Discussion:Front révolutionnaire d'action prolétarienne

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Bizarre de consacrer le tiers d'un article sur le FRAP à un positionnement des CCC.

C'est un article que le FRAP ou sur le point de vu des CCC sur le FRAP?

Article de presse[modifier le code]

La Belgique juge ses terroristes (V) GUILLAUME,ALAIN Vendredi 23 septembre 1988 La Belgique juge ses terroristes (V) Un voisinage dénoncé par les deux clans, qui ne rêvent pas aux mêmes révolutions Il n'est pas simple de tirer au clair les liens qui ont «uni» les «militants» des Cellules communistes combattantes et ceux du Front révolutionnaire d'action prolétarienne. Pas simple de soupeser et de comparer les soupçons qui pèsent lourdement sur les membres des C.C.C. et dans une moindre mesure sur les membres présumés du F.R.A.P. On verra, par contre, lors du procès qui s'ouvrira contre ces accusés, à quel point ils sont furieux, les uns comme les autres, de se retrouver côte à côte dans le box. Les premiers dénoncent le «militantisme petit-bourgeois et anarchisant» des seconds; ceux-ci dénoncent le «communisme sectaire» des précédents. Les membres des C.C.C. revendiquent leur appartenance au «mouvement révolutionnaire», les membres présumés du F.R.A.P. nient toute appartenance à un quelconque groupe terroriste. C'est en juillet 1985 qu'a officiellement démarré l'enquête qui allait aboutir à l'arrestation de Chantal Paternostre accusée aujourd'hui d'appartenir au F.R.A.P. et alors responsable, avec d'autres, de la radio libre «Radio Air libre». Une enquête ouverte, à ce moment, sur plusieurs personnes fréquentant les studios de cette radio et suspectées de toxicomanie. Plusieurs perquisitions furent donc déclenchées dans le cadre de ce dossier. Mais en mai 1985 déjà, des opérations de gendarmerie - filatures, longues observations, surveillances téléphoniques - étaient montées contre Chantal Paternostre et ses proches, entre autres parce que les responsables de la revue Ligne rouge (publiant les textes des C.C.C.) animaient une émission «révolutionnaire» sur l'antenne de Radio Air Libre. Pendant plusieurs jours l'Escadron spécial d'intervention de la gendarmerie prit ainsi «en chasse» Chantal Paternostre, et le commandant de l'E.S.I. affirme que ses hommes suivirent la jeune femme le 28 mai 1985, entre autres jusqu'à l'avenue Zamenhof, à Anderlecht, et jusqu'à la rue des Cottages, à Uccle, dans deux appartements «dont elle avait les clés», précise encore l'officier. Avenue Zamenhof... Le 31 juillet 1985, la B.S.R. de Bruxelles pénétra donc au 14 de l'avenue Zamenhof, à Anderlecht. L'appartement avait été loué par une certaine Martine Minguet, un an plus tôt. Les enquêteurs saisirent là les clés d'une Volvo, du matériel électrique (comparable à celui qui fut utilisé pour la bombe des A.C.E.C., mais aussi pour des attentats visant le Comité d'accueil au pape le 10 mai 1985 et l'annexe du palais de justice de Bruxelles le 19 mai 1984), des documents relatifs aux A.C.E.C., une liste de plaques d'immatriculation de véhicules appartenant à la police, à la gendarmerie et à la Sûreté, des cartes militaires et routières, un texte qui pourrait être le brouillon d'une lettre de revendication. Onze bulletins de versement, déposés pour le loyer, ont aussi été saisis par les enquêteurs. Selon ceux-ci, ces bulletins ont été rédigés par un membre d'Action directe qui s'est présenté sous le faux nom de Minguet et qui a été identifié. Plusieurs empreintes ont été relevées dans l'appartement: celles de Rouillan, Menigon, Aubron, Cipriani (tous quatre d'A.D.), Pierre Carette et Bertrand Sassoye (des C.C.C.), et celles de Chantal Paternostre. La voiture Volvo a été retrouvée à Molenbeek, en septembre 1985. C'est elle qui a servi à