Discussion:Gorans

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Les Goranis sont aussi un groupe linguistique et ethnique kurde...

D'après le livre "Kosovo, Année Zéro" (p.315) de Jean-Arnault Dérens, les Gorans seraient plus vraisemblablement d'origine bulgare . Et d'après lui, leur dialecte serait "apparenté au groupe macédo-bulgare" .
Je lis "seraient à l'origine de l'empire d'Alexandre le Grande". D'où peut sortir une affirmation aussi absurde ? Un conte populaire gorani, peut-être ? À l'époque d'Alexandre, le peuplement proto-slave se trouvait à des années-lumières de cette région...
J'ai retiré cette affirmation fantaisiste. R@vən (d) 21 février 2008 à 17:11 (CET)[répondre]
ça serait bien de signer les interventions, après on s'y perd.--Thesupermat [you want to talking to me ?] 19 février 2008 à 13:55 (CET)[répondre]
OUI ILS SONT LES VRAIS MACEDONIENS ET THRACIENS ...CE SONT EUX QUI ONT CONQUERI L'ASIE .IL Y A BEAUCOUP DE PREUVE CONCERNAT , ET C'EST PAS DE MOTS EN L'AIR
J'attends ces preuves avec impatience.--Thesupermat [you want to talking to me ?] 18 mars 2008 à 13:02 (CET)[répondre]
Elles seraient pipées mais les sources peuvent être très nombreuses car le courant protochroniste est très influent dans les Balkans (ses thèses sont même enseignées dans les écoles)... --Spiridon MANOLIU (talk) 18:08, 10 janvier 2009 (UTC)

Traduction[modifier le code]

J'ai traduit l'article anglais de wikipedia, qui d'après moi contient quelques imprécisions, et demande à être amélioré (surtout lorsqu'à certains passages, on parle de la Gora d'Albanie, puis on switch sans l'indiquer à la partie de la Gora qui est au Kosovo... et aussi le passage où on dit qu'au 14e ou 15e siècle des Gorani ont quitté l'Albanie pour l'Italie, ce qui en réalité n'est pas vrai ... aucune source n'atteste de cela, et en réalité ce genre de migrations a touché le Sud de l'Albanie, d'ailleurs les descendants de ces migrants parlent un dialecte tosque, c'est à dire un dialecte du Sud de l'Albanie, alors que la Gora se trouve au Nord ...). Voici ma traduction (qui doit donc être améliorée, j'ai fait appel pour cela à Jean-Arnault Dérens qui a écrit un livre sur les Gorani: http://balkans.courriers.info/article15305.html):

"Les Gorani ou Goranci (cyrillique Горани ou Горанци, signifiant montagnards) constituent une population slave du Sud habitant la région de Gora (dans les Balkans), située à cheval sur l’Albanie, le Kosovo et la Macédoine. Les Gorani parlent la langue de la Gora qui appartient au groupe torlak des langues slaves du Sud. La Gora comprend les municipalités de Dragas (Kosovo) et Shishtavec (Albanie). Ils sont musulmans et ont une culture riche et variée. Les Bulgares, Serbes, Albanais, Macédoniens et Bosniaques les considèrent comme des leurs, mais il est généralement admis qu’il faut les traiter comme un groupe minoritaire distinct, ce qui correspond à la manière dont ils se perçoivent . Une partie des Gorani est déjà albanisée . Au dernier recensement yougoslave (1991), ils se sont déclarés Musulmans (au sens de nationalité) . En Macédoine, leur identité est également principalement basée sur la religion .

