Discussion:Langue minoritaire

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Fusion du 30 mars 2006 à 10:46 (CEST)[modifier le code]

Hungarians are NOT "autochtones, indigènes, aborigènes" in Romania ![modifier le code]

It is wrong to put Hungarian in the same basket with Catalan, for instance. You say "Ainsi les cas du hongrois en Roumanie, du français dans le Val d'Aoste, du catalan en France. Elles sont également appelées langues minorisées, autochtones, indigènes, aborigènes". If you know just a little about the history of Europe, you have to know that Romanians (Dacians) are "autochtones, indigènes, aborigènes" and Hungarians invaders 1000 years later.

Fusion avec l'article Minorités Linguistiques?[modifier le code]

Une fusion avec l'article minorité linguistique vous parait il pertinent? Devons nous ouvrir un vote ? --Freddyz 20 avril 2009 à 18:24 (CEST)

Statut officiel de l'aragonais[modifier le code]

À la dernière modification, le statut de langue officielle de l'aragonais a été contesté par Xic667. Au sens originel du mot « officiel », c'est à dire « qui provient du gouvernement ou d'une autorité constituée », une langue officielle serait une langue utilisée par le gouvernement, i.e. une langue à travers laquelle l'autorité de l'État peut se manifester (c'est grosso modo la définition qu'en donne Max Weinreich). Dans ce sens strict, si on l'applique à l'Espagne, seul le castillan est langue officielle.

D'autres langues, en Espagne, sont dites « à statut officiel » . Mais ce « statut officiel » ne permet pas exactement à ces langues d'être réellement officielles, puisqu'elles ne pourront jamais être l'expression de l'autorité de l'état : un jugement ne pourra par exemple jamais être rendu en catalan, ou en galicien. Tout ce dont ces langues bénéficient, en termes de statut, c'est un droit à être pratiquées dans des organes subventionnés ou soutenus par le pouvoir officiel (typiquement, dans les médias). Ces langues sont reconnues et soutenues.

Il semble que ce soit de celles-ci dont il est question dans la « liste » de l'article (en fait, le plus pertinent pour moi serait plutôt une typologie).

L'aragonais dispose d'un autre statut : il est reconnu par les textes de loi, ce qui signifie que sa pratique, si elle n'est pas soutenue ni encouragée, est néanmoins autorisée. Je ne comprends pas l'espagnol, mais voici l'avant-projet de loi (tiré d'ici) qui doit définir le statut de l'aragonais. Si un locuteur -au moins passif- de l'espagnol peut y jeter un oeil... Parce que s'il est question d'enseignement, d'argent attribué, ou autre émanant directement du pouvoir, l'aragonais bénéficierait bien d'un statut officiel, indépendamment des considérations purement légales espagnoles qui ne sont pas l'objet de l'article.

Merci de votre aide pour régler ce problème de typologie. --Émile [diskysjɔ̃], en ce 25 janvier 2012 à 16:45 (CET)[répondre]

