Camille Granddemange
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Félix Joseph Camille Granddemange, connu comme Camille Granddemange, né le à Senones[1] dans le département des Vosges et mort le [2], est un ingénieur et industriel vosgien, constructeur mécanicien spécialisé en chaudronnerie, machines à vapeur, locomotives, dépurateurs d'eau et tapis élévateurs de marchandises.
Biographie[modifier | modifier le code]
Prénom et patronyme[modifier | modifier le code]
Son prénom usuel est Camille, comme le précise Henri Jouve dans son Dictionnaire biographique des Vosges[3] et comme il figure dans l'Annuaire de la Société des ingénieurs civils de France. De plus, l'annonce du décès de Granddemange dans le Procès-verbal de la séance du de la Société des ingénieurs civils donne C. Granddemange[4].
Son nom est le plus souvent orthographié Granddemange, conformément à son nom de naissance, mais certaines publications du XIXe siècle l'écrivent parfois par erreur avec l'orthographe Grandemange[5], selon la forme la plus courante de ce patronyme dans l'Est de la France.
Famille[modifier | modifier le code]
Issu d'une famille vosgienne de longue tradition artisanale dans la menuiserie et l'art (sculpture et dorure), il est l'arrière-petit-fils de Pierre Joseph Granddemange[6] (1744-1825), prévot et maître sculpteur-doreur à Senones, lui-même descendant d'Adrian Granddemenge, Maistre bourgeois de Remiremont[6] (1638-1716), lui-même fils de Mathias Grand Demenge, Bourgeois de Remiremont[6],[7] (ca 1615-1660).
Félix Joseph Granddemange est le fils majeur de Félix Pierre Joseph Granddemange[6], ébéniste[1] à Senones, et de Anne Eugénie Claudel[1].
Le , il épouse Aglaé Jeanne Marie Guin à Paris 11e, née le à La Chapelle (département de la Seine). À la date du mariage, Camille habite au 84, rue Oberkampf dans le 11e arrondissement de Paris[8].
Il se marie en secondes noces avec Louise Sophie Mennesson, née à Troyes le , sans profession, de 14 ans sa cadette[2] le à Troyes[9]. Au moment de ce mariage, il réside au 111 rue Saint-Maur à Paris 11e arrondissement, son acte de mariage précisant — veuf de Aglaé Guin, décédée à Paris 11ème arrondissement le 29 septembre mil huit cent quatre vingt un —.
Carrière[modifier | modifier le code]
En 1860, il entre à l'âge de 17 ans à l'école des Arts et Métiers de Châlons-sur-Marne[4] où il fait ses études supérieures[10], dont il sort ingénieur[3] avec le titre de major[11].
Il débute modestement sa carrière professionnelle comme ouvrier et ajusteur-monteur aux ateliers du Creusot[11]. Puis il exerce les mêmes fonctions aux ateliers Warral-Elwel et Poulot à Paris[11].
En 1866, il s'associe avec Émile-Victorien Olry[10], né à Neuvillers-sur-Fave dans le département des Vosges le et mort le [10], un autre ingénieur du même domaine, compatriote vosgien, camarade et ami d'études dans la même école d'ingénieurs, promotion 1859-1862 de l'École des Arts et Métiers de Châlons-sur-Marne. Ils fondent en 1866 la Maison Olry Granddemange[10], sise aux 81-83 rue Saint-Maur à Paris, puis au 113 rue Saint-Maur[note 1], groupe industriel de bonne renommée à l'époque[10]. Par la suite, ils s'adjoignent les services d'un troisième ingénieur civil des arts et manufacture, Jean François Marie Coulanghon, né le à Eygurande dans le département de la Corrèze[12] et mort le à Mantes-la-Jolie dans les Yvelines[12], qui fut un temps ingénieur-chef du bureau central des études à la Compagnie des Chemins de fer d'Orléans à Rouen, puis ingénieur de la construction et ingénieur conseil de la compagnie des tramways du Nord, et entrepreneur des travaux publics[13],[12]. Le groupe industriel ainsi formé, qui devient alors Olry, Granddemange et Coulanghon[13], fera l'objet d'une collaboration de 30 ans, de 1866 à 1896.
Camille Granddemange est membre de la Société des ingénieurs civils à partir de 1887[4].
Mort[modifier | modifier le code]
Camille Granddemange décède le à Paris, alors qu’il habite au 111 rue Saint-Maur dans le 11e arrondissement[2]. Ses obsèques et son inhumation ont lieu le dimanche [11], et le défunt est honoré par les discours de F. Cornesse (lauréat de l'École des Arts et Métiers de Châlons-sur-Marne de la promotion 1859) et de Émile Haret (lauréat de l'École des Arts et Métiers de Châlons-sur-Marne de la promotion 1860)[11].
