Béhierite

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Béhierite
Catégorie VI : borates[1]
Image illustrative de l’article Béhierite
Général
Classe de Strunz
Classe de Dana
Formule chimique (Ta5+,Nb5+)(BO4)
Identification
Couleur rose grisâtre ; lilas pâle ; incolore à blanc
Système cristallin tétragonal
Classe cristalline et groupe d'espace 4/mmm (4/m 2/m 2/m) - ditétragonal dipyramidal

I41/amd

Clivage distinct/bon sur {110} et {010}
Cassure sous-conchoïdale
Habitus cristaux pseudo-octaédriques. Formes en {011}
Échelle de Mohs 7 - 7,5
Trait blanc
Éclat adamantin
Propriétés optiques
Indice de réfraction nω et nε > 2 ; uniaxiale
Transparence oui
Propriétés chimiques
Densité 7,86(5) g/cm3 (mesuré), 7,91 g/cm3 (calculé)
Solubilité insoluble dans les acides chauds ou froids.

Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

La béhierite (ou parfois béhiérite) est un minéral très rare[2], un borate de tantale naturel de formule (Ta,Nb)BO4[3],[4]. La béhiérite est également l'un des minéraux de tantale les plus simples. Elle contient de simples anions borates tétraédriques, au lieu de plus communs parmi les minéraux, des groupes BO3 planaires. Elle forme une solution solide avec son analogue du niobium, la schiavinatoïte. Tous deux ont une structure de type zircon (tétragonale, groupe d'espaceI41/amd) et se retrouvent dans les pegmatites[3]. La béhierite et l'holtite sont des minéraux dont l'essentiel est le tantale et le bore[5]. L'IMA lui attribue le symbole Béh[3].

La béhierite a été nommée en l'honneur du minéralogiste français Jean Béhier (1903 - 1965), découvreur du minéral en 1959, alors qu'il travaillait pour le service géologique sur l'île de Madagascar[6].

Occurrence et association[modifier | modifier le code]

L'environnement de la béhierite est la pegmatite granitique de Manjaka et d'Antsongombato à Madagascar. Les minéraux associés sont l'albite du groupe de l'apatite contenant du manganèse, la lépidolite, l'elbaïte ou l'elbaïteliddicoatite, le feldspath, la pollucite, le quartz, la rhodizite et la schiavinatoïte[2].

Structure cristalline[modifier | modifier le code]

La béhiérite cristallise dans un groupe d'espace I41/amd, avec la structure quadratique (ou tétragonale) des systèmes réticulaires primitifs.

La structure cristalline du TaBO4 synthétique a été détaillée par Range et al. (1996)[7]. Comme la béhierite est analogue de la schiavinatoïte, leurs structures cristallines devraient être similaires[8].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
  2. a et b (en) « Béhierite », dans J. W. Anthony, R. Bideaux, K. Bladh et al., Handbook of mineralogy, (lire en ligne [PDF]) (consulté le )
  3. a b et c (en) « Béhierite », sur Mindat.org (consulté le )
  4. (en) M.E. Mrose et H.J. Rose, « Behierite, (Ta,Nb)BO4, a new mineral from Manjaka, Madagascar », Geological Society of America, Abstracts Annual Meetings 1961,‎ , p. 111A
  5. (en) « Holtite », sur Mindat.org (consulté le )
  6. Jean Behier, « Travaux minéralogiques. République Malgache », Rapport Annuel du Service Géologique, Tananarive,‎ , p. 181-199.
  7. (de) Klaus-Jürgen Range, Manfred Wildenauer et Anton M. Heyns, « Extrem kurze nichtbindende Sauerstoff-Sauerstoff-Abstände: Die Kristallstrukturen von NbBO4, NaNb3O8 und NaTa3O8 », Angewandte Chemie, vol. 100, no 7,‎ , p. 973–975 (DOI 10.1002/ange.19881000721, lire en ligne, consulté le )
  8. (en) Francesco Demartin, Valeria Diella, Carlo M. Gramaccioli et Federico Pezzotta, « Schiavinatoite, (Nb,Ta)BO4, the Nb analogue of behierite », European Journal of Mineralogy, vol. 13, no 1,‎ , p. 159–165 (ISSN 0935-1221, DOI 10.1127/0935-1221/01/0013-0159, lire en ligne, consulté le )