Avenue Étienne-Billières

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Avenue Étienne-Billières
Image illustrative de l’article Avenue Étienne-Billières
L'avenue Étienne-Billières.
Situation
Coordonnées 43° 35′ 49″ nord, 1° 25′ 36″ est
Pays Drapeau de la France France
Région Occitanie
Département Haute-Garonne
Métropole Toulouse Métropole
Ville Toulouse
Secteur(s) 2 - Rive gauche
Quartier(s) Patte-d'Oie
Début no 11 place François-Roguet et no 10 place Jean-Diebold
Fin no 1 place de la Patte-d'Oie
Morphologie
Route N 124 (1824-2006)
N 632 (1933-1972)
D 632 (1972-2017)
M 632 (depuis 2017)
Type Avenue
Longueur 510 m
Largeur 27 m
Transports
Métro de Toulouse Métro Ligne A du métro de Toulouse :
Liste des lignes de bus de Toulouse​​​​​​​​​​​​​​​ Bus 144566
Odonymie
Anciens noms Allée, puis avenue de la Patte-d'Oie (1786)
Cours du Bonnet-Rouge (1794)
Nom actuel 1935
Nom occitan Avenguda Estève Vilhèras
Histoire et patrimoine
Création 1785-1787
Notice
Archives 315550889657
Géolocalisation sur la carte : Toulouse
(Voir situation sur carte : Toulouse)
Avenue Étienne-Billières
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Avenue Étienne-Billières

L'avenue Étienne-Billières (en occitan : avenguda Estève Vilhèras) est une voie publique de Toulouse, chef-lieu de la région Occitanie, dans le Midi de la France. Elle traverse d'est en ouest le quartier de la Patte-d'Oie, dont elle constitue l'axe principal, dans le secteur 2 - Rive gauche.

Situation et accès[modifier | modifier le code]

Description[modifier | modifier le code]

L'avenue Étienne-Billières est une voie rectiligne, orientée est-ouest, longue de 510 mètres et d'une largeur régulière de 27 mètres.

La partie centrale de l'avenue est occupée par une chaussée, divisée en trois voies de circulation automobile. Dans le sens est-ouest, une voie est réservée aux transports en commun et aux cyclistes. Dans le sens ouest-est, il n'existe qu'une seule une voie de circulation, longée par une bande cyclable. Deux voies de circulation, séparées par des contre-allées de platanes, permettent, dans un sens comme dans l'autre, la desserte locale.

L'avenue Étienne-Billières correspond à une partie de l'ancienne route nationale 124, créée en 1824, de Toulouse à Tartas (Landes), où elle rejoint la route nationale 10. Elle succède à la route impériale 144 de Toulouse à Bayonne, créée en 1811. En 1933, son itinéraire est également intégré à la route nationale 632, de Toulouse à Tarbes. En 1972, à la suite de la réforme du réseau national, la route nationale 632 est déclassée et intégrée au réseau départemental, devenant la route départementale 632. En 2006, à la suite d'une nouvelle réforme, la route nationale 124 est à son tour déclassée dans sa partie entre Toulouse et Colomiers, et rentre dans le domaine départemental. Finalement, en 2017, la gestion du réseau départemental sur le territoire de Toulouse Métropole est transférée à cette collectivité et l'avenue Étienne-Billières intégrée à la route métropolitaine 632.

Voies rencontrées[modifier | modifier le code]

L'avenue Étienne-Billières rencontre les voies suivantes, dans l'ordre des numéros croissants (« g » indique que la rue se situe à gauche, « d » à droite) :

  1. Place François-Roguet (g)
  2. Place Jean-Diebold (d)
  3. Rue Champêtre (d)
  4. Rue Jean-de-Pins (g)
  5. Rue de Gascogne (g)
  6. Rue du Tchad (g)
  7. Place de la Patte-d'Oie

Transports[modifier | modifier le code]

L'avenue Étienne-Billières est desservie par plusieurs stations de la ligne Ligne A du métro de Toulouse du métro : la station Patte-d'Oie, à l'ouest, sur la place du même nom, et la station Saint-Cyprien - République, sur les allées Charles-de-Fitte. Elle est, de plus, entièrement parcourue par plusieurs lignes de bus : les lignes 144566.

Il existe plusieurs stations de vélos en libre-service VélôToulouse le long de l'avenue Étienne-Billières : les stations no 105 (12 avenue Étienne-Billières), no 117 (39 avenue Étienne-Billières) et no 130 (66 ter avenue Étienne-Billières).