Les inventions et les expositions universelles[modifier | modifier le code]
Camille Granddemange est notamment le concepteur de dépurateurs d'eau[14].
Les inventions de Olry, Granddemange et Coulanghon concernant les machines à vapeur[15] ont été consacrées, pendant les grandes expositions universelles de Paris dont celle de 1889, par 11 récompenses dont 3 médailles d'argent, 3 médailles d'or et 5 diplômes d'honneur[10], notamment pour des machines élévatoires de distribution d'eau dans les villes, et des machines centrifuges à grand débit sous haute pression[10]. Leur industrie concernait également les locomotives.
Il s'associe également à l'ingénieur-électricien Alexis Jean-Baptiste Cance (né le à Souilhol, commune de Saint-Céré dans le département du Lot[16] et mort en 1926[17]) et son fils Albert Cance (mort le [18]), ingénieur des Arts et Manufacture, tous deux de la Maison Cance et fils et Cie pour concevoir des tapis élévateurs de marchandises appelés Système Cance Granddemange[19].
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Annuaire de la Société des ingénieurs civils de France.
Références[modifier | modifier le code]
- « Acte de naissance de Félix Joseph Camille Granddemange », Registre d'état civil de Senones, cote Edpt458-71059, année 1843, vue 8/27, No 164, sur Archives départementales des Vosges
- « Acte de décès de Camille Granddemange », sur Archives départementales de Paris, 11e arrondissement, registre de décès du 4 juin 1906 au 16 juin 1906, cote 11D 212, vue 6/31, page de droite en bas, acte N°2154 (consulté le ).
- « Biographie partielle de Camille Grandemange », sur ecrivosges.com
- « Procès-verbal de la séance du 5 octobre 1906 », décès de C. Granddemange, Mémoires et compte-rendu des travaux de la société des ingénieurs civils, (consulté le ), p. 533
- Allard, Le Blanc, Joubert, Pottier, Tresca, « Expériences faites à l'exposition d'électricité », erreur orthographique sur le nom de Camille Granddemange, sur Archive.org (consulté le ), p. 6 et 7.
- « Ascendance de Félix Joseph Camille Granddemange », sur geneanet.org (consulté le )
- « Arbre généalogique de la famille Granddemange de Senones », sur geneanet.org (consulté le ).
- « Acte de mariage de Félix Joseph Camille Granddemange et de Aglaé Jeanne Marie Guin, cote V4E 1405, acte 1411, 5 novembre 1868, vue 29/31, page de droite », sur Archives numérisées de Paris, 11e arrondissement, Paris (consulté le ).
- « Acte de mariage de Félix Joseph Granddemange et Louise Sophie Mennesson », sur Archives départementales de l'Aube, registre des mariages 1535-1919, cote 4E387_480, 19 juin 1883, vue 167/375, acte N°186, page de gauche en bas (consulté le )
- [PDF]« Biographie d'Émile-Victorien Olry (notice nécrologique) », Bulletin administratif no 10, octobre 1896, p. 718 à 723 sur clio.ish-lyon.cnrs.fr, consulté le 11 août 2016
- « Bulletin administratif n° 6, juin 1906 », sur clio.ish-lyon.cnrs.fr, (consulté le )
- « Données généalogiques de Jean François Marie Coulanghon », sur geneanet.org (consulté le )
- Les anciens élèves de l'École centrale, 1832-1888 : Coulanghon, , 198 p. (lire en ligne), p. 78
- E. Gouard et G. Hiernaux, Cours élémentaire de mécanique industrielle, t. II, H. Dunod et E. Pinat, (lire en ligne), p. 185.
- « Revue technique de l'exposition universelle de 1889 », Exemple de machine compound construite par MM. Olry, Granddemange et Coulanghon, sur cnum.cnam.fr (Conservatoire numérique des Arts et Métiers) (consulté le ).
- « Acte de naissance d'Alexis Cance », sur le site Leonore de culture.gouv.fr, .
- « Revue générale de l'électricité, volumes 1 à 10 », Rubrique nécrologique d'Alexis Cance, , p. 182
- « Revue générale de l'électricité, volume 56, numéro 2 », Décès d'Albert Cance, sur books.google.fr, (consulté le ), p. 24
- « La mécanique à l'exposition universelle de 1900 », Tapis élévateurs Cance et Granddemange, tome II, sur cnum.cnam.fr (Conservatoire numérique des Arts et Métiers) (consulté le ).