Armaz Akhvlediani

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Armaz Akhvlediani
Fonctions
Membre du Parlement de Géorgie
En fonction depuis le
(3 ans, 4 mois et 25 jours)
Élection
Législature 10e convocation
Coalition Géorgie européenne

(4 ans, 5 mois et 2 jours)
Élection
Législature 5e convocation
Coalition Union des citoyens de Géorgie

(3 ans, 11 mois et 26 jours)
Élection
Législature 5e convocation
Coalition Renouveau
Biographie
Date de naissance (54 ans)
Nationalité soviétique (1970-1991)
géorgienne (depuis 1991)
Parti politique Géorgie européenne
Diplômé de Université d'État de Moscou

Armaz Akhvlediani (en géorgien : არმაზ ახვლედიანი ; né le à Batoumi) est un académicien et homme politique géorgien qui a servi comme député au Parlement de Géorgie de 1995 à 2004 et depuis 2020. Un ancien membre du parti au pouvoir des années 1990 (l'Union des citoyens de Géorgie) qui soutient le président Edouard Chevardnadzé, il quitte la scène politique à la suite de la révolution des roses, avant de faire un retour avec l'arrivée au pouvoir du Rêve géorgien en 2012. En 2016, il quitte le parti puis rejoint le parti d'opposition Géorgie européenne avec lequel il remporte un siège aux élections parlementaires de 2020. Il est le premier membre du GE à entrer au Parlement en 2021 après un boycott de six mois par la majorité de l'opposition parlementaire, brisant la ligne de son parti.

Biographie[modifier | modifier le code]

Armaz Akhvlediani est né le à Batoumi, alors en République socialiste soviétique autonome d'Adjarie. Il poursuit ses études en Russie et reçoit un diplôme de la faculté de philosophie de l'Université d'État de Moscou en sciences politiques en 1991. Il y continue ses études et reçoit son doctorat pour sa rédaction en 1995 de l'« Évolution de la propriété aux États-Unis et ses aspects socio-politiques »[1].

En Géorgie, il travaille d'abord comme professeur à l'Université d'État de Batoumi entre 1992 et 1997, puis devient professeur à l'Université d'État de Tbilissi en 1999, une position qu'il maintient aujourd'hui. Toujours en 1999, il fonde l'École d'Études politiques de Tbilissi, une école privée dont le but exprimé est de « faire comprendre à la société civile qu'il est impossible de construire un État normal sans culture et institutions démocratiques ». Il reste directeur de l'EEPT[2].

Akhvlediani entame sa carrière politique en 1993 comme assistant au vice-président du Conseil suprême d'Adjarie. Il est promu un an plus tard et devient l'assistant d'Aslan Abachidzé, un tyran local qui gouverne la république autonome d'Adjarie avec une main de fer tout en menant une politique nationale d'opposition au gouvernement d'Edouard Chevardnadzé. En 1995, il est élu au Parlement de Géorgie lors des premières élections parlementaires du pays, étant présent dans la liste éléctorate de l'Union du renouveau de la Géorgie (URG), le parti d'Abachidzé. En 1999, il quitte l'URG et rejoint l'Union des citoyens de Géorgie (UCG), le parti au pouvoir d'Edouard Chevardnadzé, et est réélu au Parlement dans la liste éléctorale de ce dernier. Il devient rapidement un proche allié de Chevardnadzé et quand l'UCG se divise en 2001, il rejoint la fraction Tanadgoma, le groupe des députés réactionnaires contre les Réformateurs de Zourab Jvania. Durant cette période, il sert dans la Commission parlementaire qui étudie la crise séparatiste en Abkhazie et est un membre régulier des délégations parlementaires visitant la Russie[3].

Àla suite de la révolution des roses de novembre 2003 qui renverse Chevardnadzé et place au pouvoir Mikheïl Saakachvili, Akhvlediani quitte la politique en refusant de se présenter aux nouvelles élections parlementaires de 2004. Il fait toutefois un retour en 2012 avec l'arrivée au pouvoir du Rêve géorgien (RG) du milliardaire Bidzina Ivanichvili, qui remporte les élections parlementaires de cette année et met fin au régime autoritaire de Saakachvili. Il sert alors comme secrétaire du Conseil politique du RG.

En 2016, il quitte le RG et se présente en vain comme candidate sans étiquette aux élections parlementaires de 2016[4]. En 2020, il rejoint le parti Géorgie européenne (GE), menée par trois anciens diginitaires du gouvernement de Saakachvili (David Bakradzé, Guigui Ougoulava et Guiga Bokeria). Faisant partie de la liste électorale du GE dans les élections législatives de cette année, il est l'un des six élus GE à la 10e convocation du Parlement de Géorgie. À la suite d'allégations de fraude électorale, la GE est l'un des sept partis parlementaires à refuser d'entrer au Parlement et à proclamer un boycott, poussant le pays dans une crise politique, une crise qui dure jusqu'au pardon par la présidente Salomé Zourabichvili du prisonnier Guiorgui Rouroua et à la signature d'un accord entre les partis politiques sous les auspices du président du Conseil européen Charles Michel le .

Tandis que la GE n'est pas signataire de l'accord du 19 avril, Akhvlediani le signe néanmoins le 20 avril et commence ses fonctions de députés le 27 avril[5].

Références[modifier | modifier le code]

  1. (ka) « არმაზ ახვლედიანი », sur National Parliamentary Library of Georgia (consulté le ).
  2. (en) « Tbilisi School of Political Studies », sur SchoolsofPoliticalStudies.eu (consulté le ).
  3. (en) « Armaz Akhvlediani », sur Parliament.ge (consulté le ).
  4. (ka) « Donations to Armaz Akhvlediani », sur Transparency.ge (consulté le )
  5. (en) « Armaz Akhvlediani signs EU-brokered agreement at EU Delegation Office », sur Interpressnews, (consulté le ).