Charles Errard l'Ancien

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Charles Errard l'Ancien
Biographie
Naissance
Décès
Activités
Enfant
Parentèle
Jean Errard (oncle)Voir et modifier les données sur Wikidata

Charles Errard dit l'Ancien est un peintre ordinaire du roi, architecte des fortifications de Bretagne, né à Bressuire en 1570, et mort en 1628.

Biographie[modifier | modifier le code]

Charles Errard l'Ancien, né à Bressuire en 1570, est le fils d'Hector Errard (vers 1538-1611) et Claudon Mouzin (ou Mangin). Il est le neveu de Jean Errard de Bar-le-Duc.

Charles Errard s'est formé à la peinture auprès de François Bunel.

Il s'est fixé à Nantes après la soumission du duc de Mercœur, en 1598.

Charles Errard s'est marié avec Jeanne Cremé dont il a eu au moins trois enfants : Paul Errard , Anne Errard qui a été mariée à Jérôme Bachot, et Charles Errard (Nantes, 1606-Rome, 1689), peintre, un des douze anciens de l'Académie royale de peinture et de sculpture instituée en 1648.

En 1614, il est présenté à Louis XIII alors de passage à Nantes. Cependant, étant calviniste, il ne peut accéder à un emploi public. Il abjura peu après le protestantisme et a reçu du roi le ses lettres le nommant architecte des fortifications et réparations des villes de Bretagne, en remplacement de Jean Guilbaud et aux gages de 500 livres par an. Il s'est démis de ses fonctions en 1621 au profit de son gendre, Jérôme Bachot, et a été nommé peintre ordinaire du roi.

Il s'est rendu à Paris où il a gagné la confiance du cardinal de Richelieu et a été nommé architecte ordinaire du roi.

D'après Frédéric Villot, cité par Auguste Jal, Claude Lorrain se rendant à Rome aurait rencontré Charles Errard avec son père et son frère Paul à Marseille, avant d'arriver à Rome le jour de la Saint-Luc, le [1]. On ne sait pas à quelle date exacte Charles Errard l'Ancien revient en France, mais il meurt en octobre 1608 à Nantes.

Œuvres[modifier | modifier le code]

Pratiquement aucune œuvre de Charles Errard l'Ancien ne subsiste. Des peintures sont connues par des marchés :

  • Portrait équestre de Louis XIII pour être placé dans le bureau de la Chambre des comptes de Nantes, qui lui est payé 200 livres ;
  • Portrait d'Hercule de Rohan, duc de Montbazon, gouverneur de Bretagne, pour la grande salle de l'hôtel de ville ;
  • quelques portraits des maires de Nantes ;
  • des peintures pour l'abside romane de la cathédrale de Nantes et représentant, notamment, la Transfiguration, en 1620.

Un seul tableau est conservé : Notre Seigneur remettant les clefs à saint Pierre dont le marché a été passé en 1618[2]. Il a été déposé dans la cathédrale de Nantes.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Jal 1872, p. 539
  2. Boismen 1890, p. 531-538

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • [Fillon 1853] B. Fillon, « Documents sur Charles Errard, peintre et architecte du roi », Revue des provinces de l'Ouest (Bretagne et Poitou), t. 1 2e partie,‎ , p. 19-32, 56 (lire en ligne)
  • [Jal 1872] Auguste Jal, « Errard (Charles II) ?1615-1689? », dans Dictionnaire critique de biographie et d'histoire : errata et supplément pour tous les dictionnaires historiques d'après des documents authentiques inédits, Paris, Henri Plon, (lire en ligne), p. 538-541
  • [Lallemend 1884] Marcel Lallemend et Alfred Boinette, « Première branche de la famille Errard », dans Jean Errard de Bar-le-Duc, "premier ingénieur du tres chrestien roy de France et de Navarre Henry IV", sa vie, ses oeuvres, sa fortification (lettres inédites de Henri IV et de Sully), Paris, Ernest Thorin libraire/J.-B. Dumoulin libraire, (lire en ligne), p. 310-326
  • [Boismen 1890] Eugène Boismen, « La vérité sur la paternité des peintures de la coupole et du vieux chœur de la cathédrale de Nantes », Revue historique de l'Ouest, t. 6,‎ , p. 522-538 (lire en ligne)
  • [Granges de Surgères 1898] Anatole Louis Théodore Marie Granges de Surgères, « Errard (Charles I) », dans es artistes nantais, architectes, armuriers, brodeurs, fondeurs, graveurs, luthiers, maîtres d'oeuvre, monnayeurs, musiciens, orfèvres, peintres, potiers d'étain, sculpteurs, tapissiers, gentilshommes verriers, etc., etc., du moyen âge à la Révolution : notes et documents inédits, Paris, Charavay Frères libraires-éditeurs, (lire en ligne), p. 173-176

Liens externes[modifier | modifier le code]