Charles Tailliart

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Charles Émile Tailliart
Fonctions
Recteur de l'académie de Montpellier
-
Jules Coulet (d)
Recteur d'académie
Académie d'Alger (d)
-
Biographie
Naissance
Décès
(à 88 ans)
Nice
Pseudonyme
Paul Fraycourt
Nationalité
Français
Activité
Philologue
Père
Jean-Baptiste Auguste Tailliart
Mère
Marguerite Estelle Darnoux
Fratrie

Henri Tailliart

Victor Tailliart

Marie Tailliart

Julie Tailliart

Jules Tailliart

Louis Edouard Tailliart

Louise Tailliart

Léon Tailliart

Henriette Tailliart
Conjoint
Jeanne Cernon
Enfant
Simone Tailliart

Charles Émile Tailliart est un philologue, agrégé de grammaire, recteur des académies d'Alger puis de Montpellier de 1932 à 1937. Né en 1869 à Reims, il meurt en 1958 à Nice à l'âge de 88 ans. Auteur de romans sous le pseudonyme de Paul Fraycourt.

Biographie[modifier | modifier le code]

Charles Tailliart est né le 18 septembre 1869 à Reims (Marne) et est mort le 23 avril 1958 à Nice (Alpes-Maritimes).

Fils de Jean-Baptiste Auguste Tailliart, et de Marguerite Estelle Darnoux (décédée le 5 juin 1918[1] à Niort[2]). Frère de Victor Tailliart, prêtre à New York, de Léon Tailliart, négociant à Paris, de Henri Tailliart, professeur à l'université de Columbus (Ohio, États-Unis), de Louis Édouard Tailliart, chef-adjoint du secrétariat du Conseil municipal de Paris en 1928[3] puis chef de bureau à la préfecture de la Seine avant d'être impliqué dans l'affaire Stavisky[4],[5]. Charles Tailliart était aussi l'oncle[2], par Henriette, d'Édouard Eliet, enseignant et auteur en Afrique[2].

Marié à Jeanne Cernon (décédée le 19 septembre 1936[6] et inhumée à Médéa[7]) le 11 juillet 1905 à Alger. Ils auront une fille, Simone[8].

Vie publique[modifier | modifier le code]

Élève à la Sorbonne et à l'École des hautes études (section de philosophie). Charles Tailliart obtient sa licence ès lettres en 1891, son agrégation de grammaire en 1896[9] et devient docteur ès Lettres en Sorbonne en 1925[10].

De 1897 à 1908, il est professeur agrégé de seconde au lycée d'Alger. Il se prononce alors, en 1899, en faveur du bac moderne en ces termes :

Les élèves de l'enseignement moderne ne sont pas inférieurs aux élèves de l'enseignement classique, et il y a une véritable injustice à empêcher les sujets d'élite de cet enseignement de poursuivre les carrières libérales.

En quoi un élève de l'enseignement moderne est-il moins apte à faire un habile chirurgien ou un médecin de sûr diagnostic qu'un élève de l'enseignement classique ? Pourquoi ne pourrait-il pas donner d'aussi bonnes consultations et plaider avec autant de talent ? N'a-t-on pas vu dans certains lycées où en philosophie sont réunis les deux enseignements, un de ceux de l'enseignement moderne être classé le premier et emporter le prix d'honneur ?

Ces différences de traitement me semblent reposer sur des considérations spécieuses qui n'ont d'autre fondement qu'un attachement par trop étroit et conservateur aux études traditionnelles du latin et du grec. Mais n'est-on pas arrivé à une époque où, après quatre siècles brillants et tels qu'aucun peuple n'en puisse présenter d'aussi admirables, les Français pourraient se contenter du français[11] ?

Il devient inspecteur d'académie à Foix de 1908 à 1910. De 1910 à 1912, il est inspecteur d'académie dans le Tarn (Albi) où il est dit de lui :

« M. Tailliart est un inspecteur très vigilant. Il ne se borne pas à faire dans les établissements scolaires une visite rapide. Il contrôle le travail des élèves en étude et la gestion des économes, tout comme il examine les méthodes d'enseignement et d'éducation. Il porte sur ses collaborateurs des jugements mûrement réfléchis et sérieusement motivés. Il apporte du reste, dans l'examen de toutes les affaires la même réflexion et le même sérieux. Depuis un an, les affaires délicates n'ont pas manqué dans le Tarn. M. Tailliart a mené avec le plus grand soin les enquêtes nécessaires et il proposé sans faiblesse les mesures qui devenaient indispensables. Mais il a défendu avec la même fermeté les fonctionnaires injustement attaqués. » [10]

Il revient dans l'académie d'Alger le 1er octobre 1912 où il est d'abord inspecteur d'académie[2] puis vice recteur (de 1921 à 1926[12],[13]) et enfin recteur en 1926[10].

