Couvent de Sainte-Valère

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Couvent de Sainte-Valère
Couvent Sainte-Valère sur plan de Turgot
Couvent Sainte-Valère sur plan de Turgot
Présentation
Culte Catholique romain
Début de la construction 1704
Fin des travaux 1706
Date de désacralisation 1790
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Île-de-France
Département Paris
Ville 7e arrondissement de Paris

Le couvent Sainte-Valère était un couvent parisien également prison pour femmes fermé à la Révolution situé à l’angle de la rue de Grenelle et de l’esplanade des Invalides à l’emplacement de l’actuelle ambassade de Pologne à Paris.

Historique[modifier | modifier le code]

Église Sainte-Valère en 1830.

De pieuses personnes achètent en 1704 un terrain à l’angle de la rue de Grenelle et de l’esplanade des Invalides pour y construire des bâtiments où est installée en 1706 une « communauté des Filles pénitentes de Sainte-Valère » régularisée par un avis du bureau de la Ville du 28 août 1718 : « notre avis est que cet établissement est d’une grande utilité à cause que cette communauté est une retraite volontaire aux filles que la grâce a retirées du désordre pour y vivre dans la piété sans être à la charge du public ni de l’État ».

Cet établissement de retraites volontaires devient par la suite un lieu d’enfermement forcé analogue au couvent des Filles de Saint-Michel ou des Madelonnettes. La communauté est supprimée en 1790 et ses bâtiments vendus comme propriété nationale en 1801[1]. Sa chapelle devient une église dépendant de la paroisse Saint-Thomas d’Aquin puis est vendue par adjudication en 1838 et démolie pour être intégrée dans le nouvel hôtel de Monaco construit pour le banquier William Williams-Hope [2] Cet hôtel est depuis 1936 celui de l'ambassade de Pologne en France. La basilique Sainte-Clotilde la remplace comme église paroissiale.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Jacques Hillairet, Gibets, piloris et cachots du Vieux Paris, Paris, éditions de Minuit, , 338 p., p. 317
  2. « Ventes immobilières : Adjudication définitive, du 10 février 1838, en l'audience des criées du tribunal civil de première instance du département de la Seine », Journal des débats politiques et littéraires, Paris, s.n.,‎ , col. 1 (vue 4/4) (ISSN 1770-619X, lire en ligne).