l'assassinat du général Audran (par A.D., en janvier 85). L'assurance était rédigée, sous une fausse identité que portait Joëlle Aubron et le certificat d'immatriculation sous une autre identité utilisée par Nathalie Menigon. Une enquête de quartier détermina alors que la femme qui s'était présentée sous le nom de Minguet avait aussi loué un garage au 103 de l'avenue Zamenhof... sous le faux nom de Solange Adam. Le 27 août, les gendarmes visitèrent ce garage et y découvrirent une Ford Sierra volée sans doute par Nathalie Menigon à Anvers. Une voiture pareille à celle qu'on vit près de la carrière d'Ecaussines, quand on y vola les explosifs et sur laquelle avait été apposé un autocollant «Schtroumpf»... où l'on releva les empreintes de Luc Van Acker. Des traces de nitroglycérine (un composant de la dynamite) furent relevées sur le tapis de cette voiture par les experts du déminage. ... et rue des Cottages Le 23 août 1985, les enquêteurs se rendirent au 75 de la rue des Cottages, à Uccle, dans un appartement loué par une certaine Brigitte Lagrange le 1er avril 1984. Les gendarmes saisirent ici: des dizaines de faux documents vierges; de la documentation sur plusieurs groupes terroristes et sur des sociétés fabriquant de l'armement; des photos (dont une de Rouillan); une lettre signée Serge et écrite par Bertrand Sassoye; des autocollants «Schtroumpf»; des outils; des mitraillettes Sten; des fusils Fal et Falo (provenant de Vielsalm); des détonateurs; 50 m de mèche lente (volés entre le 10 et le 12 novembre 1984 aux Carrières de la Meilleraie, à Mineure (en France)... et des bulletins de virement (pour le loyer) écrits, certains, par Nathalie Menigon, un autre par Pierre Carette. Dans cet appartement de la rue des Cottages, les enquêteurs ont relevé les empreintes de Rouillan, Menigon, Cipriani, Aubron, Annelyse B., Bruno B., Regis Schleicher, Pierre Carette, Bertrand Sassoye et, sur une tasse, une empreinte (treize points de concordance) de Chantal Paternostre. Si Chantal Paternostre reconnaît s'être rendue dans l'appartement de l'avenue Zamenhof à une dizaine de reprises, ce n'y était que pour rencontrer un ami dont elle ne connaît que le prénom: Michel. Elle n'y a jamais rencontré personne d'autre, ni «comploté», dit-elle. L'appartement de la rue des Cottages? Elle n'y est jamais allée... et la tasse portant son empreinte pourrait bien être, imagine-t-elle, un «cadeau» déposé là par les enquêteurs. Du brouillon d'une lettre de revendication saisi avenue Zamenhof et apparemment écrit de sa main, Chantal Paternostre explique enfin: c'est l'un des nombreux textes satiriques et ironiques que nous avons écrits pour pasticher les revendications des C.C.C. sur l'antenne de «Radio Air libre». L'artificier du F.R.A.P.? Luc Van Acker est l'autre suspect accusé d'avoir appartenu au F.R.A.P. Le nom de son amie, Patricia W. avait été signalé à la police de Saint-Josse comme «fréquentant les C.C.C.» en janvier 1985; et son nom avait été donné à la police judiciaire de Bruxelles, comme «membre des C.C.C.» en novembre 1985. En janvier 1986, il fut intercepté à la sortie des locaux d'une association humanitaire (avec laquelle il s'apprêtait à faire une deuxième mission dans le tiers monde). Interrogé sur la présence de ses empreintes avenue Zamenhof, Luc Van Acker passa aux aveux: «Je suis allé deux fois avenue Zamenhof et j'y ai monté des systèmes à retardement, en avril ou mai 1985.» C'est là, dit en substance le jeune homme, la seule activité que j'ai jamais eue pour le F.R.A.P. qui correspondait mieux à mes opinions que les C.C.C. Luc Van Acker explique encore que c'est lui qui a proposé ses services à des membres du F.R.A.P., mais il refuse de donner le nom des personnes avec lesquelles il a été en contact. ALAIN GUILLAUME.