Histoire La Gora est la région habitée par les Gorani, et à laquelle les peuples slaves (Gorani inclus) et les Albanais identifient la population qui en est originaire. Cette région fut peuplée par les Slaves durant leurs migrations des 6ème et 7ème siècles. Au cours des siècles suivants, la Gora sera sous domination bulgare et serbe. La Région de Gora est mentionnée en 1348 dans un édit de l’empereur serbe Stefan Dušan, en même temps que sept autres villages peuplés de Gorani accordés au monastère de Saint Archange de Prizren. En 1455, la Gora fut arrachée au despotat serbe par les Turcs ottomans et fit partie du beylerbeylik de Roumélie, plus précisément du sandjak de Prizren. Désormais, après le seizième siècle, le processus d’assimilation à la société ottomane commença. D’après le defter ottoman de 1591, la Gora est exclusivement peuplée de Serbes alors qu’au Nord, la région d’Opolje est peuplée d’Albanais . La suppression par les Ottomans, en 1766, du Patriarcat de l’Eglise orthodoxe serbe est considérée comme un facteur d’accélération de l’islamisation de la Gora comme ce fut la tendance pour d’autres communautés des Balkans . Les Gorani maintiennent de nos jours encore une certaine hybridité religieuse – musulmans de cœur, ils observent néanmoins un certain nombre de pratiques chrétiennes (serbes orthodoxes), comme la fête de certains saints et reconnaissent leur ancienne appartenance à la religion bogomile. Du fait de l’isolation de la Gora au sein des montagnes du Nord de l’Albanie, les Gorani résistèrent aux invasions slaves d’abord, ottomanes ensuite. Des migrations eurent lieu enfin d’échapper aux Ottomans, comme en Albanie au 14ème siècle lorsque beaucoup d’Albanais s’enfuirent vers l’Italie, l’Egypte, la Syrie et l’Ukraine ou ils furent absorbées par la population arbëreshe d’Italie, oubliant leur propre langue au cours de ce processus. Des migrations eurent lieu à nouveau plusieurs siècles plus tard lorsque les Gorani, persécutés par les régimes autoritaires yougoslave et albanais, quittèrent la région. Beaucoup s’installèrent en Amérique où existe une importante diaspora, principalement en Californie. Les migrations à l’époque ottomane se faisaient vers deux directions : Prizren et Sirinic d’une part, Tetovo d’autre part. Ce dernier courant est à l’origine du peuplement des villages macédoniens de Dolno, Tearce et Palčište. Les descendants de ce courant de migration peuplent aujourd’hui encore cette partie de la Macédoine. Des colons Gorani ont également migré et peuplé les colonies de Jelovjane et Urvić sur le versant Est du mont Šar. Au cours de la première guerre balkanique, en 1912, l’armée serbe s’empara de la Gora. Une petite partie des Gorani prirent en conséquence le chemin de la Turquie. Entre 1916 et 1918, la Gora fut conquise par les Empires centraux et attribuée à la Bulgarie (jusqu’en mai 1916) puis à l’Autriche-Hongrie (jusqu’en octobre 1918). Après 1918 les Gorani furent intégrés au Royaume des Serbes, Croates et Slovènes. Des troubles de la Première guerre mondiale et de la sécheresse en 1919-20 résultèrent famine et pauvreté. Cela incita également les Gorani à quitter la région pour les villes de Prizren et Tetovo (en république de Macédoine). Maladies et sous-alimentation caractérisant la période postcommuniste en Albanie ont causé une chute générale de la population gorani, principalement due à l’émigration vers les centres urbains comme Shkodra et Tirana. La frontière avec l’Albanie fut définitivement établie en 1925, par une décision de la Société des Nations. 15 000 Gorani demeurèrent en Albanie, dans 9 villages : Borje, Zapod, Kosharisht, Novosej, Orgjost, Shishtavec, Oreshke, Pakisht et Cërnalevë, à la demande de l’Italie fasciste, malgré le désir des Gorani de ne pas être divisés. Au recensement de 1939, les Gorani de la Gora furent classés dans la catégorie des « non Slaves » partagée par les Albanais et les Turcs. Depuis la première guerre mondiale et la prééminence albanaise, les Gorani ont subi des influences culturelles majeures, attestées par les emprunts lexicaux à l’albanais et le changement des noms, adaptés à la langue albanaise (exemple : Hasanović – Hasani). Aux recensements de 1971 et 1981, la majorité des Gorani se déclarèrent « Musulmans », une classification qui, depuis, correspond à celle de Bosniaques. En 1999, après les bombardements de l’OTAN, l’UNMIK se chargea de l’administration de la province serbe du Kosovo. Leur municipalité fut redessinée de telle sorte qu’actuellement, dans la municipalité de Dragash, les Albanais sont majoritaires. Par la suite, on a parlé d’assassinats et de mauvais traitements infligés aux Gorani par des paramilitaires albanais, néanmoins cela n’a jamais été confirmé. En 2007 les institutions provisoires du Kosovo ont ouvert une école dans la Gora, afin que soit enseignée la langue bosniaque, ce qui provoqua un léger émoi au sein de la population gorani, d’autant que le proviseur de l’école se déclare Albanais. Beaucoup de Gorani refusent de scolariser leurs enfants dans cette école à cause des menaces d’assimilation et ont fondé des écoles à domicile. En 1999 et dans les années suivantes, de même que beaucoup de Serbes et Rroms, plus de 6500 Gorani ont fui vers la Serbie proprement dite.

