Brigitte Reimann

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Brigitte Reimann
Description de l'image Bundesarchiv Bild 183-E1209-0026-001, Berlin, Lesung Brigitte Reimann, Walter Lewerenz.jpg.
Naissance
Burg
Décès (à 39 ans)
Berlin-Est
Activité principale
écrivain ou écrivaine, diariste
Distinctions
prix Heinrich-Mann
Auteur
Genres
roman, dramatique radio, récit
Herbert Warnke (à gauche) remettant le prix artistique du Freier Deutscher Gewerkschaftsbund à Brigitte Reimann et Siegfried Pitschmann en 1961
Sculpture Die grosse Liegende dans le parc de Hoyerswerda, en hommage à Brigitte Reimann.

Brigitte Reimann, née le à Burg (Saxe-Anhalt) et morte le (à 39 ans) à Berlin-Est, est une écrivaine de République démocratique allemande.

Biographie[modifier | modifier le code]

Brigitte Reimann naît en 1933 à Burg, près de Magdebourg. Elle est l'aînée d'une famille de quatre enfants. Très tôt, Brigitte Reimann est mise au contact des livres, notamment par l’intermédiaire de son père, Willi Reimann, employé de banque de formation mais préférant travailler dans une imprimerie. En 1947, à 14 ans, Brigitte Reimann écrit dans une lettre à son amie Veralore Schwirtz vouloir devenir écrivain[1].

Après son baccalauréat en 1951, Brigitte Reimann travaille en République démocratique allemande (RDA) en tant que professeur (Neulehrer) pendant deux ans. Comme pour de nombreux jeunes enseignants de sa génération, la mission dont elle est investie est celle d’appliquer la loi sur la démocratisation de l’école allemande, adoptée en 1946 dans les Länder d’occupation soviétique.

Elle commence à écrire en 1955 avec Der Tod der schönen Helena. En 1956, elle est acceptée dans un comité regroupant des auteurs de RDA (Association des écrivains de la RDA (de)) et devient alors très active dans le domaine culturel du SED, parti communiste au pouvoir.

En 1959, elle épouse l’écrivain Siegfried Pitschmann (de), avec qui elle part s’installer en 1960 à Hoyerswerda dans le cadre de la conférence des écrivains de Bitterfeld. Jusqu’en 1968, elle travaille au Kombinat Schwarze Pumpe (« Pompe noire »), une usine d'État exploitant le charbon. Cette expérience de travail ouvrier est le point de départ pour l’écriture de son livre Ankunft im Alltag (de), qui donne par la suite naissance à la notion de « Ankunftsliteratur (de) »[2].

Toujours très sensible à l’actualité de son pays, Brigitte Reimann publie en 1960 Das Geständnis, une nouvelle qui s’inspire en partie des événements du 17 juin 1953. Dans Die Geschwister, elle représente la tragédie de la séparation des familles provoquée par la division de l’Allemagne. Cette dernière œuvre lui vaut l'obtention du prix Heinrich Mann en 1965.

Atteinte d’un cancer dont elle meurt en 1973, Brigitte Reimann n’achève pas son grand roman, Franziska Linkerhand, débuté en 1963.

Hommages[modifier | modifier le code]

La société Brigitte Reimann (die Brigitte Reimann-Gesellschaft) fondée en 1999 et basée à Neubrandenbourg, contribue activement à faire connaître l’œuvre de cet auteur. A l’occasion de son 70ème anniversaire en 2003, de nombreux hommages lui sont rendus. En 2004 sort le film Hunger auf Leben du réalisateur Markus Imboden, avec Martina Gedeck dans le rôle de Brigitte Reimann. Il retrace la vie de Brigitte Reimann entre 1955 et 1972, en s’appuyant sur des éléments de ses journaux intimes[3].

Le débute à Burg « l’année Brigitte Reimann ». Une sculpture est érigée en son honneur : elle est inaugurée le , à l’occasion du 80e anniversaire de sa naissance, dans le parc de la ville à Hoyerswerda[4].

Œuvre traduite en français[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

(de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Brigitte Reimann » (voir la liste des auteurs).
  1. (de) Reimann, Brigitte, Aber wir schaffen es, verlaß Dich drauf! (Briefe an eine Freundin im Westen), Berlin, Aufbau Taschenbuch Verlag, , « [...] ich will gerne Schriftsteller werden, aber nicht nur nebenbei, sondern als Hauptberuf. » Page 17.
  2. (de) « Ankunft im Alltag » (consulté le )
  3. (de) « Hunger auf Leben », sur arte.tv, (consulté le )
  4. (de) « Brigitte-Reimann-Zeichen in Hoyerswerda enthüllt », sur Sächsische Zeitung, (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Margrid Bircken et Heide Hampel (Hrsg.), Brigitte Reimann – Eine Biographie in Bildern., Berlin, 2004.
  • Heide Hampel (Hrsg.), Wer schrieb Franziska Linkerhand? – Brigitte Reimann 1933–1973 – Fragen zu Person und Werk., Literaturzentrum Neubrandenburg e. V., Neubrandenburg, 1998.
  • Dorothea von Törne, Brigitte Reimann – Einfach wirklich leben., Aufbau-Taschenbuch-Verlag, Berlin, 2001.

Liens externes[modifier | modifier le code]