Céline Pina

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Céline Pina, née le 23 novembre , est une journaliste et essayiste française.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famillle[modifier | modifier le code]

Fille d’un dentiste et d’une professeur de dessin, elle grandit dans les montagnes iséroises, où son père travaille pour la sécurité sociale minière de La Mure[1].

Formation[modifier | modifier le code]

Après un diplôme en sciences politiques et un diplôme d'études approfondies (DEA) d'administration publique à l'Institut d'études politiques de Grenoble, Céline Pina part pour Paris préparer un diplôme d'études supérieures spécialisées (DESS) de gestion des collectivités locales[2].

Après avoir travaillé au sein de diverses collectivités territoriales, soit dans l'administration soit en cabinet — notamment auprès du maire de Pontoise et de celui des Mureaux —, elle est pendant sept ans assistante parlementaire au Sénat, puis à l'Assemblée nationale jusqu'à fin janvier 2016. À la suite de vingt ans de militantisme au sein du Parti socialiste (PS), elle est élue pour la première fois en 2008 adjointe au maire de Jouy-le-Moutier dans le Val-d'Oise et, jusqu'en 2015, conseillère régionale d'Île-de-France[3],[4]. De 2012 à 2017, elle est la suppléante du député Dominique Lefebvre[5].

En réaction aux attentats terroristes de novembre 2015 et engagée tout d'abord avec le Printemps républicain, Céline Pina fonde son propre mouvement associatif avec Fatiha Boudjahlat, « Viv(r)e la République », visant à combattre l’islam politique et à défendre la laïcité[4].

Elle participe en 2020 à la création de la revue Front populaire, à l’initiative de Michel Onfray, et y publie plusieurs articles[6].

En novembre 2021, Céline Pina est poursuivie par Rokhaya Diallo pour « injure publique », pour avoir évoqué dans un article du Figaro en 2018 la non intégration de la militante au Conseil national du numérique, qu'elle jugeait motivée non par le racisme d'État, comme l'avançaient Rokhaya Diallo et The New York Times[7], mais en raison de « son propre racisme, de son sexisme et de sa proximité avec la mouvance islamiste »[8]. Elle est relaxée[9].

Depuis 2022, elle est membre de la rédaction du magazine Causeur, créé par la journaliste Élisabeth Lévy et l'historien Gil Mihaely ainsi que les philosophes Alain Finkielkraut, Paul Thibaud et Peter Sloterdijk.

Polémique[modifier | modifier le code]

En octobre 2023, sur le plateau de la chaîne de télévision CNews et dans le contexte de la guerre Israël-Hamas et des attaques terroristes du 7 octobre 2023, Céline Pina commente les bombardements israéliens à Gaza : « Une bombe qui explose tuera sans doute des enfants, mais ces enfants ne mourront pas en ayant l’impression que l’humanité a trahi tout ce qu’ils étaient en droit d’attendre »[10].

Ces propos, largement relayés sur les réseaux sociaux, sont également repris dans les médias arabophones (notamment sur Al-Jazeera, TRT et le journal arabo-américain Watan[11]). Dans une tribune intitulée « Aucune armée n’est immunisée contre les crimes contre l’humanité », signée dans L'Obs, le philosophe Said Benmouffok critique la perspective de Céline Pina et de plusieurs autres personnalités publiques[10]. Dans le magazine québécois Urbania, l'éditorialiste Oriane Olivier dénonce, quant à elle, ce qu'elle considère une « hiérarchisation parfaitement abjecte des victimes »[12].

Sur le réseau Linkedin, Céline Pina répond à la polémique, accusant le site Médiavenir d'avoir tronqué ses paroles[13]. Elle clarifie également sa position :

« J’expliquais la différence entre un crime contre l’humanité qui s’accompagne de torture et d’actes de sadisme et les conséquences de la guerre. Cela ne signifie pas que les conséquences de la guerre sont négligeables ni qu’un mort israélien compterait plus qu’un mort palestinien ou que la mort d’un enfant palestinien serait moins grave que celle d’un enfant israélien. Il n’y a pas de hiérarchie entre les victimes. En revanche il y a des différences dans la façon dont on les tue. Le droit ne dit rien d’autre qui distingue les conséquences d’une guerre du crime de guerre et le crime de guerre du crime contre l’humanité. »

Publications[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. [Portrait Céline Pina : elle était socialiste], L'Incorrect
  2. aref.org
  3. « Entretien avec Céline Pina », Newspress.fr, (consulté le ).
  4. a et b Isabelle Racine, « Orléans : naissance d'un comité local Viv(r)e la République », sur france3-regions.francetvinfo.fr, (consulté le ).
  5. « Camping-car militant pour Dominique Lefebvre », Le Parisien, (consulté le ).
  6. Sonya Faure et Erwan Cario, « Ils participent à la revue d'Onfray », sur Libération (consulté le ).
  7. (en-US) The Editorial Board, « Opinion | France Fails to Face Up to Racism », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  8. « L'ancienne élue socialiste Céline Pina, au tribunal pour injure publique à l'encontre de Rokhaya Diallo », sur lecourrierdelatlas, (consulté le )
  9. « Céline Pina relaxée après la plainte de Rokhaya Diallo pour «injure publique» », sur LEFIGARO, (consulté le )
  10. a et b Said Benmouffok, « Aucune armée n’est immunisée contre les crimes contre l’humanité », sur L'Obs, (consulté le )
  11. (ar) خالد الأحمد, « "علينا ألا نساوي بين قتل الأطفال الفلسطينيين والإسرائيليين".. عنصرية محللة فرنسية (فيديو) », sur وطن | يغرد خارج السرب,‎ (consulté le )
  12. Oriane Olivier, « Gaza/Israël : quand les journalistes hiérarchisent les massacres - URBANIA FR », sur urbania.fr (consulté le )
  13. Jean Delaunay, « Céline Pina justifie les bombardements sur les enfants de Gaza : elle répond à Mediavenir », sur L'Observatoire de l'Europe, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]