Colette Magny

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Colette Magny
Colette Magny à Bordeaux en 1972.
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Colette Marie Armande Eugénie MagnyVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Période d'activité
Autres informations
Instrument
Label
Genre artistique

Colette Magny, née le dans le 4e arrondissement de Paris et morte le à Villefranche-de-Rouergue (Aveyron), est une chanteuse et auteure-compositrice-interprète française.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fille de Georges Magny, chef de service de maison d'alimentation, et de Fernande Collas[1], Colette Marie Armande Eugénie Magny naît en 1926 dans le 4e arrondissement de Paris[2].

Sa vie artistique commence tardivement. Alors secrétaire dactylo bilingue pour l’OCDE et gênée par une obésité précoce[pas clair], elle a 36 ans lorsqu’elle démissionne et commence à chanter professionnellement[3],[4]. Elle publie son premier album studio à l'âge de 38 ans.

Par son allure, son style, ses textes rebelles et ses engagements, Colette Magny est un personnage singulier de la chanson contemporaine[3],[5]. Souvent délaissée par les médias, elle trouve la notoriété, dans les années 1960, grâce à un passage dans Le Petit Conservatoire de Mireille, avec un répertoire beaucoup inspiré par le blues et le jazz, et surtout grâce à sa chanson à succès Melocoton (1963)[3],[5],[6].

La guerre d'Algérie est l'évènement déclencheur de sa prise de conscience politique[6]. Appuyant sa voix grave sur des textes engagés d'écrivains (Louis Aragon, Amiri Baraka, Lewis Carroll, Victor Hugo, António Jacinto, Max Jacob, Antonio Machado, Pablo Neruda, Rainer Maria Rilke, Arthur Rimbaud) ou de politiques (Che Guevara, José Martí, Agostinho Neto), elle s'est aussi préoccupée des problèmes de ce monde : albums Vietnam 67 et Mai 68, témoignages d'une même période contestataire ; Répression, en 1972, dont plusieurs titres portent la parole de l'Amérique noire[7], Kevork, en 1991, où elle dénonce les injustices, les inhumanités et le péril écologique[3],[5].

Sur le plan musical, si elle puise ses influences dans la culture noire américaine[8], des standards du blues jusqu’au jazz expérimental, elle explore également dès ses débuts l’univers des musiques contemporaines. De nombreux musiciens accompagnent son parcours discographique et scénique[9], parmi lesquels : Georges Arvanitas, Pierre Michelot, Christian Garros, Michel Gaudry, Mickey Baker[10],[11], Claude Barthélémy, Maurice Vander, Patrice Caratini, Henri Texier, Barre Phillips[12], Dominique Mahut, Stéphane Belmondo, Anne-Marie-Fijal[13], Beb Guérin[14],[15], Michel Precastelli[16], François Tusques[17], André Almuró[18], Louis Sclavis[19] et le Workshop de Lyon[20].

Elle vit ses dernières années à Verfeil-sur-Seye (Tarn-et-Garonne) et y fonde l'association culturelle Act'2, dont le festival Des Croches et la Lune a fêté ses 20 ans en 2007. Elle est inhumée au cimetière de Selgues dans la même ville[21].

Hommages[modifier | modifier le code]

Colette Magny, fête du Parti socialiste unifié, La Courneuve, 1975.

Son nom a été donné à plusieurs lieux :

Le rappeur Orelsan a samplé la chanson J'ai suivi beaucoup de chemins pour son titre Mes grands-parents sur la réédition Épilogue de l'album La fête est finie sortie en 2018[22].

Discographie[modifier | modifier le code]

Albums studio[modifier | modifier le code]

Super 45 tours (EP)[modifier | modifier le code]

Collaborations et participations[modifier | modifier le code]

Filmographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Claude Pennetier, « MAGNY Colette, Marie, Armande, Eugénie », Le Maitron, dictionnaire biographique mouvement ouvrier mouvement social,‎ (lire en ligne).
  2. « matchID - Moteur de recherche des décès », sur deces.matchid.io (consulté le )
  3. a b c et d « Colette Magny », sur Deezer, (consulté le ).
  4. « Colette Magny (1926-1997), colère géante », sur France Culture (consulté le ).
  5. a b et c Valérie Lehoux, « Colette Magny, une Léo Ferré au féminin injustement oubliée », sur Télérama, (consulté le ).
  6. a et b Marie-José Sirach. Collette Magny, celle qui filait un « Melocoton ». L'Humanité Magazine, n°813, 30 juin 2022, p. 45.
  7. « Colette Magny (1926-1997), colère géante », France Culture,‎ (lire en ligne).
  8. « Colette Magny, une voix engagée du blues français », La Dépêche du Midi,‎ (lire en ligne).
  9. Claude Richard, « Ils ont joué avec Colette Magny », Over blog,‎ (lire en ligne).
  10. Le Kingbee, « Colette Magny - Melocoton », Forces Parallèles,‎ (lire en ligne).
  11. Bayon, « Mickey Baker, du blues aux yéyés et retour », Libération,‎ (lire en ligne).
  12. « Feu et Rythme - Un Juif à la mer un Palestinien au napalm », sur Point Culture
  13. « Melocoton / Colette Magny, composition, voix », sur Philarmonie de Paris - Musée de la Musique
  14. « Présentation Beb Guérin », sur Editions musicales Nato
  15. « Colette Magny - Avignon 69 », sur Diggers Factory
  16. « Michel Precastelli », sur Académie musicale de Villecroze
  17. Serge Loupien, « François Tusques Trio », Libération,‎ (lire en ligne).
  18. « Colette Magny & André Almuró », sur Best ever albums
  19. « Louis Sclavis », sur Henri Selmer Paris
  20. « L'actualité du jazz : Workshop de Lyon, le coffret du mi-centenaire », sur France Musique
  21. Cimetières de France et d'ailleurs
  22. France Inter, « Orelsan - "Mes Grands-parents", un titre inédit au micro d'Augustin Trapenard », sur Youtube, (consulté le )
  23. Chronique de l'album Feu et rythme sur sefronia.com.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Sylvie Vadureau, Colette Magny, citoyenne-blues, Paris, En Garde !, 2017 (1996), 143 p. (ISBN 2-911573-00-5)
  • Takayuki Nakamura, Colette Magny, la forme d'une âme (livre en japonais), 19/12/2021
  • Yann Madé. Colette Magny, les petites chansons communistes. Éd. Jarjille, 2022.

Radio[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]