression «  Ce qui est ou c'est Cela » (Tat Tvam Asi), une connaissance qui se révèle en s'affranchissant de l'ignorance, de l'illusion, de la mâyâ. Il s'agit d'une perception du monde basée sur l'instant présent et non par l'acceptation d'un dogme, une connaissance qui passe soit par la réalisation du Soi, soit par l'amour du divin, deux voies qui ne sont pas d'ailleurs incompatibles. Par là-même, ces philosophies offrent une vision de l'homme bien plus libre que la créature des « religions du Livre », celle d'un homme victime d'une ignorance dont il est possible de se défaire. Cette vision offre à l'homme l'éventualité, non pas d'être une créature subalterne issue du divin, mais au contraire de réaliser qu'il est partie intégrante de celui-ci. Égaré par la profusion des productions de son esprit, l'homme vit en marge de la réalité comme en rêve, cela qui relève de l'ignorance de la véritable nature des choses selon cette philosophie. Cette illusion, mâyâ, il l'ignore, et après avoir profondément remis en cause ses convictions sur ce qu'il prend pour vrai, alors peut-être le voile de l'illusion se déchire, révélant l'ultime dans ce monde-même (cf. sâdhu).

Ces absences de dogmatisme et du concept d'inféodation prophétique au profit de la recherche d'une vérité autonome expliquent la grande tolérance religieuse dans le monde indien, tout au moins jusqu'à l'irruption de l'islam des invasions. Elles font comprendre aussi l'accueil bienveillant dont ont profité la communauté pârsîe fuyant la Perse, la communauté juive de Cochin ou les conversions chrétiennes du premier siècle. Elles font comprendre enfin les tentatives de syncrétisme que le monde indien a connu, comme celui de Kabîr, la surprenante Dîn-i-Ilâhî de l'empereur moghol Akbar ou l'apparition du sikhisme, qui n'est devenu guerrier et fortement opposé à l'islam qu'à la suite de la violente persécution qu'il a subi de la part d'Aurangzeb.

Contenu sectaire[modifier le code]

« Le Sāṃkhya a assez vite été interprété en différentes versions restreintes, notamment par les quatre religions majeures de l'Inde ancienne, bouddhisme, jaïnisme, shivaïsme et le Vaishnava qui n'ont conservé que des versions dualistes ou monistes du modèle complet, tout en lui rajoutant un aspect religieux » Le ton excessivement polémique de cette phrase montre qu’il s’agit là d’une affirmation polémique voire sectaire. Le contenu n’est pas seulement faux, il contredit les sources mêmes qu’il cite (voir le scan de ces textes : http://fabriceduvinage.voila.net/migotsamkhya0001.pdf http://www.fabriceduvinage.de/Indian%20religions.htm), ce qui démontre un manque d’honnêteté intellectuelle et la naïveté de croire que personne ne vérifiera jamais. Comme le rappelle le texte de Migot, nous n'avons évidement aucun document scripturaire des modes de pensée pré-sāṃkhya existant à l’origine du bouddhisme, mais qu’il ne peut s’agir du « modèle complet » du sāṃkhya de l'époque classique, qui lui est bien postérieur. (Ce qui vaut a fortiori aussi pour le Jaïnisme). Le texte de Heers, « Indian Religions… » p.243 affirme également au contraire que la totalité des 25 tattvas a été repris dans le shivaïsme non-dualiste du Kashmir, auquel celui-ci a ajouté 11 tattvas « supérieurs », portant les tattvas a 36, dont la réalité ultime est Parama-Shiva, qui comprend Shiva et Shakti. Des sectes vishnouïtes, telles le Pañcaratra ou le Vaikhanasa ont également repris et intégré les tattvas sāṃkhya. --Fabrice.Duvinage (d) 14 février 2012 à 12:56 (CET)[répondre]

Tout à fait, ce sont les Yoga sūtra qui ont ajouté un aspect religieux (Īśvara) qui se base sur le Sāṃkhya et des sectes tardives d'inspiration tantrique qui ont augmenté de onze tattva ce qui se limite à vingt-cinq principes dans la Sāṃkhyakārikā. GLec (d) 14 février 2012 à 13:14 (CET)[répondre]