Parrain à l'admission du poète et sculpteur Pouveau-Baldv à la Société des gens de lettres en décembre 1921[14].

Le 17 avril 1926, il présente une conférence sur Alger et son département dans la littérature française[15] au théâtre de l'Alhambra à Alger.

En 1927 il travaille à augmenter le nombre d'écoles pour indigènes dans la région d'Alger après une demande des délégués locaux[16].

En juin 1930, il est membre de l'Association des écrivains algériens[17].

Charles Tailliart reçoit la Légion d'honneur au titre d'officier en 1931[18],[19],[20],[21],[22],[23].

En novembre 1931[24] puis en juin 1932, il est membre du jury du prix littéraire de l'Automobile club de la province d'Alger. Prix destiné à faire connaître l'Algérie et « d'y attirer les touristes » [13],[15].

Recteur de l'académie de Montpellier en 1932[25],[7],[26].

Le 14 avril 1936, il assiste Mr Alfred Lacroix à la présidence du 69e Congrès des sociétés savantes[27].

Il prend sa retraite le 1er octobre 1937[10].

Œuvre[modifier | modifier le code]

  • Auteur de L'Algérie dans la littérature française. Essai de bibliographie méthodique et raisonnée jusqu'à l'année 1924[28] (issu de sa thèse en Sorbonne en 1925). Ouvrage en 2 volumes, paru chez Champion, de plus de 700 pages et 3 177 articles qualifié d' « excellent » et d' « intéressante esquisse » sur le sujet par Mr de Lanzac de Laborie[12]. Il est également qualifié d'"ouvrage d'érudition fort important"[29].
  • Il collabore à la Revue de philosophie et participe à une édition de Plaute sous la direction de Louis Havet.
  • Il écrit des romans sous le pseudonyme de Paul Fraycourt[10]. Déformation du nom du village de Fraillicourt où il passait ses vacances étant enfant dans la famille de sa mère.
  • Préfacier d'ouvrages dont celui de son neveu Édouard Eliet[25] (Tragédie malgache) et de Introduction à l'œuvre de Marcello Fabri de Charles Richard Grassi[30].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. L’Écho d’Alger, (lire en ligne)
  2. a b c et d L’Écho d’Alger, (lire en ligne)
  3. L’Intransigeant, (lire en ligne)
  4. L’Intransigeant, (lire en ligne)
  5. L’Intransigeant, (lire en ligne)
  6. L’Écho d’Alger, (lire en ligne)
  7. a et b L’Écho d’Alger, (lire en ligne)
  8. Jean-François Condette, « 338) TAILLIART Charles », Publications de l'Institut national de recherche pédagogique, vol. 12, no 2,‎ , p. 347–348 (lire en ligne, consulté le )
  9. Le Siècle, (lire en ligne)
  10. a b c d et e Jean-François Condette, « 338) TAILLIART Charles », Publications de l'Institut national de recherche pédagogique, vol. 12, no 2,‎ , p. 347–348 (lire en ligne, consulté le )
  11. Journal officiel de la République française (Annexes), (lire en ligne)
  12. a et b Journal des débats politiques et littéraires, (lire en ligne)
  13. a et b Comœdia, (lire en ligne)
  14. L’Écho d’Alger, (lire en ligne)
  15. a et b L’Écho d’Alger, (lire en ligne)
  16. L'École et la vie, (lire en ligne)
  17. L’Écho d’Alger, (lire en ligne)
  18. L’Écho d’Alger, (lire en ligne)
  19. Bonsoir, (lire en ligne)
  20. L’Avenir, (lire en ligne)
  21. Le Figaro, (lire en ligne)
  22. Paris-soir, (lire en ligne)
  23. L’Œuvre, (lire en ligne)
  24. Le Soir, (lire en ligne)
  25. a et b L’Écho d’Alger, (lire en ligne)
  26. Montpellier médical, 15 juillet 1932 (lire en ligne)
  27. Journal officiel de la République française, (lire en ligne)
  28. Mercure de France, (lire en ligne)
  29. L’Intransigeant, (lire en ligne)
  30. Mercure de France, (lire en ligne)
  31. Revue de philologie, de littérature et d'histoire anciennes, (lire en ligne)
  32. Revue de philologie, de littérature et d'histoire anciennes, (lire en ligne)
  33. Revue de philologie, de littérature et d'histoire anciennes, (lire en ligne)
  34. Revue de philologie, de littérature et d'histoire anciennes, (lire en ligne)
  35. Revue de philologie, de littérature et d'histoire anciennes, (lire en ligne)
  36. Revue de philologie, de littérature et d'histoire anciennes, (lire en ligne)
  37. Revue de philologie, de littérature et d'histoire anciennes, (lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]