Langue Les Gorani parlent un dialecte local connu sous le nom de « Našinski » ou "Goranski" qui appartient au dialecte torlak, parlé dans l’Ouest de la Bulgarie, le Sud de la Serbie et une partie de la Macédoine. Le dialecte torlak est un dialecte de transition entre le Serbe et le Bulgare, qui partage aussi certaines caractéristiques avec le macédonien, et qui est dès lors difficilement classifiable dans l’une de ces trois aires linguistiques. Bien qu’étant un dialecte slave, il contient de nombreux emprunts au turc, à l’albanais et à l’arabe, et est similaire à la langue bosniaque du fait justement des nombreux emprunts au turc. La langue Gorani est considérée comme un vieux dialecte štokavien(vieux serbe) classé dans la catégorie dialectale de Prizren-Timok. D’après le dernier recensement yougoslave de 1991, 54,8% des habitants de la municipalité de Gora déclaraient parler la langue gorani, le restant des habitants déclarant parler serbe . Le Našinski a également été classé comme un dialecte bulgare, aussi bien par des anthropologistes bulgares qu’étrangers . Certains chercheurs Gorani définissent leur langue comme bulgare, similaire au dialecte bulgare parlé dans le Nord-Ouest de la Macédoine . Certains linguistes, Vidoeski, Brozovic et Ivic inclus, considèrent le dialecte slave de la Gora comme du macédonien . Le macédonien est parlé dans 50 à 75 villages de la Gora (Albanie et Kosovo) , et selon certaines sources, le gouvernement du Kosovo aurait, en 2003, acquis des manuels scolaires de langues et grammaire macédoniennes pour l’école gorani .

Exemple Le texte suivant est une chanson traditionnelle gorani : Verno libe Gledaj me gledaj libe, abe verno libe, nagledaj mi se dur ti som ovde. Utre ke odim abe verno libe dalek-dalek na pusti Gurbet. Racaj poracaj libe šo da ti kupim. Ti da mi kupiš abe gledaniku cerna šamija, ja da ga nosim abe gledaniku i da ga želam. Racaj poracaj abe verno libe šo da ti pratim Ti da mi pratiš abe gledaniku šarena knjiga Ja da ga pujem abe gledaniku i da ga želam


Médias et littérature Le chercheur goran Nazif Dokle a compilé le premier dictionnaire gorani-albanais (43 000 mots et phrases) en 2007, sponsorisé et imprimé par l’Académie bulgare des sciences. En 2008 a été publié le premier numéro de Гороцвет (Gorocvet), un journal en macédonien .

Population D’après le recensement de 1991, il y avait 16 000 Gorani dans la division administrative de la Gora. Parmi ceux-ci, 50% se déclarèrent « Musulmans » (au sens de nationalité), 30% Serbes et 20 % Albanais. Les leaders gorani estiment qu’il y a moins de 10 000 habitants dans la région suite à l’émigration vers la capitale albanaise, Tirana. La plupart des Gorani déclarent que la situation instable et les difficultés économiques les poussent à quitter le Kosovo. Il est également fait mention de menaces et discriminations par les Albanais . L’administration des Nations Unies au Kosovo, l’UNMIK, a redessiné les limites administratives de la province de manière telle qu’il n’existe plus de municipalité majoritairement gorani. La Gora a été rattachée à la région albanaise voisine d’Opolje pour former la nouvelle municipalité de Dragaš, qui est majoritairement albanaise.

