David Seifert

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
David Seifert
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata
Wolanka (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Décès
(à 83 ans)
MeudonVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Lieux de travail

David Seifert, né à Wolanka en Pologne le et mort à Meudon le , est un peintre juif polonais[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

En 1910 David Seifert intègre l'école supérieure des arts et métiers de Lviv où il fait la rencontre de Sigmund Menkes et Alfred Aberdam. En 1912 il entre à l’école des Beaux-Arts de Weimar avec Joachim Weingart. En 1915, l’industriel et mécène Karol Kratz découvre sa peinture et décide de le soutenir pendant ses années de formation à Berlin et à Paris.

De 1930 à 1937[2], David Seifert vit à Sanary-sur-Mer (Var) dans le quartier de Portissol dans un cabanon très modeste. Rencontrant plusieurs difficultés pour subvenir à ses besoins avec sa femme et son fils Anatole, il travaille pour les époux Feuchtwanger. Il réalise notamment un buste de Marta, actuellement exposé à la Villa Aurora à Pacific Palisades. David Seifert propose également ses services au directeur des cinémas de Toulon qui s'extasie devant ses tableaux. En 1937, il revient s'installer avec sa famille à Paris et loge au 73 rue Notre Dame des champs, sur le même palier qu’Othon Friesz dont il devient l’ami. En 1940, le Ministère de la Culture devient l'acquéreur d'une de ces œuvres, L'île de Bréhat. Ils échappent à la Rafle du Vélodrome d'Hiver le 16 juillet 1942 grâce à leur amitié avec Othon Friesz, puisque la femme de celui-ci dîne à la Préfecture et les prévient à temps[3]. Son fils continua sa scolarité au collège Stanislas à Paris, tandis que David et son épouse se cachèrent jusqu’à la libération dans une maisonnette à Vaudherlan.

En 1961, la famille s’installe dans un pavillon à Meudon, En 1972, il obtient un grand prix à Cannes dans la catégorie paysage. Il installe son atelier dans le grenier de sa maison au 25 route des Gardes[4]. Sa femme décède en 1976. David Seifert reste seule et peint jusqu'à son décès.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Nieszawer et Princ, Histoires des artistes Juifs de l'École de Paris, 1905-1939, Paris, (denoël, 2000 - somogy, 2015) les étoiles éditions, 610 p. (ISBN 979-8633355567), p. 372-373
  2. Magali Laure Nieradka, Die Hauptstadt der deutschen Literatur, Sanary-sur-Mer als Ort des Exils deutschsprachiger Schriftsteller, V & R unipress, , 300 p., p. 260-261
  3. David Seifert Les printemps du Montparnasse (Catalogue d'exposition), Paris, Galerie Les Montparnos, , p.14 (lire en ligne)
  4. David Seifert Les printemps du Montparnasse (Catalogue d'exposition), Paris, Galerie Les Montparnos, (lire en ligne), p. 16

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • David Seifert Les printemps du Montparnasse, Catalogue d'exposition, Paris, Galerie Les Montparnos, 2015, 36 pages.

Liens externes[modifier | modifier le code]