Discussion:Interruption médicale de grossesse en France

Article extrêmement violent pour les personnes trisomiques et pour leurs parents

Bonjour @Nguyen Patrick VH. Je suis en contact, en associatif, avec des parents d'enfants trisomiques. La manière dont cet article est rédigé est violente, entre l'expression « produit d'expulsion » et l'assimilation constante à un « risque ». Est-il possible de modifier, neutraliser ou bien contextualiser les expression les plus violentes, en prenant en compte le fait que des personnes trisomiques et des parents de personnes trisomiques sont susceptibles de lire cet article ?

Plutôt que de parler de « risque », il est possible d'employer le terme neutre de « taux » : le « risque » de donner naissance à un enfant trisomique est de **% => le « taux » de naissances d'enfants trisomiques est de ** %. Le sens reste le même, mais la phrase n'assimile pas l'existence d'un être humain à un risque.

Merci. Tsaag Valren (✉) 27 février 2024 à 12:23 (CET)

Bonjour, le principal défaut de cette sous-section Quelques données est de s'appuyer sur une source unique non récente (2006) en présentant des données remontant à une vingtaine d'années. Je l'ai quand même rédigée, car je n'avais que ça comme source disponible, et qu'il n'est pas facile d'en trouver d'autres, et que c'est mieux que rien. Aussi j'estime que le contenu est transitoire et devra être actualisé.
Ensuite, il y a le problème des articles de type médical, susceptibles de choquer la sensibilité de beaucoup pour de nombreuses raisons diverses (que ce soit pour le texte ou l'illustration).
1) « produit d'expulsion » est entre guillemets et attribué au langage médico-administratif selon la source, je ne sais pas s'il est toujours utilisé en 2024, mais il pourrait être remplacé par « produit de conception » autre expression en usage, l'avortement médicamenteux («pilule abortive») visant à expulser un produit de conception. Reste à savoir si le jargon original est d'intérêt encyclopédique ou doit être édulcoré.
2) la source dit précisément pourcentage de femmes risquant de donner naissance à un enfant trisomique que j'ai retranscrit par femmes à risques ce qui est maladroit et révélateur, car dans des domaines similaires on parle rarement d'hommes à risques. Ici, la rédaction est délicate, car j'ai hésité à mentionner l'aspect trisomie 21, de crainte de trop développer par rapport au sujet de l'article (IMG en France et pas dépistage prénatal de la trisomie 21). De même, je n'ai pas voulu citer la sociologue américaine Rayna Rapp (en) qui considère que le diagnostic prénatal « force chaque femme à devenir une philosophe des limites en arbitrant les critères d'entrée dans la communauté humaine », l'article étant centré sur la France.
Donc, je n'ai pas d'opposition ferme, ou de fond, à des modifications, mais je suis un peu gêné de constater les différentes façons de tenir compte de telle ou telle sensibilité associative.--Pat VH (discuter) 27 février 2024 à 14:13 (CET)

Bonjour. Je comprends tout à fait le problème posé par les articles médicaux en général. Un point crucial est que cet article n'a pas à orienter la décision d'une femme de garder un enfant ou pas, ni dans un sens ni dans l'autre.

Un point à sourcer qui revient énormément en asso, c'est la déshumanisation terminologique immédiate dès qu'un handicap est connu. 5 mois, pas de détection de T21, la future mère entend parler de "son bébé", de "son enfant", etc. Dès qu'un handicap est détecté (T21 ou un autre), il n'est plus désigné comme "le bébé", mais comme "le fœtus", ou pire, comme un "produit d'expulsion". L'humanité n'est pas à géométrie variable, avoir un handicap n'a pas à faire subitement entrer une entité de même âge qu'une entité sans handicap dans la catégorie des non-êtres vivants.

Je côtoie des personnes trisomiques qui pour certaines savent lire, etc ; je ne veux pas que la lecture éventuelle de cet article soit une déshumanisation et une souffrance pour ces personnes. Tsaag Valren (✉) 28 février 2024 à 10:20 (CET)