Je crois qu'il y a certaines confusions à remettre à plat.
Reprenons les choses clairement. La Constitution espagnole de 1978 déclare en effet (article 3, paragraphe 1) le castillan langue officielle de l’État (comprendre "de tout l'État", ça ne veut pas dire qu'elle soit la seule, voir la suite). Elle laisse néanmoins les différentes communautés autonomes libres de déterminer quelles autres langues peuvent également bénéficier de statut d'officialité au sein de chacune d'entre elle, c'est-à-dire lesquelles sont susceptibles d'être utilisées de façon officielle par les institutions autonomiques, ou par les citoyens dans leurs rapports avec ces mêmes institutions (paragraphe 2). Enfin (paragraphe 3 du même article), elle déclare de façon générale que les différentes "modalités linguistiques" parlées en Espagne constituent un patrimoine qui doit faire l'objet d'une protection particulière (déclaration générale qui n'engage à rien).
À partir de là, on doit donc distinguer 1) le castillan, qui est langue officielle partout (qui ne pose aucun problème dans notre cas) 2) les langues reconnues officielles dans chaque communauté 3) les autres langues, qui bien que ne bénéficiant pas d'un statut officiel (impossibilité d'être utilisées dans des cadres officiels, dans la communication administrative par exemple), sont susceptibles de bénéficier d'une certaine "protection" (terme vague), les cas 2 et 3 étant laissés à l'entière appréciation des communautés autonomes.
Les langues se trouvant dans le cas 2 sont le catalan/valencien, le basque et le galicien, et c'est tout (il y a également le cas de l'occitan, reconnu comme officiel dans une petite partie du territoire de la Catalogne, mais on pourrait le négliger), c'est-à-dire qu'elle bénéficie d'un statut d'officialité au sein du territoire (ou d'une partie du territoire) de la communauté autonome. Tu fais ainsi erreur lorsque tu affirmes qu'une décision de justice ne peut être rendue qu'en castillan. En Espagne les tribunaux sont censés respecter les droits linguistiques des citoyens reconnus dans chaque statut d'autonomie (ainsi il est théoriquement possible pour un citoyen d'exiger d'être pris en charge par la justice dans la langue [officielle] de son choix ; que cette prise en charge soit plus ou moins respectée selon les cas est un autre problème) et lorsque tu affirmes que "une langue officielle serait une langue utilisée par le gouvernement, i.e. une langue à travers laquelle l'autorité de l'État peut se manifester" et en déduis que "seul le castillan serait langue officielle" tu fais erreur : les communautés autonomes sont des institutions de l'État espagnol (elles font partie de l’appareil d'État) et chacune dispose d'un gouvernement avec des compétences relativement étendues (attention : ne pas confondre État et État central dans le cas de l'Espagne). AInsi, les textes législatifs élaborés par chaque communauté autonome (car chacune a une compétence législative dans certains domaines) sont normamelement publiés dans toutes les langues officielles du territoire, et avec une valeur officielle (et pas simplement "ornementale").
À moins que je sois passé à côté d'évolutions importantes à ce niveau dans la communauté d'Aragon, l'aragonais ne bénéficie d'aucun statut officiel. L'aragonais, bien qu'il soit reconnu comme patrimoine culturel de la communauté dans le statut d'autonomie (ce qui n'implique rien en terme de statut, mais seulement une vague déclaration d'intention, et toujours sans envisager aucunement la possibilité d'en faire une langue officielle comme dans le cas des autres langues mentionnées), a peut-être fait l'objet d'initiatives culturelles visant à sa protection, mais c'est tout (il semble qu'un texte adopté récemment rende possible aux citoyens d'exiger que leur acte de mariage soit rédigé en aragonais, mais on est très loin de pouvoir parler de statut d'officialité). Autrement dit il relève du cas 3) : modalité reconnue comme patrimoine et susceptible de faire l'objet d'initiatives de protection ou de valorisation, et c'est tout. Le cas est comparable avec celui de l'asturien (qui pour sa part fait preuve de nombreuses initiatives de protection, mais toujours sans bénéficier de statut particulier) ou de l'andalou. D'ailleurs, il n'existe d'autorité normative officielle de l’aragonais que depuis 2006 (Academia de l'aragonès). Il est par ailleurs évident qu'on ne peut se baser sur un avant-projet de loi (c'est-à-dire un texte sans valeur pour ce qui est du statut avéré de la langue) pour prétendre qu'il en serait autrement. Tu fais également erreur lorsque tu dis "L'aragonais dispose d'un autre statut : il est reconnu par les textes de loi, ce qui signifie que sa pratique, si elle n'est pas soutenue ni encouragée, est néanmoins autorisée" : c'est faux (autorisée dans quel cadre ? D'un point de vue officiel l'aragonais n’est pas plus "autorisé" en Espagne que l'arabe ou le mandingue). ---> peut-être une erreur de ma part, voir ci-dessous.
Par conséquent, l'article commettait une erreur en plaçant sur le même plan catalan, basque, galicien (langues bénéficiant d'un véritable statut officiel reconnu par des statuts d'autonomie) et aragonais.
L'article est quoi qu'il en soit très évasif et peu rigoureux. Le qualificatif de "minoritaire" appliqué au catalan est par exemple fort discutable (étant donné qu'il est maîtrisé et utilisé par la majorité de la population en Catalogne). On mélange des cas fort dissemblables qui mériteraient d'être au contraire présentés séparément (ou alors on évite une telle liste qui ne rime à pas grand chose en l'état). Xic[667 ] 25 janvier 2012 à 22:28 (CET)[répondre]
Petite correction : Je viens de trouver cette loi approuvée par le gouvernement d'Aragon en décembre 2009 qui semble reconnaître le droit à faire usage de l'aragonais et du catalan (tous deux reconnus comme langues d'Aragon) dans sa communication avec l’administration. Je ne sais pas si ce à quoi tu faisais allusion. Il semble néanmoins que cette loi pose problème et ne soit pas encore mise en application (plusieurs recours concernant son caractère éventuellement anticonstitutionnel, absence d'entité officielle habilitée à statuer en la matière, notamment ; et avec une présidente affiliée au Parti populaire, je mettrais ma main à couper que ce n'est pas dans la législature actuelle que les choses vont se débloquer en faveur des langues minoritaires...), et, surtout, il faut bien distinguer ce droit avec un véritable statut d'officialité comme celui dont bénéficient dans les communautés autonomes concernées les langues que j'ai indiquées ci-dessus (basque, catalan et galicien). Xic[667 ] 25 janvier 2012 à 22:54 (CET)[répondre]