Daniel Paillé

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Daniel Paillé
Illustration.
Fonctions
Chef du Bloc québécois

(2 ans et 5 jours)
Prédécesseur Gilles Duceppe
Successeur Mario Beaulieu
Député à la Chambre des communes

(1 an, 5 mois et 22 jours)
Élection 2009 (élection partielle)
Circonscription Hochelaga
Législature 40e
Groupe politique Bloc québécois
Prédécesseur Réal Ménard
Successeur Marjolaine Boutin-Sweet
Ministre de l'Industrie, du Commerce, de la Science et de la Technologie

(1 an, 4 mois et 3 jours)
Gouvernement Gouvernement Jacques Parizeau
Prédécesseur Gérald Tremblay
Successeur Bernard Landry
Député de l'Assemblée nationale du Québec

(2 ans, 2 mois et 7 jours)
Circonscription Prévost
Prédécesseur Paul-André Forget
Successeur Lucie Papineau
Biographie
Date de naissance (74 ans)
Lieu de naissance Montréal (Canada)
Nationalité Canadienne
Parti politique Bloc québécois
Parti québécois
Diplômé de Université du Québec à Montréal
École des hautes études commerciales de Montréal
Profession Économiste
Professeur
Administrateur

Daniel Paillé, né le à Montréal, est un économiste, administrateur, professeur et homme politique québécois. Ancien député péquiste à l'Assemblée nationale du Québec, il a été ministre au sein du gouvernement de Jacques Parizeau. Il est l'oncle de Pascal-Pierre Paillé, ancien député bloquiste au parlement canadien à Ottawa. Emporté par la vague orange qui a frappé le Québec, Daniel Paillé a été battu par la candidate du NPD lors des élections fédérales générales du 2 mai 2011 dans le comté d'Hochelaga. Il représentait depuis 2009 ce comté où il avait été élu à la faveur d'une élection partielle.

Il est devenu chef du Bloc québécois le . Il quittera la tête du parti le pour des raisons de santé.

Il est candidat défait à l'élection présidentielle du Mouvement Desjardins, le [1].

Depuis mai 2017, Daniel Paillé est administrateur indépendant du Groupe TVA Inc., société inscrite à le bourse sous le signe TVA-B.TO. Il est depuis, membre du comité d'Audit et de gestion des risques[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Né à Montréal en , il est bachelier en administration des affaires de l'École des hautes études commerciales de Montréal (HEC) et détient une maîtrise en sciences économiques de l'Université du Québec à Montréal (UQAM).

Élu député du Parti québécois dans la circonscription de Prévost aux élections générales du 12 septembre 1994, il a été nommé ministre de l'Industrie, du Commerce, de la Science et de la Technologie du gouvernement de Jacques Parizeau ( - ). Lors de la formation du gouvernement de Lucien Bouchard en , il a refusé d’occuper une fonction de ministre délégué au même ministère.

Le , il a donné sa démission comme député de l’Assemblée nationale du Québec et est retourné à sa profession de financier. Il a tour à tour été vice-président exécutif et chef de la direction financière de la Société générale de financement, du Groupe Canam-Manac (et de Canam Steel Corp USA). Avant d'entrer en politique, il était vice-président principal, Acquisitions, du Groupe Québécor.

En , il est devenu professeur invité, puis professeur associé aux HEC Montréal, la faculté des sciences administratives de l'Université de Montréal. Il y a enseigné la finance d'entreprise, la gestion monétaire, les investissements, l'éthique et la réglementation mobilière.

En 2009, il a fait un retour en politique. Acceptant d’abord d’être conseiller du Bloc québécois en matière économique, il a ensuite facilement obtenu l’investiture bloquiste pour les élections partielles du dans la circonscription fédérale d'Hochelaga[3]. En dépit d’une campagne de publicité négative où le Nouveau Parti démocratique « rappelait que Daniel Paillé a travaillé pour le gouvernement Harper en 2007 », donnant à croire qu’il « avait été payé 750 000 $ par le Parti conservateur », M. Paillé l’a aisément emporté le avec une majorité absolue. Il s’agissait d’une 7e victoire consécutive du Bloc québécois dans Hochelaga[4]. Tentant une réélection en 2011, il a été défait par la néo-démocrate Marjolaine Boutin-Sweet. Au lendemain de ce qu'il a qualifié de "tsunami" politique, il a invité ses collègues à prendre le temps de décanter les leçons de "cette volée". Les éditorialistes et chroniqueurs saluent son "sens pragmatique et son réalisme politique". En , il a renoncé, malgré des appuis importants, à la succession de Gilles Duceppe à la tête du Bloc québécois, estimant que le nouveau chef devrait s'engager pour au moins une décennie et qu'il ne faut pas associer le temps que prend un peuple à s'affirmer et la durée de vie des individus.

À la suite d'une intense campagne pour le convaincre de changer d'avis, il s'est lancé dans la course à la chefferie du Bloc québécois le . Il a été élu chef du Bloc le , obtenant 61 % des votes au deuxième tour. Le taux de participation s'est élevé à 38 %.

Ses premières années à titre de Chef du Bloc Québécois, il se consacre à redresser les finances du parti, renouveler le membership, coordonner les travaux des députés à la Chambre des communes. À la suite d'un diagnostic médical sans appel, il choisit de remettre sa démission le 16 décembre 2013.

Daniel Paillé est le père d'Alexandre Paillé, journaliste, et de Louis-Charles Paillé. Il est le conjoint de Madame Danielle Arcand.

Parcours au gouvernement du Québec[modifier | modifier le code]

Parcours politique[modifier | modifier le code]

  • Chef du Bloc Québécois, décembre 2011- décembre 2013
  • Député à la Chambre des communes du Canada, Hochelaga, septembre 2009 - mai 2011
  • Député à l'Assemblée nationale du Québec, Prévost, septembre 1994 - novembre 1996
  • Ministre de l'Industrie, Commerce, Sciences et Technologie, septembre 1994 - janvier 1996.

Parcours dans l’entreprise privée[modifier | modifier le code]

  • Vice-président principal au développement des affaires, Québécor inc., 1992-1994
  • Vice-président et responsable de la gestion financière, Canam Manac, 2001-2005
  • Membre de plusieurs conseils d'administration

Parcours dans l’enseignement[modifier | modifier le code]

Divers[modifier | modifier le code]

  • Préside l'enquête indépendante sur les pratiques d'octroi des contrats de sondages du gouvernement fédéral entre 1990 et 2003, avril-. Son rapport, déposé en , est rendu public en . L'enquête a confirmé les rapports précédents émis par la Vérificatrice générale du Canada voulant qu'aucune malversation ne pouvait être démontrée. Par ailleurs, le rapport indiquait que le gouvernement conservateur avait augmenté son recours à des sondages de diverses natures malgré son engagement à réduire ce type de dépenses.

Publications[modifier | modifier le code]

  • Daniel Paillé, « Droit de regard souhaitable [sur la Caisse de Dépôts et Placements] », La Presse ,
  • Daniel Paillé, « Victimes de leur turpitude », Cyberpresse,
  • Daniel Paillé, « Allumez les lampions ! », La Presse,

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Desjardins opte pour la jeunesse | Jean-Michel Genois Gagnon | Actualité économique », sur La Presse (consulté le )
  2. « Conseil d'administration », sur www.tva.ca
  3. «Paillé est facilement élu candidat du Bloc dans Hochelaga», Presse canadienne, 9 oct. 2009
  4. Guillaume Bourgault-Côté, « Daniel Paillé facilement élu dans Hochelaga », Le Devoir, 10 novembre 2009.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]