Odonymie[modifier | modifier le code]

Le nom de l'avenue rend hommage à Étienne Billières (1871-1934). Véritable enfant du quartier – né en 1876, il est le fils d'un maître charpentier du quartier Saint-Cyprien –, il travaille dans la sténodactylographie. Il rencontre Albert Bedouce et s'engage auprès des socialistes. En 1925, il emporte la mairie de Toulouse, et conserve son poste jusqu'à sa mort en 1935. Son nom est donné à l'avenue en 1935, peu après sa mort, sur décision du conseil municipal d'Antoine Ellen-Prévot[1].

Depuis son percement en 1786, l'avenue avait porté successivement les noms d'allée, puis d'avenue de la Patte-d'Oie[1]. En effet, elle se termine à la place de la Patte-d'Oie, qui tient ce nom du tracé des rues qui aboutissent : l'avenue Étienne-Billières à l'est, l'avenue de Grande-Bretagne au nord-ouest, l'avenue de Lombez à l'ouest et les allées Maurice-Sarraut au sud-ouest. En 1794, pendant la Révolution française, l'allée porta quelques mois le nom de cours du Bonnet-Rouge, pour le bonnet phrygien que portaient les sans-culottes et les « patriotes » car il était symbole de liberté et de civisme[2].

Histoire[modifier | modifier le code]

Patrimoine et lieux d'intérêt[modifier | modifier le code]

Immeubles donnant sur la place extérieure Saint-Cyprien[modifier | modifier le code]

  • no  2 : immeuble.
    L'immeuble est construit dans les années 1780, lors de l'aménagement des places intérieure et extérieure Saint-Cyprien (actuelles places François-Roguet et Jean-Diebold) sur les plans de l'architecte Joseph-Marie de Saget dans le goût néo-classique. Sur l'avenue Étienne-Billières, deux grandes arcades, qui englobent le rez-de-chaussée et l'entresol, alternent avec des ouvertures rectangulaires plus étroites, surmontées d'une fenêtre carrée à l'entresol. Dans la travée centrale, l'ancienne porte est toujours surmontée d'une corniche. L'immeuble a été surélevé de deux étages dans la deuxième moitié du XXe siècle. D'un style moderne fruste, la façade est couverte d'une plaquis de brique[3].

Autres immeubles[modifier | modifier le code]

  • no  9 : immeuble.
    L'immeuble, construit dans la première moitié du XIXe siècle, présente sur l'avenue une belle façade néo-classique, avec un décor en terre cuite représentatif des constructions contemporaines. Les étages sont réunis par des pilastres colossaux à chapiteaux ioniques. Au 1er étage, les fenêtres ont un faux garde-corps à balustres. Elles sont encadrées de pilastres à chapiteaux doriques, soutenant une frise de palmettes, surmontée d'une corniche moulurée[4]. Dans les années 1930, l'immeuble abrite un bar et une salle de cinéma, l'Eden-Cinéma, devenue par la suite une salle de bal et de concert, finalement fermée en 1982[5].
  • no  12 : résidence Le Bourbon.
    L'immeuble, de style moderne, est construit en 1976 sur une large parcelle entre l'avenue Étienne-Billières et la rue du Ravelin (actuel no 5). Sur l'avenue, il s'élève sur sept étages[6],[7].
  • no  19 : immeuble[8].
  • no  31 : immeuble.
    L'immeuble, construit dans la deuxième moitié du XIXe siècle, se distingue par le décor éclectique de sa façade. Au rez-de-chaussée, la porte est surmontée d'une corniche portée par des consoles. Une large corniche sépare le rez-de-chaussée des niveaux supérieurs. Aux étages, la travée de gauche est percée de fenêtres étroites, tandis que la travée de droite, mise en valeur par des dosserets surmontés de couronnes végétales, est éclairée par de larges fenêtres qui ont des balcons aux garde-corps en fonte. Les fenêtres du 2e étage sont surmontées de bas-reliefs aux motifs végétaux. L'élévation est couronnée d'une corniche à modillons[9].
  • no  37 bis-37 ter : poste.
    L'immeuble est construit dans la deuxième moitié du XXe siècle, après la destruction de la gare de Roguet, pour abriter les services des PTT. Dans un style brutaliste, l'ossature en béton est laissée apparente et mise en valeur. L'immeuble s'élève sur six niveaux (un sous-sol, un rez-de-chaussée surélevé et quatre étages). Le rez-de-chaussée, rythmé par les poteaux qui marquent les travées en légère saillie, est couvert d'un plaquis de galets de Garonne et éclairé par de larges fenêtres. Les entrées, ménagées dans les travées latérales, sont couvertes par un auvent. Les étages sont animés par les bandeaux des fenêtres, qui forment une quadrillage de lignes horizontales et verticales. Le dernier étage, en retrait par rapport à l'aplomb de la façade, est protégé par une galerie couverte, fermée après des travaux en 2009[10].
  • no  40 bis : couvent des franciscains[11],[12].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]