Chartreuse Notre-Dame de Macourt
Notre-Dame de Macourt | ||
Existence et aspect du monastère | ||
---|---|---|
État de conservation | Chartreuse détruite | |
Identité ecclésiale | ||
Culte | Catholique | |
Diocèse | Cambrai | |
Type | Monastère d'hommes | |
Présentation monastique | ||
Fondateur | Jean d'Avesnes | |
Ordre | Chartreux | |
Province cartusienne | Picardie | |
Patronage | Notre-Dame | |
Armes ou sceau du fondateur | ||
Blasonnement | « Écartelé : au 1e et au 4e d'or au lion de sable, armé et lampassé de gueules au 2e et au 3e d'or, au lion de gueules, armé et lampassé d'azur. » | |
Historique | ||
Date(s) de la fondation | 1288 | |
Essaimage | Hérinnes-lez-Enghien (1314) | |
Fermeture | 1791 | |
Architecture | ||
Localisation | ||
Pays | France | |
Région | Hauts-de-France | |
Département | Nord | |
Commune | Marly (1288-1566) Valenciennes (1575-1791) |
|
modifier |
Le monastère Notre-Dame de Macourt était un monastère de l'ordre des chartreux, située d'abord à Macourt-lez-Marly, au bord de la Rhonelle, puis à Valenciennes.
Histoire[modifier | modifier le code]
La chartreuse de Marly (1288-1566)[modifier | modifier le code]
Jean d'Avesnes, à la demande de son frère de Guillaume d'Avesnes, évêque de Cambrai, fonde une chartreuse appelée Val-Saint-Pierre ou Val-Saint-Paul près de Cambrai en 1288. Dès 1293, la communauté se retire en ville, chez les cordeliers. En 1295[1] ou 1297, le comte Jean de Hainaut, l’installe à Macourt-lez-Marly, faubourg de Valenciennes. L’église est consacrée en 1298[1] ou 1304 ; transformée en réfectoire, elle est remplacée par une autre, consacrée en 1343 grâce à un bienfaiteur, Jacques de Maubeuge, chanoine de Cambrai.
En 1566, la maison est saccagée par les huguenots, qui finalement la rasent. Les religieux se réfugient en ville. Il y a un projet de transfert à Douai[2], mais en 1575 on commence à construire un nouveau monastère dans Valenciennes intra-muros.
La chartreuse de Valenciennes (1575-1791)[modifier | modifier le code]
Les chartreux achètent l'hôtel d'Aerschot[note 1] et dix-neuf maison dans la paroisse Saint-Nicolas et construisent un nouveau monastère. L'église est consacré le par André Francquart, évêque de Chalcédoine.
Le , l'assemblée constituante prononce l'abolition des vœux monastiques et la suppression des congrégations religieuses. La communauté est dispersée en 1791 ; beaucoup de religieux gagnent la Boutillerie, désignée comme maison de réunion. Quatre d’entre eux reviennent réoccuper la chartreuse à la faveur de l’invasion autrichienne en 1792. La chartreuse est bombardée pendant le siège de Valenciennes en 1793. 4 des 6 derniers chartreux de Valenciennes sont guillotinés sur la place de Valenciennes en 1794.
Prieurs[modifier | modifier le code]
Le prieur est le supérieur d'une chartreuse, élu par ses comprofès ou désigné par les supérieurs majeurs.
- 1298 : Pierre Douchart, premier prieur
- ...
- 1509 : Jean Donas
- ...
- 1526-1527: Antoine Wastel, profès de Saint-Omer, nommé procureur des moniales de Gosnay (1513-1520 et 1533-1535), recteur (1524-1526) et prieur (1526-1527) de Valenciennes, nommé vicaire à Saint-Omer en 1527[3].
- ...
- ~1545 : Jean Morocourt (†1548), alias Nervius
- ~1557-1610 : Jean de l'Ecluse (†1610), restaurateur du monastère à Valenciennes, visiteur de la province de Picardie , en 1586[4].
- ...
- 1627 : Pierre Lyon, prieur de Valenciennes et visiteur de la province de Picardie[5].
- ~1630 : Antelme de Pronville[2]
- 1640 : Pierre Carré[3].
- 1655 : Bernard Pamard, prieur et convisiteur de la province[2]
- 1658- : Pierre-Antoine van Pecque (Pecquius) (1614-1679), prieur de Zelem, d'Anvers (1664-1666), de Sainte-Sophie-de-Constantinople (1664-1666)
- ...
- 1678 : Lucas (ou Nicolas) Lescailliet ou Lescallier[3].
- ...
- - : Hugues Verez (1712-1793), profès de Valenciennes en 1733, prieur de Saint-Omer en 1772, coadjuteur de Valenciennes en 1778. S'est retiré à Lille[3].
Patrimoine foncier[modifier | modifier le code]
Les chartreux de Valenciennes possédaient des terres à Aulnoy, Blaringhem, Marly, Solesmes.
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- aux héritiers de Guillaume de Croÿ (1527-1565), marquis de Renty, fils de Philippe II de Croÿ
Références[modifier | modifier le code]
- Dinaux 1842.
- Dancoisne 1872.
- Justin de Pas, Cartulaire de la chartreuse du Val de Ste-Aldegonde, près Saint-Omer : (ms. 901 de la bibliothèque de Saint-Omer), analyse et extraits, publiés avec un appendice et les listes des prieurs et procureurs du couvent, Saint-Omer, Impr. H. D'Homont, , 267 p. (lire en ligne).
- Le Grand dictionnaire historique ou Le mélange curieux de l'histoire sacrée et profane, Tome 3, 1718 sur Gallica.
- Cuvelier, Michel (Dom), Mémoires sur la vie de M. Jean Levasseur, mayeur de la ville de Lille au XVIIe siècle : et sur la fondation de la chartreuse de La Boutillerie, Lille, L. Lefort, imprimeur-libraire, , 174 p. (lire en ligne).
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Archives départementales du Nord, « 62 H. Chartreuse de Valenciennes », sur docplayer.fr (consulté le ).
- Arthur Dinaux, « Les chartreux à Marly et à Valenciennes (1288-1791) », Archives historiques et littéraires du nord de la France, et du midi de la Belgique, vol. nouvelle série, tome 4, , p. 137-164 (lire en ligne, consulté le ). .
- Abbé Dancoisne, « Mémoire sur les établissements du clergé séculier et régulier qui ont existé à Douai avant la Révolution. », Mémoires de la Société centrale d'agriculture, sciences et arts du département du Nord, vol. t. 12, , p. 469 (lire en ligne, consulté le ). .
- Simon Le Boucq, Histoire ecclésiastique de la ville et comté de Valenciennes, Péronnas, les Éd. de la Tour Gile, (réimpr. [Fac-sim. de l'éd. de Valenciennes : A. Prignet, 1844]), 306 p. (ISBN 2-87802-196-7, BNF 35789626, lire en ligne), p. 139-142.