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Discussion:Jean Rivain

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Quelques compléments

Jean Rivain est à l'origine un jeune militant royaliste et catholique, disciple de René de La Tour du Pin, dont il fut le secrétaire, proche du Sillon et collaborateur de l'hebdomadaire royaliste "Le Réveil français". Présenté à Maurras en 1901 ou 1902, il s'impose rapidement comme l'un des militants les plus actifs de l'Action française. Fondateur de la Nouvelle librairie nationale en 1906, il devient à moins de 24 ans l'un des dirigeants importants du mouvement et fait partie du comité directeur de la ligue. En 1908, au moment de la création du quotidien "L'Action Française", et alors que la disparition de la revue bimensuelle d'"Action Française", la fameuse "revue grise", est envisagée, il décide de lancer, avec Eugène Marsan, Pierre Gilbert et René de Marans, la "Revue critique des idées et des livres", dont il restera le grand animateur jusqu'à la disparition de cette dernière en 1924. Contrairement à son ami intime Pierre Gilbert, figure de proue de la "Revue critique", Jean Rivain s'intéresse peu au syndicalisme révolutionnaire, restant fidèle aux conceptions traditionalistes de son maître La Tour du Pin. De la même façon, il oriente progressivement sa revue vers des conceptions de moins en moins politiques et de plus en plus littéraires. Organe du classicisme, la "Revue critique des idées et des livres" est, avec la NRF, la revue littéraire la plus réputée de l'avant-guerre. Les liens avec l'AF se distendent progressivement. En 1912, Rivain se voit démettre de la direction de sa maison d'éditions au profit de Georges Valois. L'année suivante, il quitte le comité directeur de la ligue. En février 1914, la revue est condamnée par Maurras dans un article de "L'Action Française". Soldat courageux pendant la Grande Guerre, Rivain perd une grande partie de ses collaborateurs de la "Revue critique", morts pour la France. Avec ses amis rescapés, Eugène Marsan, Jean Longnon, André Thérive, il ranime la revue, qui subsiste jusqu'en 1924. Toujours en quête de vérité politique, l'ancien disciple de Maurras se passionne pour l'oeuvre de Mussolini, auquel il dédie en 1926 son ouvrage consacré à La Tour du Pin ! L'homme est en quête de "synthèse" et d'"unité". Passionné de débats, désormais persuadé qu'un rassemblement des hommes de gauche et de droite de bonne volonté est possible, il organise une série de colloques improbables, lance sans succès revues et mouvements nébuleux, "Pouvoir" (1935), "Nouvelle France", "Jeune France" (1936), etc. Sous Vichy, il crée un "Centre français de synthèse", totalement déconnecté des réalités de la politique de l'Etat français mais réunissant un noyau de disciples fidèles et bigarrés. Aussi est-il réducteur de le qualifier de "pétainiste"... Après guerre, passionné de Bergson et de philosophie spéculative, il se lance dans une oeuvre à la fois étrange et puissante, "De la matière à l'esprit", dont les deux premiers tomes paraissent en 1945 et 1946.