Benali Benali

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Benali Benali
Naissance (91 ans)
Sebdou (Algérie)
Origine Algérie
Allégeance Algérie
Arme Armée de libération nationale
Armée nationale populaire (Algérie)
Grade Général d'armée
Années de service 1954-
Commandement Garde républicaine algérienne
Conflits Guerre d'Algérie
Guerre civile algérienne

Ben Ali Ben Ali (en arabe : بن علي بن علي), né le [1] à Sebdou, est un général algérien. Il est le commandant de la Garde républicaine algérienne depuis 2015[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Il rejoint le maquis en 1954 et l'Armée de libération nationale (Algérie) en 1956[3],[4].

À l'indépendance, il est envoyé en Égypte afin de faire une formation spéciale au Collège militaire où il obtient un certificat d'études militaires en 1964 puis est formé en URSS où il obtient en 1971 le certificat d’études supérieures du commandant tactique de l’artillerie terrestre. Il est licencié en droit.

En juillet 1989, il est nommé chef directeur des services communs au ministère de la Défense nationale. Durant la décennie noire il est victime d'un attentat terroriste à Alger en 1993 duquel il ressort vivant après avoir reçu plus de 20 balles dans le corps[3].

En 1996, il est affecté comme attaché de défense à l'ambassade d'Algérie au Caire en Égypte[5].

Il est commandant de la 6e région militaire de 2001 à 2005, puis de la 5e région militaire de 2005 à 2015[6]. C'est lui qui dirige les opérations qui conduisent à la libération de 17 touristes européens le , qui étaient entre les mains du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), à 150 km au nord de Tamanrasset[6],[7].

En 2015, il est nommé commandant de la Garde républicaine[5],[8].

Durant le Hirak de 2019, il lâche le clan des Bouteflika pour se ranger aux côtés de Ahmed Gaïd Salah, l'ancien Chef d'État-Major de l'Armée nationale populaire[9].

Alors que certains observateurs prédisent en juin 2020 la mise à la retraite de Benali[10], c'est le contraire qui se produit. En juillet 2020, il est élevé au grade de général d'armée et devient ainsi le premier à obtenir ce grade en Algérie. Cette nomination suscite une réaction du chef d'état-major général Saïd Chengriha, qui ne sera lui-même nommé au grade de général d'armée que le . Chenghria aurait en effet souhaité que Benali prenne sa retraite rapidement[11],[12].

En octobre 2020, il survit à une infection par le Covid-19[5]. En novembre 2020, il refuse de participer à des réunions informelles, tenues à l'occasion de l'absence du président Abdelmadjid Tebboune, hospitalisé en Allemagne, ce qui n'apaise pas ses relations avec Saïd Chengriha[13],[11].

Lors des cérémonies du , le président Tebboune met Ben Ali Ben Ali et le chef d'état-major Saïd Chengriha à égalité dans l'ordre protocolaire, ce qui, selon certains observateurs, montrerait à nouveau que le président ne veut pas donner trop de pouvoir au chef d'état-major[14].

Grades[modifier | modifier le code]

Benali Benali a gravi divers grades militaires durant sa très longue carrière[1] :

  •  : lieutenant ;
  • le  : capitaine ;
  •  : commandant ;
  • le  : lieutenant-colonel ;
  • le  : colonel ;
  • le  : général ;
  • le  : général major ;
  • le  : général de corps d'armée[15] ;
  • depuis le  : général d'armée.

Influence russe[modifier | modifier le code]

Selon Le Monde et France TV Info, la Russie de Vladimir Poutine aurait misé sur les principaux généraux algériens pour contrer le mouvement démocratique de ce pays. Poutine aurait compté principalement sur Ahmed Gaïd Salah (décédé fin 2019) et son camarade de promotion Benali Benali, tous deux formés en URSS[16],[17].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Monsieur le Général d'Armée Ben Ali Ben Ali Commandant De La Garde Républicaine », sur mdn.dz (consulté le )
  2. « Le chef de le garde républicaine relevé de ses fonctions et remplacé par le général Ben Ali Ben Ali », sur algerie360.com, (consulté le )
  3. a et b « Ben Ali Ben Ali : l’officier le plus haut gradé de l’ANP », sur La Patrie News,
  4. « Il a été nommé hier au poste de Chef d’État-major de l’ANP par intérim : La difficile mission de Saïd Chengriha », sur elwatan.com, (consulté le )
  5. a b et c « Exclusif. Le général Ben Ali Ben Ali survit miraculeusement à une infection COVID-19 », sur algeriepart.com,
  6. a et b « Changements au sein des régions militaires », Le Quotidien d’Oran (réédité par Algeria Watch),‎ (lire en ligne)
  7. « Les otages européens du Sahara seraient libérés », La Dépêche,‎ (lire en ligne)
  8. « Gaïd Salah installe le nouveau chef de la garde républicaine Ben Ali Ben Ali prend ses quartiers », L'Expression,‎ (lire en ligne)
  9. « Algérie, la trahison du chef de la garde présidentielle », sur mondafrique.com, (consulté le )
  10. Farid Alilat, « Algérie : Tebboune remanie l’armée à sa guise… et sans faire de vagues », Jeune Afrique,‎ (lire en ligne)
  11. a et b Ilyes Aribi, « Exclusif. Âgé de plus de 80 ans, le général Ben Ali Ben Ali défie le général Chengriha refuse de partir à la retraite », sur Maghreb Intelligence,
  12. Nicolas Beau, « Le sacre du chef de l’armée algérienne Saïd Chengriha », Mondafrique,‎ (lire en ligne)
  13. « Le Général d’Armée, Ben Ali Ben Ali au cœur de toutes les spéculations après avoir boycotté les réunions de l’Etat-Major de l’ANP », Algérie Part,‎ (lire en ligne)
  14. Mohammed Ould Boah, « Algérie: Tebboune réhabilite le général Ben Ali Ben Ali dans l’espoir d’affaiblir Saïd Chengriha », Le 360,‎ (lire en ligne)
  15. saliha, « Ali Ben Ali et Boustela promus généraux de corps d’armée », sur Algérie 360°,
  16. Alain Chémali, « Algérie : le soutien discret mais profond de la Russie à l’institution militaire », France Info,‎ (lire en ligne)
  17. Jean-Pierre Filiu, « Le pari de Poutine sur les généraux algériens », Le Monde,‎ (lire en ligne)

Articles connexes[modifier | modifier le code]