Charles Élie Ducoudray
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Charles Élie Ducoudray est un pédagogue et professeur de lettres français, né le à Issoudun et mort le à Versailles.
Il milita pour la suppression de l’enseignement religieux et des objets de culte à l’école.
Enfance et formation[modifier | modifier le code]
Il est le fils de François Élie Ducoudray (1794-1842) qui fut professeur de latin puis principal de collège à la Charité-sur-Loire puis à Issoudun, et de Marie Agathe Virginie Ouvré (1802-1875) originaire de Clamecy. Il eut deux frères, dont Félix Ducoudray (François Félix Émery 1842-1898, médecin et sénateur de la Nièvre) et trois sœurs, ainsi que deux demi-sœurs et un demi-frère de deux mariages précédent de son père. Il perdit son père à l'âge de 10 ans. Après le décès de son père en 1842 la famille regagne Clamecy d'où est originaire sa mère
Vie de famille[modifier | modifier le code]
Il eut deux filles hors mariage de Delphine Amandine Guislaine Picart puis épousa le la fille d'Augustin Verdure (1825-1873), fervent communard, Maria Verdure dont il eut un fils posthume, Élie Charles Marius Ducoudray (1872-1902)[1].
Enseignement laïque et gratuit[modifier | modifier le code]
Membre de La Société l’École Nouvelle qui militait pour la suppression de l’enseignement religieux et des objets de culte à l’école, il fut nommé maire du XIVe arrondissement, pendant le siège de Paris, du au . Charles Élie Ducoudray prit alors les premières mesures pour assurer l'enseignement laïque et gratuit.
Précurseur des crèches[modifier | modifier le code]
Il tint un rôle précurseur sous la Commune de Paris. Les 15 et , au nom de la Société des Amis de l’enseignement, Charles Élie Ducoudray, sa compagne Maria Verdure et son frère médecin François "Félix" Émery Ducoudray présentèrent à la Commission animée par Edouard Vaillant un projet de création et d’organisation des crèches. Ce projet très précis expose les conditions de l'accueil, l'encadrement (« 10 personnes pour cent enfants »[2]) et tient compte de l'hygiène, du bien-être des enfants (« La salle de jeux contient tout ce qui peut amuser les enfants »[2]) mais aussi du personnel (« un labeur toujours le même dégoûterait ces femmes et les rendrait tristes et maussades »[2]) tout en respectant une stricte laïcité (« aucun ministre ou représentant d'un culte n'est admis dans le personnel »[2]).
Conseils de guerre de Versailles[modifier | modifier le code]
Arrêté le , incarcéré à la Conciergerie puis relâché avec une ordonnance de non-lieu, Charles Élie Ducoudray défendit son beau-père Auguste Verdure lors des Conseils de guerre de Versailles jugeant les communards. Il s'y présente alors comme « ami de l'accusé Verdure et autorisé à le défendre[3] ». Il ne lui permit toutefois pas d'échapper à la condamnation à la déportation dans une enceinte fortifiée en Nouvelle-Calédonie.
Décès[modifier | modifier le code]
Charles Élie Ducoudray meurt d'une rupture d'anévrisme à Versailles le , 5 jours après son mariage, dans la cellule de Théophile Ferré, à qui il rendait visite après sa condamnation à mort[4].
Références[modifier | modifier le code]
- « VERDURE Maria, Iphigénie, Glorvina, dite Marie - Maitron », sur maitron.fr, (consulté le )
- Suzy Cohen, L’enfance au cœur. Marie et Pauline : deux pionnières de l'école maternelle, Paris/Budapest/Kinshasa etc., L’Harmattan, , 188 p. (ISBN 2-296-00570-5)
- Procès des membres de la Commune : Compte rendu "in extenso" des débats du conseil de guerre... Avec les portraits des accusés, De Laporte, (lire en ligne)
- Louise Michel, Mémoires de Louise Michel écrits par elle-même, F. Roy, (lire en ligne)