Villages : Ci-dessous, une liste des villages gorani :

bllacë
Borje
Brod
cernalevë
Dikance
Donja Rapča
Donji Krstac
Dragash
Glloboqicë
Gornja Rapča
Gornji Krstac
Kosharisht
Kukaljane
Leštane
Ljubovište
Mlike
Novosoj
Orćiklje
Orqushë
Orgjost
Oreshkë
Pakisht
Radeša
Restelicë
shishtavec
Vranishtë
Zapod
Zli Potok
Jelovjane
Urvič

• La Gora est une région sous-développée et depuis près de deux siècles, les hommes émigrent afin de trouver du travail. En raison de cela, une véritable diaspora gorani s’est formée en particulier en Serbie centrale (Belgrade : 3340), Voïvodine (606), Albanie (particulièrement à Durrës), République de Macédoine (particulièrement dans l’Ouest du pays), Bosnie-Herzégovine, Italie, Grèce, Turquie ; et suite à la fuite due aux régimes communistes albanais et yougoslaves à la fin des années 1940, aux Etats-Unis (New-York et Los Angeles en particulier) et au Royaume-Uni ( surtout à Londres et Haringey).

Culture et religion Les Slaves de Gora furent christianisés en 870, suite à la conversion des Serbes et des Bulgares par l’empire byzantin. Depuis 1270, la Gora fait partie du diocèse de Ras et Prizren. Les Ottomans conquirent la région au 14e siècle ce qui enclencha le processus d’islamisation des Gorani et des Albanais voisins. Néanmoins, les Gorani observent encore certains rites serbes orthodoxes comme la Slava et la Saint-Georges (Djurdjevdan). La musique traditionnelle Gorani comprend une danse en deux temps appelé «Kolo» (cercle), qui est une danse en cercle centrée sur les mouvements des pieds : on commence par le pied droit et se déplace dans le sens anti-horlogique. Le kolo est généralement accompagné d’une musique jouée au moyen de Curlje, kaval et tapan, le kolo est moins souvent accompagné de chants que chez les groupes ethniques voisins, albanais et serbe. Le Ćiftelija est un autre instrument traditionnel Gorani ayant une histoire ancienne dans la région. Le sport « national », le pelivan, sorte de lutte pratiquée par des lutteurs dont le corps est enduit d’huile, originaire du Moyen Orient et devenu populaire suite à la conquête ottomane des Balkans, pratiqué en plain air et accompagné de Curlje, de tupan et d’autres rituels. La boisson « nationale » des Gorani est la Rakija, couramment distillée à domicile par des vieilles personnes. Populaire également, le café turc est consommé dans de petites tasses et accompagné d’un vert d’eau. La prédiction de l’avenir au moyen du marc de café est populaire parmi tous les Gorani.

Célèbres Gorani Fahrudin Jusufi, joueur de football Miralem Sulejmani, joueur de football


Liens externes • RadioGora.net "the original Gorani radio" - http://www.radiogora.net/ • NGlove.net "Gorani portal and social network" - http://www.nglove.net/ • NezavisnaGora.com "Gorani web portal" - http://nezavisnagora.com/ • Mp3Gora - http://www.mp3gora.com/ • RadioGora - http://www.radiogora.com/ • Shishtavec - http://www.nash-shishtavec.com/ • Website of Gorani people, self identifying as Bulgarian - http://www.goranite.com/ • Project Rastko - Gora, E-library of culture and tradition of Gora and Gorani people - http://www.rastko.rs/rastko-gora/index.php • Gorani Fear Losing Identity, Adrian Kelmendi, Institute for War and Peace Reporting, 21 February 2001 - http://iwpr.net/report-news/goranci-strahuju-za-svoj-identitet • The minorities within the minority, The Economist, 2 November 2006 - http://www.economist.com/node/8116643?story_id=8116643

Video clips - Clip du film goran Ofčarče - http://www.youtube.com/v/WdTQmzBwJbs - Présentation de photos sur fond de musique goran - http://www.youtube.com/watch?v=KXrAB-ACLXc - Murat Muska (chanteur goran), Za tebe Muabet Spremam - http://www.youtube.com/watch?v=0yhqbw9emdY - Un mariage goran à Gornja Rapča - http://www.youtube.com/watch?v=MdOeI7VCLzg

Film - « After the war » - un documentaire sur le sort des Gorani après la guerre au Kosovo, en 1999 ( http://www.after-the-war.com/ ).

--saint-glinglin--