Classe Type 1

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Classe Type 1
第一型潜水艦
Image illustrative de l'article Classe Type 1
Le premier sous-marin japonais, un Classe Holland 1 acheté durant la guerre russo-japonaise.
Caractéristiques techniques
Type Sous-marin
Longueur 20.42 m
Maître-bau 3.63 m
Tirant d'eau 3.12 m
Déplacement 19.3 t
Propulsion Moteurs à essence (180 chevaux)
Moteurs électriques (70 chevaux)
Vitesse En surface : 8,886 8 nœuds (16,424 km/h)
En plongée : 6.871 nœuds (12.725 km/h)
Profondeur 45.7 m
Caractéristiques militaires
Armement 2 tubes lance-torpilles de 4 560 mm à la proue
Rayon d’action 264 milles marins (425 km) à 8 nœuds (15 km/h) en surface, 20,25 milles marins (32 km) à 6,75 nœuds (11 km/h) en plongée
Autres caractéristiques
Équipage 16
Histoire
A servi dans Marine impériale japonaise
Commanditaire Drapeau du Japon Empire du Japon
Période de service 1905 - 1921
Navires construits 5
Les cinq vaisseaux de la première flotte de sous-marins japonais (tous de Classe Holland), assemblés par Arthur Leopold Busch (en) lors de la revue navale d'octobre 1905.

Le Type 1 (第一型潜水艦, Daiichi-gata sensuikan?) est la première classe de sous-marins japonais. Elle est composée de cinq vaisseaux, des sous-marins de la classe Holland modifiés, construits aux États-Unis.

Contexte géopolitique[modifier | modifier le code]

Le gouvernement japonais sait que la marine impériale russe a acquis le Fulton, un prototype de la classe Plunger américaine, en 1904 et a commandé six sous-marins supplémentaires, conçus par le chantier naval Electric Boat de Groton et construits en Russie grâce à un financement d'urgence afin d'être déployés pendant la guerre russo-japonaise. Ces vaisseaux, connus sous le nom de classe Som, sont assemblés à Saint-Pétersbourg et sont conçus pour être transportables par train[1].

Afin de contrer cette menace navale, la marine impériale japonaise entre également en contact avec le chantier naval Electric Boat de Groton et son sous-traitant le chantier naval Fore River de Quincy, pour la construction de cinq sous-marins Type VII, un engin plus avancé que la version russe, qui a été développé au chantier naval de Crescent (en) de Lewis Nixon. Ces navires étaient initialement destinés à répondre au contrat de la classe B de la marine américaine, mais n'avaient pas été retenus.

Construction et histoire[modifier | modifier le code]

Ces vaisseaux sont construits au chantier naval Fore River de Quincy d'août à octobre 1904[2]. Arthur Leopold Busch (en) supervise la construction, leur démontage, leur transport par chemin de fer jusqu'à Seattle, leur convoyage jusqu'à Yokohama et leur remontage à l'arsenal naval de Yokosuka[3]. Le projet est exécuté dans le secret absolu car les États-Unis sont officiellement neutres dans la guerre russo-japonaise.

Les vaisseaux arrivent démontés au Japon le , aux chantiers de Yokahama. L'opération prend douze mois au total et les sous-marins sont complètement remontés et prêts au combat en août 1905[2]. Frank Cable (en), un électricien travaillant pour les compagnies Exide et Electro-Dynamic d'Isaac Rice, arrive six mois après Busch pour former la marine impériale japonaise à ces nouveaux sous-marins. Cependant, comme les hostilités avec la Russie sont presque terminées, aucun de ces sous-marins ne combat durant la guerre. Busch est décoré de l'ordre du Soleil levant (4e classe) par l'empereur Meiji pour ses services[4]. Les sous-marins sont principalement utilisés pour des missions d'entraînement. Le quatrième coule à Kure à cause d'une explosion de carburant le mais est renfloué, réparé et remis en service.

Vaisseaux de la classe[modifier | modifier le code]

  • Sous-marin japonais N°1 (第一潜水艇, Dai-ichi sensuikan?), commandé le ; lancé le ; armé le ; reclassé comme sous-marin de 2e classe le , reclassé comme sous-marin de 3e classe la ; déclassé le [5]
  • Sous-marin japonais N°2 (第二潜水艇, Dai-ni sensuikan?), commandé le ; lancé le ; armé le ; reclassé comme sous-marin de 2e classe le , reclassé comme sous-marin de 3e classe la ; déclassé le [5]
  • Sous-marin japonais N°3 (第三潜水艇, Dai-san sensuikan?), commandé le ; lancé le ; armé le ; reclassé comme sous-marin de 2e classe le , reclassé comme sous-marin de 3e classe la ; déclassé le [5]
  • Sous-marin japonais N°4 (第四潜水艇, Dai-yon sensuikan?), commandé le ; lancé le ; armé le ; reclassé comme sous-marin de 2e classe le , reclassé comme sous-marin de 3e classe la ; déclassé le [5]
  • Sous-marin japonais N°5 (第五潜水艇, Dai-go sensuikan?), commandé le ; lancé le ; armé le ; reclassé comme sous-marin de 2e classe le , reclassé comme sous-marin de 3e classe la ; déclassé le [5]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Gardiner 1985, p. 312-313
  2. a et b Jentschura 1976, p. 160
  3. (en) « Quincy's Shipbuilding Heritage », thomascranelibrary.org (consulté le )
  4. « Rheocities biography »
  5. a b c d et e Nishida, Materials of the Imperial Japanese Navy

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Robert Gardiner, Conway's All the World's Fighting Ships, 1906–1921., Naval Institute Press, , 439 p. (ISBN 0-87021-907-3)
  • (en) David C. Evans, Kaigun : strategy, tactics, and technology in the Imperial Japanese Navy, 1887-1941, Annapolis, MD, Naval Institute Press, , 661 p. (ISBN 0-87021-192-7)
  • (en) Stephen Howarth, The Fighting Ships of the Rising Sun : The Drama of the Imperial Japanese Navy, 1895-1945, Atheneum, , 398 p. (ISBN 0-689-11402-8)
  • (en) Hansgeorg Jentsura, Warships of the Imperial Japanese Navy, 1869-1945, Annapolis, MD, Naval Institute Press, , 284 p. (ISBN 0-87021-893-X)
  • (en) John (ed). Roberts, 'Warships of the world from 1860 to 1905 : Volume 2 : United States, Japan and Russia, Bernard & Graefe Verlag, Koblenz, (ISBN 3-7637-5403-2)
  • (en) J. Charles Schencking, Making Waves : Politics, Propaganda, And The Emergence Of The Imperial Japanese Navy, 1868-1922, Stanford (Calif.), Stanford University Press, , 283 p. (ISBN 0-8047-4977-9)