Derriksite

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Derriksite
Catégorie IV : oxydes et hydroxydes[1]
Image illustrative de l’article Derriksite
Général
Symbole IMA Drk
Classe de Strunz
Classe de Dana
Formule chimique Cu4(UO2)(SeO3)2(OH)6
Identification
Couleur vert foncé à vert bouteille, vert clair
Système cristallin orthorhombique
Classe cristalline et groupe d'espace Pn21m
Clivage distinct/bon. Bien sur (010)
Propriétés optiques
Indice de réfraction nα = 1,770, nβ = 1,850, nγ = 1,890
Biréfringence δ = 0,120 - biaxiale (-)
Dispersion optique r > v distinct
Spectre d'absorption X = a ; Oui = b ; Z = c.
Transparence translucide
Propriétés chimiques
Densité 4,61 g/cm3 (calculée)
Propriétés physiques
Radioactivité Oui, plus grande que 70 Bq

Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

La derriksite est un minéral d'uranium très rare de formule chimique Cu4(UO2)(SeO3)2(OH)6. Il est donc radioactif[2]. Initialement la formule donnée contenait une molécule d’eau. C'est un minéral secondaire qui contient du cuivre, de l'uranium et du rare sélénium. Il a une couleur vert vif à vert bouteille plus terne. Son port cristallin est aciculaire, on la trouve souvent avec de la démesmaékérite, un minéral d'uranyle de sélénium, et aussi de la marthozite et de la guilleminite[3]. Toutefois la derriksite est beaucoup plus rare que la demesmaekerite. Elle porte le nom de Jean Marie François Joseph Derriks (1912-1992), géologue et administrateur de l'Union Minière du Haut Katanga[4].

La localité type de la derriksite est la mine Musonoi, à côté de Kolwezi dans la province de Lualaba, en République démocratique du Congo[5]. On la trouve également dans le gisement d'uranium de Zálesí sur la commune de Javorník dans le district de Jeseník en Tchéquie. Son environnement se trouve dans les zones oxydées de gisement de cuivre-cobalt contenant du sélénium[2].

Elle s'est formée par hydratation proche de la surface des minéraux antérieurs, au contact de séléniates et de minéraux d'uranyle (U⁶⁺)[4].

Derriksite de Musonoi sur un lit de malachite. La matrice est de la digénite riche en sélénium

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
  2. a et b (en) « Derriksite Mineral Data », sur www.webmineral.com (consulté le )
  3. (en) « Derriksite », dans J. W. Anthony, R. Bideaux, K. Bladh et al., Handbook of mineralogy, (lire en ligne [PDF]) (consulté le )
  4. a et b (en) « Derriksite », mindat.org (consulté le )
  5. Fabien Cesbron, Roland Pierrot et Théodore Verbeek, « La derriksite, Cu4 (UO2) (Se O3)2 (OH)6 • H2O, une nouvelle espèce minérale », Bulletin de Minéralogie, vol. 94, no 5,‎ , p. 534–537 (DOI 10.3406/bulmi.1971.6619, lire en ligne, consulté le )

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Th. Verbeek et R. Pierrot, « La Derriksite Cu4(UO2)(SeO3)2•(H2O) une nouvelle espece minérale », Bull. Soc. Fr. Mineral. Cristallogr, vol. 94,‎ , p. 534–537 (lire en ligne)
  • D. Ginderow et F. Cesbron, « Structure de la derriksite, Cu4(UO2)(SeO3)2•(H2O) », Acta Crystallographica Section C, vol. 39, no 12,‎ , p. 1605 (DOI 10.1107/S0108270183009439)
  • (en) Ray Frost, Jagannadha Reddy et Marilla Dickfos, « An application of near infrared and mid-infrared spectroscopy to the study of uranyl selenite minerals: Derriksite, demesmaekerite, guilleminite and haynesite », Journal of Near Infrared Spectroscopy, vol. 16, no 5,‎ , p. 455–469 (DOI 10.1255/jnirs.813, Bibcode 2008JNIS...16..455F, S2CID 96401790)