Discussion:Existentialisme chrétien

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L’existentialisme chrétien[modifier le code]

L’existentialisme chrétien est un mouvement théosophique adoptant une approche existentialiste vis-à-vis de la théologie chrétienne. Ce courant de pensées est souvent relié à l'oeuvre du philosophe danois Søren Kierkegard. L'approche existentialiste de la théologie chrétienne a eu une longue et riche histoire qui inclut des auteurs tels que Saint Augustin, Pascal, Marcel, Tillich et Maritain.

Les thèmes Kierkegaardiens[modifier le code]

L'existentialisme chrétien repose principalement sur la conception de Kierkegaard de la religion chrétienne. Kierkegaard avance que l'univers est fondamentalement paradoxal et que son plus grand paradoxe réside dans la transcendante union entre Dieu et l'homme en la personne de Jesus Christ. Il affirme également avoir une relation personnelle qui le lie à Dieu et qui supplante la moralité, les structures sociales et les normes collectives, vu qu'il affirme que le respect des conventions sociales constitue fondamentalement un choix d'esthétique personnelle établi par les individus. Kierkegaard propose que chaque personne doit faire des choix indépendants qui constituent alors son exsitence. Chaque personne souffre de l'angoisse provoquée par l'indécision (consciemment ou inconsciemment) et ce jusqu'au moment où ils s'engagent dans un choix particulier par rapport à la manière de vivre. Kierkegaard propose également trois rubriques à l'aide desquelles on pourrait comprendre les conditions qui émergent des différents choix de la vie: l'esthétique, l'éthique et le religieux.

Principes de base[modifier le code]

L'une des idées fondamentales de l'existentialisme chrétien Kierkegaardien comprend un appel aux masses de revenir à une version plus authentique du christianisme. Cette forme est souvent assimilée à certaines notions relatives au christianisme des premiers temps qui aurait existé presque uniquement au cours des trois premiers siècles après la crucifixion du Christ. Lorsque le christianisme était dans ses débuts, suite à l'édit de Milan, émi par l'empereur romain Constentin en l'an 313 avant J.C, il a disposé d'un niveau particulier de popularité parmi les romains puis les autres européens. Cependant, Kierkegaard affirme qu'au 19ème siècle, le sens ultime du christianisme du nouveau testament (l'amour, cf. agape, la miséricorde et la bonté) a été perverti et que la religion chrétienne a dévié considérablement de son triple message de grâce, d'humilité et d'amour. Une autre idée majeure du christianisme Kierkegaardien concerne sa conception de Dieu et de l'amour. Pour la plus part, Kierkegaard met Dieu et l'amour sur un même pied d'égalité. Ainsi, lorsqu'une personne participe dans un acte d'amour, il accomplirait par cela l'un des aspects du divin. Kierkegaard voit dans l'individu une synthèse nécessaire d'éléments qui relèvent du fini et de l'infini. Toutefois, lorsqu'un individu ne parvient pas à une réalisation complète de sa part infinie, il serait en désespoir. Pour plusieurs théologiens chrétiens contemporains, la notion de désespoir pouvait être considérée comme un péché. Pour Kierkegaard, cependant, un homme péche lorsqu'il se retrouve en face de l'idée du désespoir mais choisit un chemin autre que celui qui est en accord avec la volonté divine. Une dernière conception fondamentale de l'existentialisme chrétien Kierkegaardien implique la supression systématique des actes du mal. Kierkegaard affirme qu'une action, une fois accomplie, devrait être évaluée en présence de Dieu, le jugement divin est le seul moyen par lequel un individu peut juger ses actions. Vu que c'est à travers les actions que quelque chose est jugé bon ou mauvais, on doit être constamment conscient des conséquences possibles de ses actions. Kierkegaard estime que le choix du bien incombe à chaque personne. Cependant, Kierkegaard percevait également l'existence d'une limitation potentielle des choix possibles pour les individus tombés en désespoir.

L'existentialisme chrétien revoie souvent à ce qu'il qualifie de style indirect des enseignements du Christ, qu'il considère comme un aspect distinctif et important de son ministère. Le point de vue du Christ, selon cette doctrine, est souvent gardé inexprimé dans toute parabole ou parole particulière, pour permettre à l’individu de confronter la vérité par lui-même. Cela est particulièrement évident dans (mais loin d'y être limité) ses paroles, par exemple, dans l'Évangile de Matthieu (Matthieu 18: 21-35). Un bon exemple de communication indirecte dans l'ancien testament est celui de l'histoire de David et Nathan citée dans 2 Samuel 12:1-14. Une lecture existentielle de la bible nécessite que le lecteur reconnaisse son caractère comme un sujet existant étudiant les mots que Dieu lui communique d'une manière personnelle. Cela contraste avec le fait de regarder une collection de «vérités» qui sont à l'extérieur et sans rapport avec le lecteur. Un tel lecteur n'est pas obligé de suivre les commandements tel que cela aurait été forcé par un agent externe, mais comme si ces commandements étaient à l'intérieur de lui, le guidant de l'intérieur. C'est là la tâche dont s'est chargé Kierkegaard lorsqu'il s'interroge: "qui a la tâche la plus difficile? l'enseignant donnant des discours sur des sujet sérieux se situant très loin de la vie quotidienne, ou bien l'élève qui est amené à les mettre en exercice?". Sur un plan existentiel, la bible ne devient une autorité dans la vie des individus que lorsque ceux-ci lui permettent de devenir son autorité personnelle.

Quelques célèbres auteurs chrétiens existentialistes[modifier le code]

Parmi les existentialistes chrétiens figurent les théologiens protestants allemands Paul Tillich et Rudolf Bultmann, le psychologue existentiel américain Rollo May (qui a le mérite d'avoir introduit une grande partie des idées de Tillich aux lecteurs américain), le théologien britannique anglican John Macquarrie, le philosophe américain Clifford Williams, les philosophes catholiques français Gabriel Marcel, Louis Lavelle, Emmanuel Mounier, Paul Ricoeur et Pierre Boutange, le philosophe allemand Karl Jaspers, le philosophe espagnol Miguel de Unamuno et les philosophes russes Nikolai Berdyaev et Lev Shestov. Karl Barth a ajoué aux idées de Kierkegaard la notion selon laquelle le désespoir mène la personne à une conscience de la nature infinie de Dieu. L'auteur russe Fyodor Dostoïevski pourrait au même titre être placé au sein de la tradition chrétienne existentialiste. Les origines de l’existentialisme chrétien ont été remonté jusqu'à Saint Augustin. Certain des passages les plus frappants des Pensées de Pascal, y compris le célèbre paragraphe sur le pari, traite de thèmes existentialistes. Jaques Maritain, dans son Court traité de l'existence et de l'existant, identifie l'essence du vrai existentialisme dans les idées de Thomas d'Aquin.

Le christianisme existentiel radical[modifier le code]

Il a été soutenu que la foi des chrétiens existentiels radicaux est basée sur leur expérience immédiate et directe de Dieu se présentant dans des termes humains. On suggère que ce ne sont pas les individus qui font leur existence chrétienne et qu'elle n'advient pas suite à une décision établie par la personne elle-même. Les protestants radicaux du 17ème siècle, la Société religieuse des Amis comme exemple, pourraient être, d'une certaine manière, théosophiquement en accord avec le christianisme existentiel radical.